Akiko Yano est une pianiste et chanteuse japonaise, née le , au style très original entre rock, pop, jazz et musique traditionnelle japonaise[1]. Ayant commencée sa carrière au milieu des années 1970, elle a souvent été comparée à la chanteuse Kate Bush[2],[3]. Elle a été l'épouse du compositeur Ryūichi Sakamoto.
Akiko Yano, est née sous le nom de Akiko Suzuki à Tokyo le 13 février 1955. Elle grandit dans la région japonaise d'Aomori[4] où elle apprend le piano dès l'âge de trois ans[4]. Elle laisse tomber le lycée et déménage à Tokyo à l'âge de 15 ans pour devenir musicienne professionnelle. Elle se retrouve très vite au sein de la sphère des musiciens de jazz et à l'âge de 17 ans trouve un emploi en tant que musicienne de studio[5],[6]. On peut l'entendre chanter dans le groupe d'Haruomi Hosono, Tin Pan Alley[7].
Carrière
En 1974, elle intègre un premier groupe de fille nommée Zariba qui ne sortira qu'un seul single One Day, produit par Makoto Yano avant que celui-ci ne l'épouse. En 1976, Akiko Yano enregistre son premier album solo Japanese Girl qu'elle enregistre à Los Angeles avec la participation du groupe Little Feat[8],[5]. Sorti le 25 juillet 1976, l'album rencontrera immédiatement le succès au japon et propulse sa carrière[9]. Celui-ci est particulièrement apprécié par la critique pour les mélanges d'influence musicaux entre le jazz, la pop, le blues et la musique traditionnelle japonaise[10]. Le succès de ce premier album permet à Akiko Yano de produire un second album Iroha Ni Konpeitou, qu'elle sortira en 1977[5]. L'album est enregistré principalement au japon et Yano y improvise toute sorte d'instrument et fait appel à d'autres musiciens comme Rick Marotta et Haruomi Hosono[11]. A cette période, Yano collabore avec le Yellow Magic Orchestra (composé de Haruomi Hosono, Ryūichi Sakamoto et Yukihiro Takahashi) et les suit durant deux tournées mondiales où elle leur chante aussi bien des morceaux de leur répertoire que du sien[5]. Ils collabore à son quatrième album,
Gohan Ga Dekitayo de 1980 qui marque son entrée dans la musique électronique[12]. L'album fait partie des premiers albums japonais à être sorti au format CD, en 1982[13].
En 1981, elle sort l'album Tadaima ("Je suis rentré") qu'elle considère comme son album préféré[5]. Sa compagnie souhaitait un album bien plus commercial, ce que fit Yano sur la phase A du disque, s'accordant de la musique avant-gardiste pour la phase B. L'album est construit autour de neuf histoire écrites par des enfants[5]. L'album fut co-produit par les membres du Yellow Magic Orchestra et la pochette est dessiné par Teruhiko Yumura sous le pseudonyme de heta-uma[14],[15]. Le single "Harusaki Kobeni", tiré de l'album, fut utilisé à l'époque dans une pub japonaise pour des cosmétiques. Kanebo se hissera à la cinquième place du Top Oricon[16],[17]. En 1982, Yano fit la connaissance du groupe Japan par l'intermédiaire de Ryuichi Sakamoto et ils enregistrèrent ensemble l'album Ai Ga Nakucha Ne à Londres[18]. L'album fut vendu à l'époque avec un recueil de photographies[19].
En mai 1986, à l'occasion de ses dix ans de carrière, Akiko Yano possède sa propre rubrique dans le journal Monthly Kadokawa. Nommé "Monthly Akko-chan" elle y parle de sa vie quotidienne. La rubrique durera jusqu'à septembre 1997, comptera 138 numéros. Un best-of de la rubrique sort en 1994[20]. Après son album de 1987 Granola et la tournée qui s'ensuit, Akiko Yano prend un congé sabbatique le temps d'élever sa fille. Elle décide, à son retour dans la musique, de consacrer sa carrière au jazz, notamment avec l'album de 1989 Welcome Back qui inclut la participation de Pat Metheny, Charlie Haden et Peter Erskine[5]. Elle s'installe à New York en 1990[4].
Akiko Yano sort plus d'une trentaine d'albums solos au cours de sa carrière et se retrouve invité à faire des concerts en dehors du Japon. On la retrouve dans des événements comme le Montreux Jazz Festival en Suisse et elle s'est produite au Café de la Danse et à la Cité de la Musique à Paris[21].
En 2007, Yano rejoint Rei Harakami et ensemble, elles créent le groupe "Yanokami" dont le premier album Yanomaki sort la même année[22]. En 2009 avec le bassiste Will Lee et le musicien Chris Parker, elle forme un groupe nommé The Akiko Yano Trio. Ils se produisent en 2020 au Joe's Pub de New York[23].
Akaki Yano a aussi composé la musique du film de la ToeiAtashin'chi[28] et la musique instrumentale au piano du film Tagatameni[29]. On l'entend aussi, au milieu d'autre artiste dans le troisième ending de la saison 2 d'Osomatsu-san.
Vie Personnelle
Elle se marie en 1974 avec Makoto Yano, le producteur de son premier disque[4]. Ils auront un enfant, Fuuta Yano en 1975[3]. Bien que divorcé en 1979, elle garde le nom Yano et se met en couple la même année avec le musicien Ryuichi Sakamoto, avec lequel elle aura une fille, l'année suivante, Miu Sakamoto. Yano et Sakamoto se marient officiellement en 1982. Bien que séparés depuis 1992, le couple ne divorcera officiellement qu'en août 2006[30]. Yano se dit de religion catholique[31] et vit depuis 1990 à New York.
↑ abcdef et gPaul Bowler, « UNDER THE, RADAR: Artists, bands and labels meriting more attention », Record Collector, no 495, , p. 142 (lire en ligne, consulté le )
↑Mark Anderson (dir.), The Encyclopedia of Contemporary Japanese Culture, Taylor & Francis, (ISBN978-0415481526, lire en ligne), « Yano Akiko », p. 575
↑ abc et d« 矢野顕子のCDアルバムランキング » [« Akiko Yano: Peak positions and weeks on chart »], sur Original Confidence (consulté le )Note: Reference indicates chart positions from 1988 onwards, and part of the information are currently unavailable
↑Patrick St. Michel, The Japan Times, « Departing from tradition with Hiromitsu Agatsuma and Akiko Yano », The Japan Times LTD., (lire en ligne, consulté le )