Al-ArabiyaAl-Arabiya
Al-Arabiya (en arabe : العربية) est une chaîne d'information saoudienne, en arabe, lancée le par un émir de la famille royale saoudienne, Bandar ben Sultan ben Abdelaziz Al Saoud, ancien ambassadeur du Royaume Saoudien aux États-Unis. La chaîne appartient au groupe MBC et son siège est basé à Riyad en Arabie saoudite. Al Arabiya diffuse des informations en continu sur l’économie, des talk-shows et des programmes sociaux et éducatifs. Dans le monde arabe, la chaîne se classe comme l'une des chaînes les plus regardées après Al Jazeera. Elle emploie quatre cents salariés dont cent-vingt journalistes. HistoriqueCréée en 2002, Al-Arabiya est une chaîne d’informations en continu détenue par le diffuseur saoudien Middle East Broadcasting Center (MBC)[1]. Lancée le , la chaîne poursuit notamment l’objectif de contrer la ligne critique d’Al Jazeera à l’encontre du royaume saoudien et de sa gouvernance[2]. En 2008, l’ancien directeur d’Al-Arabiya, Abdulrahman al Rashed, déclare que la chaîne travaille à « contrer les tendances violentes et les politiques radicales » avec Al Jazeera dans son viseur[3]. Le service d’informations en ligne d'Al-Arabiya (alarabiya.net) est lancé en 2004 en arabe. Le site anglophone est lancé en 2007, puis les sites persans et ourdous en 2008[4]. En , Abdulrahman Al Rashed prend la direction de la chaine, jusqu’au où il est remplacé par Adel Al Toraifi[5]. Le , Obama donne sa première interview en tant que président américain à Al-Arabiya[6]. En , Al-Arabiya lance une nouvelle chaîne de télévision, Al Hadath, centrée sur les informations politiques, leur traitement et leur analyse[7]. La même année, Al-Arabiya diffuse des e-mails provenant du président syrien Bachar el-Assad ayant été piratés par l’opposition syrienne[8]. Le , le directeur de la chaîne Abdulrahman al Rashed est remplacé par Adel Al Toraifi[9]. En , la chaine rend sa licence de diffusion au Royaume-Uni à l’Ofcom. Elle perd ainsi le droit de diffuser au Royaume-Uni et en Europe[10]. Cette décision intervient peu de temps après une amende de 120 000 livres imposée à Al-Arabiya pour non-respect du code de déontologie de l'Ofcom[11]. ActivitésOrganisationAl-Arabiya est principalement détenue par la Middle East Broadcasting Center depuis sa création. Faisal J. Abbas est rédacteur en chef d’Al-Arabiya English de 2012 à 2016[12]. Le premier directeur général de la chaîne est l'ancien premier ministre jordanien Salah Qallab. Abdul Rahman al-Rashed occupe le poste de directeur général de 2004 à 2014, avant de démissionner et de siéger à son conseil d’administration. Son adjoint Adel Al Turaifi le remplace à la direction générale[13]. Le président d’Al-Arabiya est Walid bin Ibrahim al Ibrahim, également fondateur de MBC[14]. Grâce aux parts importantes de MBC dans la chaîne saoudienne, Abdulaziz bin Fahd et son oncle maternel Walid bin Ibrahim al Ibrahim ont un pouvoir de décision important au sein d’Al-Arabiya[15]. ProgrammationAl-Arabiya diffuse en clair des journaux télévisés, des talk-shows et des documentaires. Ses programmes couvrent les nouvelles du monde des affaires, de l’économie, des marchés financiers, et du sport. La chaîne est classée première des médias télévisés panarabes par Middle East audiences[16]. Programmes[17] :
DiffusionAl-Arabiya est diffusée dans tous les pays du Conseil de coopération du Golfe, du Moyen-Orient, de l’Asie Pacifique, de Asie du Sud-Est et d’Afrique du Nord. Elle diffuse ses programmes en continu et en langue arabe moderne. Ses journalistes sont principalement libanais, le plus souvent de confession chrétienne ou bien saoudiens et affiliés au régime de Riyad. Al-Arabiya est fondée dans le but de concurrencer directement la chaîne qatarie Al Jazeera opposée au royaume saoudien. Cette concurrence témoigne aussi de la coexistence de deux visions arabes dans la région moyen-orientale[18],[19]. Positions éditorialesEn , Al-Arabiya est interdite de reportage en Irak par le gouvernement intérimaire du pays après avoir diffusé une bande sonore prétendument faite par le président irakien déchu Saddam Hussein[16]. En , trois reporters d'Al-Arabiya sont enlevés et tués alors qu'ils couvraient l'attentat à la bombe d'une mosquée à Samarra en Irak[20]. En , l'Iran expulse le chef du bureau de Téhéran d'Al-Arabiya, Hassan Fahs, qui déclare avoir reçu des menaces directes d'arrestation et de meurtre de la part de hauts responsables iraniens[21]. En , le gouvernement iranien ordonne la fermeture pendant une semaine du bureau d'Al-Arabiya à Téhéran pour "reportage injuste" de l'élection présidentielle iranienne. Sept jours plus tard, le bureau du réseau est fermé indéfiniment par le gouvernement[22]. En 2010, un attentat à la voiture piégée vise les locaux d’Al-Arabiya à Bagdad[23]. En 2012, le correspondant en Asie d'Al-Arabiya, Bakir Atyani, est enlevé aux Philippines par une milice armée. Il est libéré après dix-huit mois de rétention[24]. La même année, les journalistes correspondants au Yémen d’Al-Arabiya se voient confisquer leur matériel d’émission par les autorités yéménites[25]. La chaîne Al-Arabiya présente en 2020 « l’accord du siècle » dévoilé par Donald Trump et Benjamin Nétanyahou comme un « plan de paix »[26]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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