Les parents d'Alain Jakubowicz, venant de Pologne et d'Autriche, arrivent en France en 1933. Ils parviennent à Lyon où son père devient propriétaire d'une manufacture de fabrication de fuseaux[1].
En , Alain Jakubowicz devient le principal avocat de Nordahl Lelandais, suspect appréhendé par la gendarmerie dans l'affaire Maëlys et Arthur Noyer[8]. Le , la cour d'assises de l’Isère reconnaît Nordahl Lelandais coupable de l’enlèvement et du meurtre de Maëlys de Araujo. Il est condamné à la peine maximale : réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans.
Carrière politique
Il est adjoint au maire de Lyon Michel Noir en tant que délégué aux droits de l'homme de 1989 à 1995[1],[9]. En tant qu'adjoint au maire, il vote une subvention municipale de 1,592 million de francs au nouveau parti de Michel Noir, Nouvelle Démocratie[10]. Cette subvention permet au parti de régler ses honoraires d'avocat pour un montant de 439 168 francs[11]. Ce fait qui, selon le parquet général de Lyon, « caractérise le paiement d'une dépense strictement personnelle au moyen d'un compte alimenté notamment par des fonds politiques », lui est reproché lors du procès de Michel Noir[12],[13].
En 2015, en tant que président de la Licra, il demande que le quartier de La Négresse à Biarritzsoit rebaptisé. Le scandale est venu d'une banderole annonçant les « fêtes de la Négresse » et arborant le dessin stéréotypé d'une femme noire. Le maire de Biarritz Michel Veunac (MoDem) rejette la demande[14].
En , dénonçant l'utilisation du concept d'« islamophobie », le community manager de la Licra envoie des tweets en langage « petit nègre » : « Islamophobie vise la religion, pas les personnes, judéophobie vise le judaïsme ET les juifs. Toi comprendre l’ambiguïté ? », langage dont, selon Dom Bochel Guégan de L'Obs, « la connotation raciste (le comble pour la Licra) n'est plus à démontrer, marque d'un profond mépris à l'encontre du destinataire du message »[18]. Le tweet ayant été envoyé par le community manager de la Licra, Alain Jakubowicz a par la suite présenté ses excuses au nom de l'association[19].
En , à la suite de propos d'Alain Jakubowicz qu'elle juge transphobe et « infamant pour les personnes trans », l'association Act Up saisit le Conseil supérieur de l'audiovisuel. Critiquant la parité hommes-femmes dans le gouvernement, Alain Jakubowicz avait affirmé sur CNews : « Commençons d'ailleurs à mettre un nombre pair, si on veut avoir une égalité totale entre hommes et femmes. Avec 15 ministres, ça va être difficile, à moins que peut-être on ait un transgenre, ou je ne sais quoi. On est vraiment dans le délire ». Le , le CSA a considéré « qu'en dépit de la grande maladresse des propos » du président de la Licra, « aucun encouragement à des comportements discriminatoires n'était caractérisé »[20].
En , il fait l'objet d'une nouvelle polémique après des propos qualifiant l'islamophobie d'« imposture » à combattre[21].
En 2017, la participation de la Licra en tant que partie civile au procès de Georges Bensoussan, incomprise par une partie des militants, provoque des réactions qui conduisent à la fin de la présidence d'Alain Jakubowicz, remplacé par Mario Stasi.
↑ a et bJean-Marc Varaut. Un avocat pour l'Histoire. Mémoires interrompus, 1933-2005, Flammarion, 2007, p. 386 : « “Jaku”, comme le nomme Arno qui l'a eu comme moniteur de colonie de vacances ».