Il fut directeur du Centre de droit international de Nanterre (CEDIN) entre 1991 et 2001[2], et est également l'auteur de nombreuses publications.
Biographie
Jeunesse et études
Alain Pellet est admis à l'Institut d'études politiques de Paris, où il est diplômé en 1968 de la section Service public. Il se tourne vers le droit et obtient en 1969 un DES de droit public et un DES de sciences politiques à la faculté de droit et des sciences économiques de Paris.
Concernant ses activités d'enseignant-chercheur, il a notamment été directeur du master 2 « Droits des relations internationales et de l’Union européenne » de la faculté de droit et de science politique de l'université Paris X et a supervisé une cinquantaine de thèses[6].
Il a forgé l'expression « droit-de-l'hommisme » en lors d'un colloque dont les actes furent publiés[16], ce qui fait a priori de lui l'inventeur de ce néologisme. De son propre aveu, « il s'agissait seulement de qualifier l'état d'esprit des militants des droits de l'homme [...] tout en mettant en garde contre la confusion des genres : le droit d'une part, l'idéologie des droits de l'homme de l'autre »[17]. En , il s'est érigé contre « le mauvais usage » de ce terme par Nicolas Sarkozy en rappelant que si, dans ce domaine comme les autres, il fallait faire preuve de nuance, il n'en restait pas moins que les droits-de-l'hommistes avaient contribué aux grands progrès du droit en la matière[18].
Prises de position dans la presse
En et , il émet des réserves sur la légalité, au regard du droit international public, des opérations menées par les États-Unis en Afghanistan[19] et en Irak[20],[21].
En , il soutient que la Russie a violé l'article 2 paragraphe 4 de la Charte des Nations Unies (interdiction du recours à la force) en envahissant une partie de la péninsule de Crimée ; il ajoute que le droit à l'autodétermination - tel qu'entendu dans l'article 2 paragraphe 1 de la charte de San Francisco - n'est pas applicable en l'espèce ; enfin, il précise que si conformément à l'avis de la CIJ sur le Kosovo, « le droit international général ne comporte aucune interdiction applicable aux déclarations d'indépendance »[22], « il faut que l'indépendance se construise en dehors de toute intervention (armée en tout cas) étrangère »[23].
En , il figure parmi les signataires d'une tribune publiée dans Le Monde intitulée « Cameroun : "Droit, justice et dignité pour Maurice Kamto" » ; celle-ci appelle les autorités nationales à libérer l'opposant de Paul Biya arrêté en marge des manifestations pacifiques contestant le résultat de l'élection présidentielle[24].
Décorations et distinctions
Président de la Société française pour le droit international (2013 – en cours)[25]
codirection avec J. Crawford(en), A.G. Koroma et S. Mahmoudi, The International Legal Order: Current Needs and Possible Responses — Essays in Honour ofDjamchib Momtaz, Leiden, Brill Nijhoff, 2017, XLV-797 p. (ISBN978-90-04-31436-8)
codirection avec A. Miron, Les grandes décisions de la jurisprudence française de droit international public, Paris, Dalloz, 2015, XXV-783 p. (ISBN978-2-247-15196-7)
Le droit international entre souveraineté et communauté,Paris, Pedone, 2014, 364 p. (ISBN978-2-233-00711-7)
codirection avec H. Ascensio et E. Decaux, Droit international pénal, Paris, Pedone, 2e éd., 2012, 1279 p. (ISBN978-2-233-00658-5)
codirection avec J.Crawford et S. Olleson, The Law of International Responsibility, Oxford/New-York/Auckland, Oxford University Press, 2010, LXV-1296 p. (ISBN978-0-19-929697-2)
codirection avec R. Chemain, La Charte des Nations Unies, Constitution mondiale ?, Paris, Pedone, 2006, 237 p. (ISBN978-2-233-00486-4)
codirection avec J.-P. Cot et M. Forteau, La Charte des Nations Unies : commentaire article par article, 2 volumes, Paris, Economica, 3e éd., 2005, XX-2363 p. (ISBN2-7178-5057-0)
↑Condé Pierre-Yves, « Causes de la justice internationale, causes judiciaires internationales. Note de recherche sur la remise en question de la Cour internationale de justice. », Actes de la recherche en sciences sociales, 2008/4 (n° 174), pp. 24-33 (lire en ligne)
↑Pierre Michel Eisemann (Centre d'étude et de recherche de droit international et de relations internationales, Académie de La Haye), La succession d'Etats : La codification à l'épreuve des faits, Brill | Nijhoff, vol. 10, 1997, 180 p. (ISBN978-90-41-10530-1), p. 38
↑Adamantia Rachovitsa, « International Law and the Global Public Interest: Icann’s Independent Objector as a Mechanism of Responsive Global Governance », pp. 342-368 in James Summers & Alex Gough (eds.), Non-State Actors and International Obligations — Creation, Evolution and Enforcement, Leiden, Brill Nijhoff, 2018, 486 p.
↑« ICSIDSearch », sur icsid.worldbank.org (consulté le )
↑Alain Pellet, "La mise en œuvre des normes relatives aux droits de l'homme" in Hubert Thierry & Emmanuel Decaux (dir.), Droit international et droits de l'homme - La pratique juridique française dans le domaine de la protection internationale des droits de l'homme, Paris, Montchrestien, , 296 p., p. 126
↑Alain Pellet, « Du bon usage du "droits-de-l'hommisme" », Le Monde, (lire en ligne)
↑Alain Pellet, « Malaise dans la guerre : à quoi sert l'ONU ? », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« L'agression, par Alain Pellet », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Bühler Pierre, « La guerre d'Irak : paysage après la bataille », Critique internationale, 2003/2 (num. 19), p. 6-16 (lire en ligne)
↑Cour internationale de justice, avis consultatif du 22 juillet 2010, Conformité au droit international de la déclaration unilatérale d'indépendance relative au Kosovo, § 84 [lire en ligne].
↑Alain Pellet, « Crimée : une invasion, un référendum, une sécession ? », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Cameroun : « Droit, justice et dignité pour Maurice Kamto » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )