Albert Ouzoulias vient d'une famille originaire de Neuvic (Corrèze), installée dans l’Ain[1]. Son père, sabotier, est tué pendant la Première Guerre mondiale[1]. Avec son frère Marcel Ouzoulias, adopté par la Nation le 14 juin 1919, il fut placé en pensionnat à Palisse[1].
Il devint, en octobre 1932, employé au tri postal à la gare de Bourg-en-Bresse. Il adhère en 1933 au Parti communiste français (PCF), puis devient membre de la Jeunesse communiste en 1934 et en mars 1934 secrétaire du comité antifasciste de Virieu-le-Grand; Licencié des PTT, il devient manœuvre aux abattoirs de Bellegarde-sur-Valserine[1].
Seconde Guerre mondiale
Ouzoulias est muté au 12e régiment d’artillerie coloniale d’Agen au début de la Seconde Guerre mondiale, avant d'épouser le Cécile Romagon[3], secrétaire de l’Aube des Jeunes Filles de France et future agent de liaison de la Résistance[4]. Il rejoint alors son unité, avant d'être fait prisonnier le .
Ouzoulias parvient ensuite à s'évader d'Autriche le [1], et prend la direction des Bataillons de la Jeunesse, groupes de combat créés par la Jeunesse communiste, le .
Il est alors secondé par Pierre Georges (le colonel Fabien). Ouzoulias est nommé commissaire politique adjoint à Eugène Hénaff fin 1941, alors que se constitue le premier Comité militaire national et que fusionnent l’Organisation spéciale (OS), les Bataillons de la jeunesse et des groupes spéciaux de la Main d'Œuvre Immigrée-MOI.
Albert Ouzoulias est alors nommé commissaire militaire national chargé des opérations. Avec Robert Deloche, il pousse Roger Belbéoch à infiltrer la police[5]. Chargé fin par la direction du PCF de la coordination de l'action militaire en région parisienne, il rencontre alors régulièrement le colonel Henri Rol-Tanguy, responsable des FTPF de l’Île-de-France, et, dans la nuit du , est l’un des signataires de l’affiche appelant à l’insurrection générale. Albert Ouzoulias est reçu, avec la direction des FTP et des FFI, le par le général de Gaulle. Il organise le le départ pour l’Allemagne de la Brigade de Paris, placée sous le commandement du colonel Fabien qui deviendra le 151e régiment d’infanterie, avant d'être chargé de l’intégration des unités de la Résistance dans l’armée.
Les Bataillons de la jeunesse : les jeunes dans la Résistance, Les Éditions sociales, coll. « Histoire », (1re éd. 1967), 495 p. (ISBN978-2209053728 et 2209053722)