Le premier opéra, La fidanzata di Lammermoor, a d'abord été représenté à Padoue et ensuite à Milan[3]. Cela a été un succès et lui a permis d'écrire son opéra suivant pour le théâtre de la Canobbiana de Milan, Don Chisciotte, mais qui a été un échec. Il a ensuite fait un voyage à Paris, au cours duquel il a pu parfaire son style sous l'influence de la musique de Beethoven, des opéras de Meyerbeer et de La Juive d'Halévy. Retourné en Italie, il a donné Esmeralda, qui était tout à fait réussi à Mantoue, Udine et Milan[3]. Les opéras suivants ont connu des accueils variés: I corsari a connu un échec retentissant à la Scala, alors que I due sergenti et Luigi V, re di Francia ont eu un meilleur accueil. Le dernier opéra a été Hernani, représenté au Teatro Carlo Felice de Gênes, peu avant l'opéra homonyme de Verdi: cela a été un fiasco, après quoi Mazzucato a cessé de composer pour se consacrer à l'enseignement. Il est entré au Conservatoire de Milan en 1839, et est devenu son directeur en 1872[6]. Parmi ses élèves les plus importants, on trouve Arrigo Boito, Benedetto Junck, Isidore de Lara, Carlotta Ferrari, Antônio Carlos Gomes et Ivan Zajc, les sopranos Marcella Lotti della Santa et Marietta Gazzaniga, le ténor Sims Reeves.
En tant que journaliste, il écrit des articles pour la Gazzetta musicale di Milano entre 1845 et 1858. Avec Luigi Felice Rossi et Guglielmo Quarenghi, il a fondé en 1860 la Società di Santa Cecilia. Au Théâtre de la Scala de Milan, il a été nommé maestro concertatore, poste qu'il a occupé jusqu'en 1868[6]. Il a traduit en italien des œuvres importantes de la théorie de la musique, telles que le Grand traité d'instrumentation et d'orchestration moderne de Berlioz.
Alberto Mazzucato avait épousé Teresa Bolza, une fille du comte Luigi Bolza(it), commissaire de la police autrichienne à Milan[7],[8]. Leur fils, Giannandrea Mazzucato (1850-1900), établi à Londres, a été un critique musical, un librettiste et un musicologue réputé[9]. Leur fille Elisa Mazzucato Young(en) (1846-1937), a été professeur de chant à Londres, d'abord à la National Training School of Music, puis au Royal College of Music, avant d'émigrer aux États-Unis et d'écrire la musique de Mr. Sampson of Omaha, l'un des premiers opéras composés par une femme à être produit en sol américain.
Compositions
Opéras
La fidanzata di Lammermoor(it)(dramma per musica, en deux actes, sur un livret de Pietro Beltrame, Padoue, Teatro Nuovissimo, )
Quattro melodie (Il lago, Il bacio, Il pensiero della sera, Il canto d'amore)
Hymne du soir dans les temples
Ai Fratelli Triestini e Istriani (canzone)
Une messe (Novara, 1841)
Roma (hymne faisant partie d'un triptyque représenté à Milan, Piazza del Duomo, le pour le dixième anniversaire de l'unité de l'Italie)
Bibliographie
(it) Maria Grazia Sità et Roberto Frisano, éditeurs scientifiques, Alberto Mazzucato : un musicista friulano nella Milano ottocentesca, atti dell primo convegno di studi, Casiacco di Vito d'Asio (Pordenone) 15-16 maggio 1999, Udine, Pizzicato, 2000 (actes d'un congrès consacré à Alberto Mazzucato)
Mazzucato Alberto, in Giovanni Masutto, I maestri di musica italiani del XIX secolo, Venise, Stab. Tipografico Cecchini, 1884, p. 111-112
Mazzucato (Albert), in François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, vol. 6, Paris, Firmin-Didot, 1866-1868, p. 49-50
Mazzucato (Albert), in François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. Supplément et complément, vol. 2, Paris, Firmin-Didot, 1878-1880, p. 193-194
↑ a et bFétis, Biographie universelle, supplemento
↑(en) Edward William Tullidge, History of Salt Lake City, Salt Lake City, Star printing company, (lire en ligne), p. 782-783.
↑(en) Susan Rutherford, Verdi, Opera, Women, Cambridge University Press, (ISBN9781107043824), p. 30, 51.
↑(en) « Giannandrea Mazzucato », Music : a monthly magazine, devoted to the art, science, technic and literature of music, Chicago, vol. 18, , p. 513-515 (lire en ligne)