L'école de dessin de Turku lui donne une bourse d'études et elle part à 19 ans avec son frère pour étudier à Düsseldorf.
À cette époque les femmes n'étant pas acceptées à l'École d'art, elle doit prendre des leçons privées avec Otto Mengelberg de 1858 à 1862.
Sur ses conseils Alexandra Frosterus-Såltin étudie l'anatomie et la peinture de portraits[3].
Elle étudie en Allemagne à deux reprises soit en tout pendant huit années[2].
Carrière
En 1858, Alexandra Frosterus-Såltin débute par une Association des arts de Finlande.
Ses motifs préférés sont les portraits d'enfants.
Après avoir reçu prix Ducat pour son œuvre Sokea soittaja herättää poikansa myrskyn lähestyessä, l'artiste part en 1862 poursuivre ses études à Paris où elle peut peindre des modèles vivants.
Son œuvre qui lui a valu le Prix Ducat est détruite en 1918[3].
L'hiver 1862–1863, elle étudie à l'atelier d'Ange Tissier à Paris, qui est le seul endroit à l'époque où les femmes peuvent étudier l'art.
En 1866, elle épouse le médecin de l'hospital de Vaasa Viktor Såltin et s'installe à Vaasa.
Elle doit abandonner partiellement le dessin. Au bout de cinq ans son mari décède et elle est reste veuve avec trois enfants.
Robert Wilhelm Ekman meurt la même année et Alexandra Frosterus-Såltin le remplace comme professeur et peintre d'église.
En s'occupant de ses enfants dont le plus jeune a 9 mois, Alexandra Frosterus-Såltin se met a peindre des retables.
Elle sera la plus productive des artistes d'art sacré du XIXe siècle en Finlande.
Le premier retable d'Alexandra Frosterus-Såltin est le Jésus au Gethsémani (1877) pour l'église de Törnävä[5].
On estime qu'elle a peint au moins 68 retables dont il en reste cinquante[3].
Le dernier retable d'Alexandra Frosterus-Såltin est la Crucifixion peint en 1915 pour l'église de Ruokolahti[6].
(fi) Margareta Willner-Rönnholm, Taidekoulun arkea ja unelmia, Turun Piirustuskoulu 1830–1981, Turun maakuntamuseo, Musée d'art de Turku, (ISBN951-595-025-2)