Alexandre Nikolaïevitch Sokourov (en russe : Алекса́ндр Никола́евич Соку́ров), né le à Podorvikha dans la région d'Irkoutsk, est un réalisateurrusse[1].
Biographie
Après avoir été scolarisé dans différentes villes d'URSS et de Pologne suivant l'affectation de son père, officier soviétique, Alexandre Sokourov sort diplômé en histoire de l'université d'État de Nijni Novgorod en 1974, et entre l'année suivante au VGIK (Institut central du cinéma de l’URSS) de Moscou où il est l'élève d'Andreï Tarkovski. Ses réalisations futures en dénotent l'influence.
La plupart des premiers travaux de Sokourov sont bannis par les autorités soviétiques. Durant cette période, il réalise un grand nombre de documentaires. Il ne peut jouir d'une liberté de création qu'après la chute de l'URSS même si ses films ont du mal à trouver des financements. C'est en 1996, avec Mère et Fils, qu'il accède à la reconnaissance internationale. Ce film révèle la tonalité intimiste et mystique de son inspiration, que viennent confirmer Père, fils et Alexandra, sélectionnés au Festival de Cannes. Sokourov réalise par ailleurs trois œuvres d'un tout autre registre, consacrées à des figures historiques : Moloch sur Adolf Hitler, Taurus sur Lénine et Le Soleil sur l'empereur Hirohito.
Il est aussi célèbre pour avoir tourné L'Arche russe au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg en un seul plan-séquence de 96 minutes. Ses films sont très appréciés des cinéphiles pour leurs recherches plastiques et leur souffle créatif (lumières ambrées et bistre, incrustations numériques, flous, déformations, etc.).
Au cœur de l’océan, Lausanne, L’Âge d’Homme, traduction du russe et introduction de Jeremi Szaniawski, 2015[3]
Études sur le cinéma de Sokourov
Diane Arnaud, Le cinéma de Sokourov : figures d'enfermement, Paris ; Budapest ; Kinshasa : L'Harmattan, 2005 (ISBN274759484X)
Denis Brotto, Osservare l'incanto. Il cinema e l'arte di Aleksandr Sokurov, Roma : Ente dello Spettacolo, 2010
I corpi del potere. Il cinema di Alexandr Sokurov (a cura di M. Pezzella e A. Tricomi), Milano : Jaca Book, 2012
Notes et références
↑Antoine Duplan, « Avec «Skazka (Fairytale)», Alexander Sokurov accompagne quelques tyrans dans les limbes », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑Michel Estève, « Alexandre Sokourov, Au cœur de l’océan », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze En ligne, 79 | 2016, mis en ligne le 18 janvier 2017, consulté le 17 octobre 2021.