Alexis Chermette, né le à Lyon et mort le dans la même ville est un ingénieur géologue français.
Biographie
Alexis Chermette est le fils de Jean-Joseph Chermette, artiste qui a créé, à Lyon, un atelier de fabrication d'ornements d'église, et de Mathilde Guenot, originaire de la région de Chalon-sur-Saône[1]. Lors de ses vacances chez ses grands-parents maternels, qui exploitent une carrière, il découvre les sciences naturelles et la géologie. Il est élève au Lycée Ampère de Lyon et se passionne pour les minerais. Étudiant à la Faculté des Sciences de Lyon il obtient une licence ès Sciences Naturelles. Il poursuit ses études à l’Institut de Géologie de Nancy et, en 1924, il est ingénieur-géologue[2].
Recruté par la Compagnie Générale de Madagascar il se rend, en 1926, à Madagascar[3]. Il quitte son poste en 1930 pour se rendre en Haute-Volta, chercher de l'or. Il y reste peu, passe un temps en métropole puis dès 1932 repart en Afrique, à Dakar comme géologue du Service des Mines de l'A.O.F.[4]. Il passera toute sa vie active dans ce service de l'Administration coloniale en Côte d'Ivoire, au Togo, au Mali, au Dahomey, en Haute-Volta.
Il est l'auteur d'une centaine de publications dans des revues industrielles ou minéralogiques[12], ainsi que par un ouvrage sur son minéral préféré «La fluorite » publié en 1986, sans oublier sa biographie de Johann-Gottfried Schreiber, parue en 1981, sous le titre L'or et l'argent.
En 1958 Alexis Chermette a épousé Anne Mouratille, fille d'industriels lyonnais[2].
Il est élu le 4 juin 1974 à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon[2].
Il meurt dans sa 95e année et lègue son importante de collection de minéraux au Muséum d'histoire naturelle de Lyon (le fonds Chermette)[n 1]. Il souhaite aussi qu'un prix puisse perpétuer sa mémoire, c'est la création du prix Chermette-Mouratille qui récompense un jeune chercheur pour ses études sur le terrain, dans tous les domaines des sciences de la Nature. Il est décerné pour la première fois en 2016[2].
Alexis Chermette repose au cimetière de Fontaines, en Saône-et-Loire.
« Martine de Bertereau (1590-1643), une femme ingénieur des mines au XVIIe siècle », Bulletin mensuel de la Société Linnéenne de Lyon, vol. 54, no 10, , p. 69-80[6]
Notes et références
Notes
↑Le musée des confluences précise « Cette collection est de renommée nationale et internationale de par le nombre de pièces, leurs dimensions exceptionnelles mais aussi la méthode de collecte et le mode d’acquisition. La méthode de collecte, mise en œuvre par Alexis Chermette, est en effet un gage d’authenticité remarquable. Il achète ses pièces à la source, directement dans les mines. Une partie de la collection est présentée en exposition permanente, dans la vitrine minéraux de l’exposition Sociétés, le théâtre des hommes. Le reste de la collection est conservé dans les réserves du musée et est accessible sur demande auprès du responsable de la collection, sous réserve de son état de conservation. Fonds Alexis Chermette (sous-série 4J). » sur https://www.museedesconfluences.fr/it/node/802.
Références
↑David Louis, Philippe Michel, Astier Marie-Line. Alexis Chermette 1902-1996. In: Nouvelles archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon, tome 35, 1997. Histoire du Muséum d'Histoire Naturelle de Lyon. pp. 63-70.
↑Henzi Paul-A. In Memoriam : Alexis Chermette (16 juillet 1902 - 26 août 1996). In: Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, 65e année, no 9, novembre 1996. pp. 281-282.
↑Chermette Alexis. Avec les pionniers de la recherche minière en Afrique Occidentale Française. In: Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, 64e année, no 5, mai 1995. pp. 1-11. www.persee.fr/doc/linly_0366-1326_1995_num_64_5_11074.
↑Gérard Corneloup, Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, Stéphane Bachès, , 1504 p., p. 289.
↑ a et b« Martine de Bertereau, une femme ingénieur des mines », Bulletin mensuel de la Société Linnéenne de Lyon, (lire en ligne, consulté le ).
↑Chermette Alexis. Un ingénieur des mines au XVIIIe siècle : Johann Gottfried Schreiber (1746-1827). In: Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, 44e année, no 10, décembre 1975. pp. 33-42.
↑Chermette Alexis. Un savant dauphinois du XIXe siècle, Emile Gueymard (1788-1870). In: Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, 47e année, no 10, décembre 1978. pp. 1-8.
↑Chermette Alexis. Pierre Termier (1859-1930), géologue, écrivain et poète, inspecteur général des Mines, membre de l'Institut. In: Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, 57e année, no 2, février 1988. pp. 1-15.
↑Chermette Alexis. La famille de Blumenstein et l'exploitation des mines du Forez aux XVIIIe et XIXe siècles. In: Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, 58e année, no 4, avril 1989. pp. 1-12.
↑Chermette Alexis. La famille Jars et sa contribution à l'exploitation des mines lyonnaises au XVIIIe et au XIXe siècles. In: Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, 50e année, no 5, mai 1981. pp. 1-11.