Fils d’agriculteur, Alexis Santini fait ses études à l’école d’Ota. Il s'engage dans l'armée en 1935 au bataillon de l'Air à Istres, dans les Bouches-du-Rhône. Il est admis sur concours à l'École de formation des sous-officiers du personnel navigant en 1938. Il est nommé sergent, et obtient son brevet de pilote en mai 1939[1].
En juillet 1955, il effectue un voyage aux États-Unis pour une mission d’étude commanditée par l'état-major sur les hélicoptères lourds : il recommande le Sikorsky H-34, plus manœuvrable que le Vertol H-21 de l'ALAT[5]. Il est ensuite brièvement affecté au groupement d'hélicoptères de Boufarik en Algérie[6].
Organisateur de formation
Promu commandant, il est désigné en janvier 1956 pour créer l’école de formation des pilotes d’hélicoptère à Chambéry[7],[1].
Affaire Vincendon et Henry
C'est de Chambéry qu'il participe à la tentative de sauvetage des alpinistes Jean Vincendon et François Henry fin décembre 1956 dans le Massif du Mont-Blanc. Cette opération échoue, il y est lui-même victime d’un crash. Il prétendra plus tard avoir déconseillé l'utilisation du Sikorsky H-34 que ses supérieurs lui auraient imposée[8],[9].
Fin de carrière
Devenu lieutenant-colonel, il est nommé en 1961 directeur des hélicoptères et des commandos de l’air à Villacoublay. Il quitte le service actif le 31 octobre 1963 ; il sera nommé colonel par la suite[1].
Alexis Santini est commandeur de la légion d’honneur, l'insigne lui est remis par le général Lionel-Max Chassin le 18 avril 1956[12]. Il est titulaire de 15 citations dont 10 à l'ordre de l'armée[13].
↑H. Canuel, “French Counterinsurgency in Algeria: Forgotten Lessons from a Misunderstood Conflict”, Small Wars Journal, 2010. Cité par Stephen Rookes in : L’évolution de l’utilisation des hélicoptères en opérations, dans les conflits en Algérie, en Angola et en Rhodésie durant la Guerre froide, 1954-1979. Lire en ligne
↑Au centre d’instruction d’équipages d’hélicoptères. Le Dauphiné, 30 aout 2019. Lire en ligne
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Martine Gay, Colonel Alexis Santini & Général Valérie André, Éditions de l’Officine, Saint-Étienne, (ISBN978-2-35551-365-7)
Jean Mercier, Alexis Santini (1914-1997) :"pionnier des EVASAN par hélicoptère", Ajaccio, Société d'histoire Corse Méditerranée "A bandera",
Général Michel Fleurence, colonel Bertrand Sansu et al. (préf. général d'armée aérienne Jean-Paul Palomeros), Histoire des unités d'autogires et d'hélicoptères des forces aériennes françaises, Vincennes, Association Hélicoptères Air, , 667 p. (ISBN978-2-7466-3439-8, OCLC870299330)
Valérie André, Ici ventilateur ! Extraits d'un carnet de vol (souvenirs), Paris, Calmann-Lévy, , 229 p. (BNF31720454) — Avec planches, cartes et portrait couleur en couverture.
Martine Gay (préf. Ernest Hantz), Femmes dans un ciel de guerre - Tome 2, Valérie André : seule à bord pour sauver des vies, Éditions Jean-Pierre Otelli, , 141 p. (ISBN978-2-37301-096-1).
(en) Charles Morgan Evans, Helicopter Heroine: Valérie André—surgeon, Pioneer Rescue Pilot, and Her Courage Under Fire, stackpole Books, , 585 p. (ISBN978-0811771924)