Nous ne savons rien de la vie de ce saint dont le culte est si répandu dans le diocèse de Quimper et très populaire comme protecteur des chevaux.
Saint Alor était à l'origine le saint protecteur des alevins et des alevineurs (an alaer signifie "l'alevineur" en breton) en raison de la proximité de son nom avec celui-ci. Ce n'est que par la suite qu'il est devenu le saint patron des poulains, et par extension, des chevaux[2].
Locronan : église Saint-Ronan, statue de saint Alar (Alor de Quimper).
Plozévet : église paroissiale Saint-Démet : groupe statuaire de saint Alar.
Eglise Saint-Onneau d'Esquibien : statue de saint Alar.
Église Saint-Annouarn de Peumerit ː statue de saint Alouarn.
On le trouve à la dédicace de l'église paroissiale d'Ergué-Armel très proche de Quimper.
C'est peut-être une autre forme de saint Alar, souvent assimilé à saint Éloi et dont le nom a été donné à une gorge boisée à quelques kilomètres au nord de Quimper, la gorge du Stangala, ainsi qu'au ruisseau, vallon et jardin botanique du Stang Alar à Brest.
« La dévotion des Fouesnantais à Notre-Dame du Drénec[7] est encore bien vive de nos jours. Ils accourent nombreux à son sanctuaire, le jour de son grand pardon, qui a lieu chaque année le dimanche dans l'octave de l'Assomption, puis aux fêtes du 25 mars, 8 septembre et 8 décembre, où l'office s'y célèbre solennellement, ainsi qu'aux vendredis du Carême où il s'y dit une messe. (...) Notre-Dame du Drénec est invoquée pour l'obtention d'un beau temps favorable à la moisson ; saint Alour, patron d'Ergué-Armel, au contraire a pour mission d'obtenir de Dieu la pluie bienfaisante qui met fin aux sécheresses excessives. En 1848 et 1879, la paroisse d'Ergué-Armel vint à Notre-Dame du Drénec demander du beau temps. elle était accompagnée, à son second pèlerinage, de toutes les paroisses du canton de Fouesnant, et l'on évalue à 4 000 personnes environ le nombre des pèlerins qui se retrouvèrent ce jour-là au sanctuaire du Drénec. En 1884, ce fut au tour des paroissiens de Clohars-Fouesnant de se rendre à Ergué-Armel aux pieds de saint Alor. Leurs prières furent écoutées et promptement exaucées : le soir même de ce pèlerinage à saint Alor, la pluie, depuis si longtemps désirée, ne cessa de tomber pendant toute la nuit suivante[8]. »
Notes et références
↑Augustin Chaboseau, Histoire de la Bretagne avant le XIIIe siècle - Page 66
↑Robert Gouzien, Le pays bigouden, un pays de cocagne ?, éditions Kendero, 2012, [ (ISBN978-2-9541745-0-1)]