Né dans une famille bourgeoise, Alphonse Osbert est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans l’atelier d'Henri Lehmann, où il est le condisciple de Georges Seurat et d’Edmond Aman-Jean. À sa sortie, sous l’influence de son professeur et des peintres Léon Bonnat et Fernand Cormon qui le conseillent, Osbert participe aux salons avec des toiles d’un style naturaliste. Il adhère pleinement à cette esthétique et ne semble pas intéressé par le Salon des indépendants que fonde Seurat. Pourtant, après un voyage en Espagne et des études dans la forêt de Fontainebleau, le style du peintre commence à évoluer pour connaître un tournant à la fin des années 1880.
Le symbolisme
C’est l’époque où il mène des expériences plus poussées sur la lumière, où il se rapproche du Salon des indépendants, où il rencontre Maurice Denis et surtout Pierre Puvis de Chavannes. Sa peinture devient de plus en plus monumentale, dans le sillage du maître, et connaît un succès grandissant dans un monde de l’art. Son esthétique étant devenue proche de celle prônée par Joséphin Peladan, Osbert participe au Salon de la Rose-Croix et fréquente Stéphane Mallarmé. Soutenu par le journal La Plume et reconnu par la critique, il reçoit les artistes dans son atelier et devient ainsi un des principaux peintres symbolistes. Son style, caractérisé par ses harmonies en bleu et jaune, ne se renouvelle guère après 1900. Toutefois, le succès est acquis : il expose partout en France et à l’étranger et reçoit des commandes importantes de l’État. Il décore le hall du Centre thermal des Dômes de Vichy (1902-1904) et la salle des séances de la mairie de Bourg-la-Reine (1911-1913).
↑Alphonse Osbert (1857-1939) et le symbolisme. Résumé d'un article de Simone Laforge, dans le Bulletin de la Société historique et archéologique du XVe arrondissement de Paris, no 5.