Amédée Fengarol grandit à Pointe-à-Pitre et fait ses études au lycée Carnot[1]. Il commence sa carrière d'instituteur en 1926 et exerce son métier dans les différentes îles de la Guadeloupe. Il s'inscrit au syndicat national des instituteurs, dont il devient le secrétaire général en Guadeloupe[1].
Le , Amédée Fengarol (âgé de 45 ans) s'écroule dans la rue le jour même de son élection à la tête de la mairie de Pointe-à-Pitre contre son opposant socaliste Paul Valentino[1],[3]. La mémoire communiste veut qu'il soit mort, supposément assassiné, dans un contexte d'anticommunisme inspiré du maccarthysme sur le continent américain.
Il semble cependant qu'il soit mort d'une toute autre raison[4],[5]. Malgré l'enquête réalisée à son décès, aucune hypothèse quant aux auteurs n'a pu être vérifiée[1],[6].
Son nom reste associé à celui d'André Aliker, autre figure du communisme antillais, assassiné en 1934 en Martinique[7].
Amédée Fengarol est resté populaire auprès des Guadeloupéens : de nombreuses rues, squares et écoles[8] perpétuent sa mémoire. Il est le grand-père d'Harry Durimel[9], avocat et chef de file du parti des Verts en Guadeloupe, élu maire de Pointe-à-Pitre lors des élections de 2020[10].
↑Lucien-René Abénon, Danielle Bégot et Jean-Pierre Sainton, Construire l'histoire antillaise , éditions du CTHS, coll. « Histoire », 2002 (ISBN2-7355-0518-9), 550 p. Extrait : « Aujourd'hui, de nombreux membres témoins en 1951 de ces événements, affirment qu'Amédée Fengarol est mort de sa belle mort. Certains précisent même, qu'ayant examiné la chemise qu'il portait dans l'après-midi et n'ayant trouvé aucune trace de sang, ils ont eu très tôt la certitude qu'il était mort de mort naturelle. Et pourtant, pendant plusieurs années, L'Étincelle mena campagne et dénoncer l'assassinat. Cette campagne a un objectif politique : déstabiliser les socialistes et Paul Valentino qui a réussi à se faire réélire maire de la ville. »