Andrée Magdeleine Husson passe une partie de sa jeunesse en Espagne, un pays qu'elle évoque souvent. Elle est la nièce de la peintre portraitiste Amélie Beaury-Saurel, épouse de Rodolphe Julian.
Dès l'âge de douze ans, elle commence à aligner des rimes et composer des poésies. En , totalement inconnue à 21 ans, elle publie son premier volume de vers, Gemmes et Moires, sous le pseudonyme André Corthis. Six mois plus tard, toutes les revues illustrées publient son portrait et tous les journaux impriment son nom. Elle vient en effet de recevoir un prix littéraire, le prix Femina, décerné chaque année par le jury féminin du grand magazine mondain de l'époque, La Vie heureuse, ainsi que la somme de 5 000 francs. Elle ne cache pas l'influence de ses maîtres : Charles Baudelaire, Henri de Régnier, et surtout Paul Verlaine.
André Corthis épouse Raymond Lécuyer. À la mort de sa mère (Yrmette Husson), elle reprend la direction de l'Académie Julian, créée en 1868 par le peintre Rodolphe Julian. Après avoir été fermée pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Académie Julian est vendue par André Corthis à Cécile Beldent et André Del Debbio pour rouvrir le .
Son ouvrage L'Espagne de la victoire (1941) est une ode à l'Espagne franquiste.
↑Acte de naissance de Andrée Magdeleine Husson du 17 avril 1882 pour une naissance en date du 15 avril mairie de Paris 8e arrondissement (acte no 571), archives de Paris V4E 3463 numérisées
↑Date et lieu mentionnés en marge de l'acte de naissance.
Pierre-Paul Grégorio. L’Espagne de la victoire, d’André Corthis : une française au cœur du premier franquisme. XXIXe Congrès de la S.H.F., 1999, Saint-Étienne, France. pp. 127-137, 1999