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Angélique Arvanitaki

Angélique Arvanitaki
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Nicolas Chalazonitis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Alcmène Chalazonitis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Institut de biologie marine Michel-Pacha
Musée océanographique de Monaco
Institut de neurophysiologie et psychophysiologie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse

Angélique Arvanitaki est une neurophysiologiste d'origine grecque, née au Caire le [1] et morte à Marseille le , notable pour ses travaux pionniers en neurologie.

Biographie

Angélique Arvanitaki appartient à une famille grecque installée en Égypte[1]. Émigrée en France pour y faire des études, elle obtient une licence de sciences exactes à la faculté de Lyon et s'oriente ensuite vers la physiologie, sous la direction de Henry Cardot[2], alors titulaire de la chaire de Physiologie générale et comparée de l'Université de Lyon et, de ce fait, directeur de la station de biologie marine de Tamaris.

À Lyon et à la Seyne-sur-Mer, Arvanitaki travaille d'abord à la fabrication d'appareils de précision pour la mesure directe de l'activité électrique des nerfs[2], ce qui lui permet de réaliser de nombreuses expériences pour étudier l'excitabilité des nerfs d'animaux marins tels que les céphalopodes ou l'aplysie[3],[4], qu'elle est une des premières à étudier[5]. Elle travaille aussi en collaboration avec Alfred Fessard, avec qui elle étudie notamment les nerfs du crabe[6],[7].

En 1938, elle soutient sa thèse de doctorat[8].

À la fin des années 1930, Arvanitaki fait la rencontre de Nick Chalazonitis, un étudiant grec de 17 ans son cadet, venu d'Athènes pour étudier la médecine vétérinaire à Lyon [1]. Ils se marient en 1942. De leur union naît en 1943 une fille, Alcmène Chalazonitis, qui deviendra à son tour neurophysiologiste[1],[9]. Chalazonitis complète ses études vétérinaires puis entame après la Seconde Guerre mondiale des études de chimie et s'associe progressivement aux recherche d'Arvanitaki avec qui il commença à publier en 1947[1].

Au début des années 1950, Arvanitaki et Chalazonitis décident de venir travailler au Centre scientifique de Monaco[1].

En 1959, ils voyagent aux États-Unis et font notamment un passage à la station maritime de Woods Hole où ils contribuent à populariser l'étude des nerfs de l'aplysie comme organisme modèle[10]

Dans les années 1960, Angélique Arvanitaki participe à la fondation de l'Institut de Neurophysiologie et de Psychophysiologie à Marseille[11],[12]

Recherche

Angélique Arvanitaki est reconnue pour ses travaux en électrophysiologie. Elle a été une pionnière dans l'étude de l'activité électrique nerveuse par ses études sur les neurones de mollusques terrestres et marins tels que les aplysies[13] et a notamment découvert et nommé le principe de la transmission éphaptique.

Publications

  • Angélique Arvanitaki, Henry Cardot, Les variations graduées de la polarisation des systèmes excitables : relation avec la négativité propagée et signification fonctionnelle dans l'activité rhythmique (thèse de doctorat), .Voir et modifier les données sur Wikidata
  • Angélique Arvanitaki et Alfred Fessard, « Tendance au synchronisme des réponses de deux unités pulsantes voisines », Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales,‎ (lire en ligne)
  • Angélique Arvanitaki, « Interactions électriques entre deux cellules nerveuses contiguës », Archives internationales de Physiologie, no LII,‎ (DOI https://doi.org/10.3109/13813454209144804)
  • Angélique Arvanitaki, « Effects evoked in an Axon by the activity of a contiguous one », Journal of Neurophysiology,‎ (DOI 10.1152/jn.1942.5.2.89)

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Christian Bange (dir.), Cardot et Arvanitaki à Tamaris, et les débuts des recherches électrophysiologiques sur les neurones géants d’invertébrés marins, vol. L'essor des neurosciences. France, 1945-1975, Paris, Hermann, , 35-44 p. (ISBN 978-2-7056-6743-6, BNF 41280061, présentation en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean-Pierre Ternaux et Francois Clarac, Le Bestiaire cérébral : Des Animaux pour comprendre le Cerveau humain, Paris, CNRS éditions, (présentation en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • « Biology Is Destiny », dans Gabriele Kass-Simon, Patricia Farnes, Deborah Nash, Women of Science: Righting the Record, Indian University Press, (présentation en ligne)

Articles connexes

Références

  1. a b c d e et f Perspective from a 2nd generation, woman neuroscientist, Center for Social Medicine and Humanities, David Geffen School of Medicine at UCLA. (présentation en ligne, lire en ligne [PDF])
  2. a et b Christian Bange et Renée Bange, Les sciences biologiques et médicales en France 1920-1950 (Actes du colloque de Dijon, 25-27 juin 1992), Paris, coll. « Cahiers pour l'histoire de la recherche », (lire en ligne [PDF]), « Les recherches physiologiques à la Station maritime de Biologie de Tamaris (Var) de 1920 à 1950 »
  3. (en) « Discovering "Aplysia" » [vidéo], sur Web of Stories (consulté le ).
  4. Philippe Gallini, « l'histoire étonnante de l'étudiante qui avait soulevé un lièvre... de mer », La Provence,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Jacsue Kehoe, « Jacsue Kehoe », dans Larry R. Squire, The History of Neuroscience in Autobiography Vol. 4, Washington D.C, Society for Neuroscience, (ISBN 0-12-660246-8, lire en ligne)
  6. biographie de Fessard sur le club d'histoire des neurosciences
  7. Arvanitaki et Fessard 1936.
  8. (SUDOC 023027355)
  9. « Alcmène CHALAZONITIS », sur ResearchGate (consulté le ).
  10. Gabriel Gandolfo et Olivier Deschaux, « Histoire de la découverte du cerveau et de l’évolution des méthodes d’exploration Quatrième partie : le triomphe du scientisme », Biologie Géologie, no 1 2011,‎ (lire en ligne)
  11. François Clarac et Jean Massion, « L’institut de Neurophysiologie et de Psychophysiologie (INP) de Marseille (1963-1986) », Revue pour l’histoire du CNRS, no 19,‎ (lire en ligne)
  12. "Jacques PAILLARD", Presses universitaires de France, coll. « PSYCHOLOGUES DE LANGUE FRANÇAISE - AUTOBIOGRAPHIES », (ISBN 978-2-13-080637-0)
  13. Quentin Lade, « Une belle image pour une bonne revue : Une ethnographie des représentations visuelles en sciences expérimentales », Genèses, no 103,‎ , p. 117-138 (lire en ligne)

Liens externes

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