Jacques Brun dit Jacques-Antoine Brun-Rollet, né le à Saint-Jean-de-Maurienne et mort le à Khartoum au Soudan, est un commerçant savoyard, explorateur en Afrique de l'Est.
Agé de 23 ans, « muni du passeport de son ami Antoine Rollet qu’il n’hésite pas à surcharger », Jacques Brun part de sa vallée de Maurienne pour prendre un bateau en direction de l'Égypte[1], en 1831[2],[3]. Aventurier, il atteint en 1832 l’Abyssinie[2] et se rend dans les ports de la rive de la mer Rouge[1]. Il s'installe dans la cité de Khartoum et entreprend le financement d'une expédition[1]. Il commerce, sous le nom de marchand Yacoub, avec « les peuplades qui habitent les rives du Nil, les Bagghanas, les Barys, les Denkas, les Hassanieks, etc. », auprès desquels il se familiarise tout en observant leur culture[2]. Il est parmi les premiers à ouvrir un comptoir commercial pour l'ivoire dans la région de la haute vallée du Nil.
Il acquiert deux barques et des armes pour son expédition[1]. Celle-ci explore la vallée supérieure du Nil[2], ordonnée par Méhémet Ali. Il fait partie de ces explorateurs à la recherche des sources du Nil[2]. Brun-Rollet est proconsul de Sardaigne dans le Soudan oriental, à Khartoum.
En 1856, il remonte la vallée du Bahr el-Ghazal, sous-affluent du grand fleuve, et en rapporta les premières informations précises sur ce cours d'eau. Cependant il ne parvient pas à atteindre le Darfour.
« Lettre de M. Rollé [sic] au consul d’Autriche (du Sennar) en date de Khartoum, le 20 juillet 1851 », Bulletin de la Société de géographie, Paris, vol. 3 (4e série), , p. 388-396 (lire en ligne). — Lettre suivie de Remarques, par Edme François Jomard (p. 393-396).
« Excursion de M. Brun-Rollet dans la région supérieure du Nil : Khartoum, 1er avril 1852 », Bulletin de la Société de géographie, Paris, vol. 4 (4e série), , p. 399-431 (lire en ligne). — Cette relation, rédigée sous forme de lettre, est précédée d’une Introduction relative à l’état des connaissances actuelles sur l’intérieur de l’Afrique, par le chevalier Cristoforo Negri. Le texte de Brun-Rollet a fait l'objet d'un important Errata (lire en ligne), p. 625-629 de ce volume (t. 4 de la 4e série).
« Lecture... d’une note communiquée par M. le chevalier Negri Christoforo... sur le voyage qu’a fait M. Brun-Rollet en remontant le Nil supérieur », L’Athenæum français, Paris, vol. 2 (4e série), , p. 174-175, article no 1 (lire en ligne). — Paru sous la rubrique : Société de géographie de Londres. Voir la notice suivante.
« Lecture... d’une note communiquée par M. le chevalier Negri Christoforo... sur le voyage qu’a fait M. Brun-Rollet en remontant le Nil supérieur », L’Athenæum français, Paris, vol. 2 (4e série), , p. 195-197, article no 2 (lire en ligne). — Paru sous la rubrique : Sociétés de géographie de Londres et de Paris. Reproduit les deux lettres citées plus haut (20 juillet 1851 et 1er avril 1852).
« Lettre de M. Brun-Rollet à M. Jomard, arrivée par l’entremise de Linant-Bey : Korosko, 20 novembre 1852 », Bulletin de la Société de géographie, Paris, vol. 5 (4e série), , p. 95-100 (lire en ligne).
« Voyage de M. Brun-Rollet au Nil Blanc », Bulletin de la Société de géographie, Paris, vol. 8 (4e série), , p. 370-397 (lire en ligne).
« Le Misselad ou Keilak », Nouvelles annales des voyages, Paris, vol. 1, , p. 131-132 (lire en ligne). — Extrait d’un rapport communiqué par Brun-Rollet à la Société de géographie.
« Notes sur l’état présent du Sennar, sur son avenir et son influence sur l’avenir de l’Égypte », Bulletin de la Société de géographie, Paris, vol. 9 (4e série), , p. 362-371 (lire en ligne).
« Extrait d’une lettre de M. Brun-Rollet à M. Jomard, [datée] de la tribu Diakindj, fleuve des Gazelles, 3 février 1856 », Bulletin de la Société de géographie, Paris, vol. 11 (4e série), , p. 375-377 (lire en ligne).
« Extrait d’une lettre de M. Brun-Rollet à M. Jomard, [datée de] chez les Dirfs, Bahar el Ghazal, 15 mars 1856 », Bulletin de la Société de géographie, Paris, vol. 12 (4e série), , p. 5-13 (lire en ligne). — Tiré à part la même année dans : Fragments sur divers sujets de géographie, Paris, L. Martinet (lire en ligne).
« Voyage de Brun-Rollet dans la contrée marécageuse du Nam-Aith, à l’ouest du Lac No, et au Bahr-el-Abiad, en 1856 » (publ. par l’abbé Achille Dinomé), Nouvelles annales des voyages, Paris, vol. 1, , p. 129-154 (lire en ligne). — Initialement publié en allemand (avec deux cartes) dans : August Petermann, Ergänzungsheft, (lire en ligne), p. 18-30. Le texte original est inséré dans le cahier complémentaire n° 7 des Mitteilungen.
↑ abcdefgh et iFrançois Miquet, « Les Savoyards au XIXe siècle - Les premiers présidents et les procureurs généraux », Revue savoisienne, , p. 224 (lire en ligne).
↑ a et b(en) Richard Leslie Hill, A Biographical Dictionary of the Sudan, Psychology Press, , 409 p. (lire en ligne), p. 89.
« Mort de M. Brun-Rollet, voyageur en Afrique », Nouvelles annales des voyages, Paris, vol. 4, , p. 362-363 (lire en ligne).
Cristoforo Negri (trad. de l’italien par M. de La Roquette), « Afrique, Nil-Misselad : instructions données à M. Brun-Rollet, voyageur en Afrique », Nouvelles annales des voyages, Paris, vol. 3, , p. 165-181 (lire en ligne).
« Nouvelles de M. Brun-Rollet remontant le Misselad », Nouvelles annales des voyages, Paris, vol. 2, , p. 369-370 (lire en ligne).
« Nouvelles de M. Brun-Rollet, voyageur en Afrique », Nouvelles annales des voyages, Paris, vol. 3, , p. 120-121 (lire en ligne).
Claude-Joseph Saillet, « Le Testament de Brun-Rollet, voyageur savoyard au Soudan », Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d’histoire et d’archéologie, Chambéry, vol. 31, , p. LXXXIV-XC (lire en ligne). — Complété par :
François Mugnier, « Renseignements nouveaux sur Brun-Rollet : son autre testament, sa succession », Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d’histoire et d’archéologie, Chambéry, vol. 31, , p. XCII-CV (lire en ligne).