Auguste Alexandre DucrotAuguste Alexandre Ducrot
Auguste Alexandre Ducrot, né à Nevers (Nièvre) le et mort à Versailles le , est un général français. Général de division, il a commandé le 1er corps d'armée à Sedan. Prisonnier, il s'est évadé[3], a regagné Paris où il a commandé la sortie des armées de Paris du au (Bry-sur-Marne et Villiers-sur-Marne). Sa dernière bataille est celle de Buzenval, le . En 1871, il est élu député de la Nièvre à l'Assemblée nationale. BiographieFamilleIl est le fils de Guillaume Jacques Ducrot, major au 12e régiment de chasseurs de l'Isère en garnison à Nevers, et de Marie, Julie, Louise Dupleix, nièce du gouverneur des Indes[4]. Son grand père maternel se charge de son éducation et le fait entrer à Saint-Cyr. Il épouse à Nevers, le , Marie-Ursule de Champs du Creuset, née le , domiciliée à Varennes-lès-Nevers, fille de Ferdinand, François Joseph de Champs, ancien officier, et de Françoise Agathe Dollet de Chassenet, le . Ils auront huit enfants. Carrière militaire
Avant la guerre de 1870 Après la défaite de l'Autriche en 1866, quelques personnalités comme les généraux Ducrot et Trochu font entendre leur voix pour suggérer des réformes ; ils sont trop isolés pour imposer leurs vues à toute l'armée[5]. Guerre de 1870Le général Ducrot, alors qu'il était prisonnier sur l'honneur de l'Empire allemand, à Sedan, s'échappe et obtient un commandement du gouvernement de la Défense nationale[6]. Après guerre, s'indignant contre ce parjure, Otto von Bismarck rédige une circulaire flétrissant les autorités françaises qui autorisent des hommes ayant manqué à leur parole à servir de nouveau sous les drapeaux, circulaire qui rencontre un certain écho dans les chancelleries européennes, ainsi qu'au sein même du corps des officiers français[7]. Carrière politique et mise à la retraiteLe , il est élu député légitimiste de la Nièvre à l'Assemblée nationale. La loi du doit permettre son maintien en activité sans limite d’âge pour avoir rendu des services éminents et exercé avec distinction devant l’ennemi les fonctions de :
Toutefois, tout au long de la crise du , il s'efforce de provoquer le renversement de la Troisième République afin de rétablir le comte de Chambord sur le trône de France[8]. À l'été, au moment où les journaux conservateurs réclament l'instauration de l'état de siège en France, Emmanuel-Arthur Bucheron publie des éditoriaux où il critique vertement la passivité du ministre de la Guerre, le général Berthaut, face aux troubles fomentés par les républicains. Le Moniteur universel accuse Ducrot d'avoir inspiré ces articles, déclenchant une véritable polémique et obligeant le ministère de la Guerre à démentir dans une note publiée au Journal officiel qui souligne que son « esprit de devoir et de discipline […] est trop connu pour que de pareilles assertions puissent être crues » et à condamner Bucheron (qui est lieutenant de réserve) à trente jours d'arrêt[9]. En novembre, Ducrot occupe à nouveau une place centrale, en suggérant au président Mac Mahon la constitution d'un cabinet militaire, où lui-même recevrait le portefeuille de l'Intérieur. Après l'échec de cette combinaison, Ducrot fait savoir au général Gaëtan de Rochebouët qu'il est pressenti par le président pour former le nouveau cabinet ; il presse ce dernier d'accepter en posant comme condition préalable « qu’on vous laisse faire dans le personnel ministériel et garnisons de Paris et Versailles les modifications qui vous paraîtront indispensables, sous votre responsabilité », moyen de circonvenir Mac Mahon. Rochebouët une fois nommé appelle à ses côtés le général Joseph de Miribel, ancien chef d’état-major de Ducrot, pour qu'il devienne chef d'état-major général. Après la chute du gouvernement Rochebouët et l'arrivée aux affaires du cabinet républicain de Jules Dufaure, le maréchal de Mac Mahon est contraint de sacrifier trois généraux ayant une attitude suspecte, dont Ducrot, mis en disponibilité et perdant son commandement[10]. La commission parlementaire chargée d'enquêter sur un potentiel complot militaire devant servir à rétablir la monarchie en France souligne dans son rapport les liens étroits entre le ministère de la Guerre et Ducrot : « [Rochebouët demande à Ducrot] non seulement des inspirations, mais encore des collaborateurs ». Le journal Le Temps abonde dans ce sens, notant que Ducrot « paraît exercer au ministère de la Guerre une certaine influence »[8]. Lorsque le général Billot, ministre de la Guerre, donne un avis positif pour ce maintien en activité, il n’est pas suivi par le conseil des ministres de février 1882. Ducrot est donc, comme tous les autres généraux, admis dans la réserve de l’état-major général. Décorations
Campagnes et blessuresCampagnes
Blessures
Publications
TableauIl apparaît dans le tableau panoramique La Bataille de Champigny (1882) peint par Édouard Detaille et Alphonse de Neuville (fragment 27. La Batterie blanche, peint par Detaille, lors de la découpe du tableau en 1892). Bibliographie et sources
Références
Liens externes
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