François Provenzano et Sarah Sindaco écrivent dans leur livre La Fabrique du Français moyen: productions culturelles et imaginaire social dans la France gaullienne (1958-1981), sorti en 2009:
« Vers 1946, Fernand Sardou donne le ton avec une pochade intitulée «Aujourd'hui peut-être » qui n'est certes pas en phase avec les projets de reconstruction du pays et les « retours à la vie active » typiques des premières années suivant la fin de la seconde guerre mondiale. Trois quatrains et trois huitains de décasyllabes rimés alternent pour faire l'apologie du farniente. L'historiette racontée est roublarde. Si le héros affiche une satisfaction repue de ne rien faire alors que les choses autour de lui menacent de péricliter, la succession des événements montre que les conséquences de sa paresse pourraient devenir inquiétantes. Le conservatisme ordinaire de la chanson dite « populaire » aidant, tout est rattrapé à la fin et revient à la normale. Le rétablissement est relevé d'une fanfaronnade pittoresque susceptible d'entraîner l'adhésion et le rire. »
— La fabrique du Français moyen: productions culturelles et imaginaire social dans la France gaullienne (1958-1981)[2]
Selon Pol Dodu et son livre Mes disques improbables (2010). la chanson est « un concentré de clichés sur le Midi »[3]. Il continue :
« Elle est parfaitement résumée par son refrain : "Aujourd'hui peut-être ou alors demain, ce sacré soleil me donne la flemme". Fernand Sardou, avec sa faconde, son accent, sa placidité, son air d'un gars qui se sait vieux, était parfait pour l'interpréter[3]. »
↑François Provenzano et Sarah Sindaco, La fabrique du Français moyen : productions culturelles et imaginaire social dans la France gaullienne (1958-1981), Cri, , 196 p. (ISBN978-2-87106-514-2, lire en ligne)