L'ACF est à l'origine de plusieurs initiatives événementielles qui ont marqué le sport automobile en France et à l'étranger, dès le début de son fonctionnement avec, entre 1895 et 1903, l'organisation de villes à villes des huit premiers Grand Prix dits de l'ACF.
En 1898, l'ACF imagine et organise le premier salon de l'automobile[2] dans le jardin des Tuileries à Paris. En 1899, sur une idée de Paul Meyan, avec l'aide du journal Le Matin, il crée le Tour de France automobile, considéré rétrospectivement comme étant (pour cette première saison) la quatrième édition du Grand Prix[3],[4]. Le fameux cortège de la Mi-Carême au Carnaval de Paris1903 pour la rive droite partit du siège de l'ACF. La Reine des Reines est alors portée par « Le Triomphe », un char automobile électrique De Dion, et des automobiles de prestige décorées pour la circonstance font partie de sa suite[5],[6].
Au XXIe siècle
En 2018, l'Automobile Club de France organise un nouveau prix annuel, le Grand Prix ACF Autotech, qui récompense les nouvelles entreprises (startups) les plus innovantes. L'ACF décerne actuellement trois prix à cette occasion : « Grand Prix ACF » ; « Prix Pionnier ACF » ; « Mention GPACF GreenTech ».
1922-1928 : Comte Robert de Vogüé (1870-1936), président de l'AIACR[8] de 1931 à 1936.
1928-1948 : Vicomte de Rohan (Jehan de Rohan-Chabot) (1884-1968), président de l'AIACR de 1936 à 1946, puis de la FIA[9] de 1946 à 1958.
1948-1971 : Comte Hadelin de Liedekerke Beaufort, président de la FIA[10] de 1958 à 1963 ; dernier président de l'Automobile Club de France à avoir cumulé, pendant tout ou partie de son mandat, la présidence de l'association française avec l'association internationale.
Le comte Robert de Vogüé, président de l'ACF de 1922 à 1928 (ici en 1926).
Le vicomte Jehan de Rohan-Chabot, président de l'A.C.F. de 1928 à 1948.
Organisation
Direction de l'ACF
L'Automobile Club de France est dirigé par son président élu parmi les membres d'un comité exécutif constitué de seize membres. Ces seize membres sont élus par l'ensemble des membres de l'ACF lors d'une assemblée générale.
Fonctionnement
Le club est administré et géré par un bureau issu d'un comité exécutif. Le bureau est constitué du président de l'ACF et de quatre vice-présidents. Le « Cercle » dispose également d'un conseil consultatif et de plusieurs commissions (finances, juridique, intérieur, sports, communication, activités automobiles, etc.). L'ACF a développé des accords de réciprocité avec de nombreux cercles français et étrangers (notamment le Royal Automobile Club britannique, l'Union Club of City Of New York, le Jockey Club d'Argentine, etc.).
L'Automobile Club de France compte environ 2200 membres, exclusivement des hommes. L’ACF fait partie des gentlemen’s club parisiens créés à une période où l’influence culturelle britannique était encore très forte en France et dans le monde. Il en conserve aujourd’hui l’esprit : exigence de qualités morales des membres, parrainage, non mixité, codes vestimentaires, importance des activités sportives, culturelles et récréatives, importance de la courtoisie entre membres.
Si les femmes ne peuvent pas adhérer à l'Automobile Club de France, elles peuvent, en tant que conjointes ou filles de membre, avoir accès à de nombreuses activités du club[11].
Admission
Le parrainage est obligatoire (2 parrains et 7 sous-parrains). Une commission des candidatures de 12 membres, dont les noms ne sont pas connus, examine le dossier et désigne un rapporteur qui rencontre le candidat à son domicile[12]. Le candidat, assisté de ses deux parrains, est alors présenté à cette commission lors d'un entretien. Le conseil procède ensuite à un vote à bulletin secret, un vote défavorable annulant 3 votes favorables. L'admission n'est définitive qu'après approbation par le président.
L'Automobile Club de France est propriétaire de l'hôtel du Plessis-Bellière et de l'hôtel Cartier[13], lieux où le club est installé face à la place de la Concorde à Paris. La façade, dotée d’un majestueux péristyle, est classée monument historique[14]. L'ACF dispose d'une bibliothèque comptant plus de 51 000 ouvrages[15], d'archives uniques sur les premiers âges de l'automobile (et de la mobilité en général), mais aussi d'une piscine conçue par Gustave Eiffel[13], d'une importante salle de sport, d'un auditorium, de plusieurs bar-lounge, d'un restaurant, d'une terrasse aérienne et de plusieurs salons. La salle d’armes, l’une des plus anciennes d'Europe, est toujours en fonctionnement (la Fédération internationale d’escrime a été fondée à l’ACF).
L'ACF est également propriétaire d'un camping de luxe, le « Domaine des Naïades », à Grimaud dans le Var[16].
Notes et références
↑Pierre Souvestre, Histoire de l'automobile, H. Dunod et E. Pinat, (lire en ligne), p. 297.
↑Mathieu Flonneau, « Cent vingt ans d'automobilisme », L'Histoire n°452, octobre 2018, p. 78-84.
↑Romain Lescurieux, « Pouvoir, cooptation... Qu'y a-t-il derrière les portes des «boys clubs» interdits aux femmes? », 20 minutes, (lire en ligne, consulté le ).
↑Muriel Jaouën, « Intégrer un club, une affaire de méthode », Capital.fr, (lire en ligne)
Sous la direction éditoriale de Lucien-François Bernard, avec François Granet, Jean-Louis Lemerle et Emmanuel Piat, L'Histoire de l'Automobile Club de France, Paris, éditions de L'Automobile Club de France, 2012
François Granet, avec Antoine Demetz et Emmanuel Piat, 6-8 place de La Concorde, Haut lieu d'Automobile et d'Histoire, Paris, éditions de l'Automobile Club de France - Alcyon Media Groupe, 2017