Bailièvre est entouré au nord et à l’est par Salles, au sud par Macon et à l’ouest par Moustier-en-Fagne et Baives, villages français.
Il possède comme lieux-dits : Bas du Jour, Houppe du Bois et Bas-Désiviers.
Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.
Histoire
Le village est une possession du monastère de Salles en 887. Par la suite, il fait partie de la seigneurie de Chimay jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Une chapelle y est citée en 1182. Le village est détruit en 1340, 1550 et 1640.
En 1640, la forge est exploitée par Nicolas de Colnet, seigneur de Rocq, qui construit un château, aujourd’hui disparu.
On a extrait du marbre rouge du XVIIe siècle à 1870. Les habitants ont toujours vécu de l’exploitation forestière. Après de nombreux procès, le prince de Chimay met en 1869 un terme aux droits d’usage que les habitants avaient sur les forêts. La commune a dû racheter son bois en 1872[2].
En 1830, on y dénombre 265 habitants (dont 137 hommes et 128 femmes) ainsi que 56 maisons généralement en pierres, couvertes de chaume ou d’ardoises ainsi que 21 chevaux, 110 bêtes à cornes, 43 veaux, 19 porcs, 250 moutons, 30 ruches[3].
On y exploite le bois (qui couvre un tiers du territoire de la commune) et on y file le lin. Le village possède également 2 moulins.
Géographie
Bailièvre est situé sur le flanc sud du synclinorium de Dinant, dont les couches monoclinales s'allongent d'Est en Ouest, avec une inclinaison moyenne de 45° vers le sud. S'étend du sud au nord, successivement la partie supérieure du Givétien, les deux étages du Frasnien et la base du Famennien. Le terrain y est, par conséquent, alternativement calcaire et schisteux au sud, schisteux avec début d'apparition gréseuse vers le nord.
Le relief est l'élément physique prépondérant. Il détermine la compartimentage suivant : au sud, un plateau calcaire sur le Givétien ; au contre, une dépression creusée dans les schistes Frasniens mais ridée de collines calcaires ; enfin, au nord, une autre vallée, de schistes fammeniens, séparée de la première par une colline à tendance gréseuse.
L'hydrographie est fonction du sous-sol : les zones calcaires alimentent les sources où naissent les ruisseaux : la Heppe et ses affluents dans la première vallée, le Rieu Teron dans la seconde, lesquels ont modelé le relief. Les étangs ne sont pas rares.
Au point de vue humain, remarquons d'abord la disposition, sur les zones de relief, du réseau routier et des quartiers habités. Les terrains avoisinants, à tendance marécageuse, sont laissés aux prairies. Celles-ci forment l'essentiel de la surface agraire.
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Bibliographie
Abbé Louis Dardenne, Notice sur le village de Bailièvre, J. Duculot,
André Lépine, « Vieux papiers de Bailièvre et environs 1788-1798 », En Fagne & Thiérache, no 58,
Gérard Vanden Avenne, « Bailièvre - Tables des registres paroissiaux », cahier du Musée de Cerfontaine, no 268,
« Bailièvre — Liste des électeurs de 1972 », cahier du Musée de Cerfontaine, no 342,
Références
↑Jean Germain, Les Noms officiels des communes de Wallonie, de Bruxelles-Capitale et de la Communauté germanophone : Évolution et fixation orthographique des toponymes majeures de 1795 à nos jours avec indication de la prononciation française (API), de la forme régionale wallonne et du gentilé, Louvain-Paris, Peeters, coll. « Mémoires de la Commission royale de toponymie et de dialectologie. Section wallonne » (no 27), , 410 p. (ISBN978-9-042944-01-5), p. 47.
↑Cécile Dumont, Dictionnaire des Communes, Crédit Communal,
↑Philippe Vandermaelen, Dictionnaire géographique de la province de Hainaut, Bruxelles, A l’établissement géographique, (lire en ligne), p. 37-38