Basile est décrit (dans l’Atheniensis 1429) comme « moine et prêtre, de Skamandros »[1]. Il doit son surnom de « Skamandrènos » au fait qu'il avait fondé un monastère près du fleuve Skamandre (Bithynie)[2].
Selon le chroniqueur contemporain Léon le Diacre, ce moine[3] « inconnu et insignifiant[4] » (et donc ne représentant aucune menace[5]) est ordonné patriarche le 13 février 970[6], dimanche de l'Orthodoxie[7], après la mort du patriarche Polyeucte, par un acte d'autorité de l'empereur Jean Ier Tzimiskès et présenté par ce dernier vêtu de peaux de bêtes[8]. Il incarne avec le patriarche Théodore II d'Antioche le modèle de religiosité austère promu par Jean Tzimiskès[9].
Le patriarche Basile Ier est accusé de comploter contre Jean Tzimiskès, peut-être en faveur de Bardas Sklèros[10]. Il est condamné par un synode et exilé[11] dans son monastère du Skamandre[2]. Son patriarcat prend fin vers le 13 août[7], ou en décembre 973 (selon le manuscrit Venetus 608, continuation de la chronique de Georges Hamartopolos[12], qui place à cette date, mais sans jour, l'ordination d'Antoine III le Studite)[6], ou en mars 974[13],[N 1],[N 2].
Notes et références
Notes
↑La durée de l'intervalle entre l'exil de Basile Ier et l'accession au patriarcat d'Antoine III n'est pas connue. Grumel 1964, p. 50.
↑Kazhdan donne également l'année 974. Kazhdan 1991, vol. 1, « Constantinople, Patriarchate of », p. 522.
Bernard Flusin (traduction) et Jean-Claude Cheynet (annotations), Jean Skylitzès. Empereurs de Constantinople, Paris, P. Lethielleux, coll. « Réalités byzantines » (no 8), , 466 p. (ISBN2-283-60459-1), p. 241, 259.
Venance Grumel, Traité d'études byzantines, vol. I : La chronologie, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Bibliothèque byzantine », .
Venance Grumel, « Chronologie patriarcale au Xe siècle. Basile Ier Scamandrénos, Antoine III Scandalios le Studite, Nicolas II Chrysobergès », Revue des études byzantines, vol. 22, , p. 45-71 (lire en ligne, consulté le ).
Raymond Janin, Les églises et les monastères des grands centres byzantins : Bithynie, Hellespont, Latros, Galèsios, Trébizonde, Athènes, Thessalonique, Institut français d'études byzantines, .