La bataille de Toulouse se déroule le et voit la victoire du duché d'Aquitaine et de Vasconie sur le califat omeyyade. Cette victoire permet de briser le siège de Toulouse et d'arrêter momentanément les campagnes omeyyades en Europe de l'Ouest, jusqu'à une nouvelle offensive en 725 et la prise des villes de Carcassonne et Nîmes.
Toulouse est assiégée en 721, et Eudes, le duc d'Aquitaine, part demander l'aide du Royaume franc, mais les Austrasiens sont engagés avec Charles Martel dans une guerre contre les Saxons, et restent sourds à ses appels. Eudes recrute donc des mercenaires vascons[2], des combattants en Neustrie et en Bourgogne. Trois mois plus tard, il revient briser le siège de Toulouse.
Déroulement
Les Omeyyades, confiants en leur supériorité numérique, ne défendent que faiblement leur camp, et n'utilisent pas d'éclaireurs. L'effet de surprise est total et les Omeyyades sont encerclés par l'armée d'Eudes, qui les attaque par les flancs et leur inflige de lourdes pertes. As-Samḥ réussit à fuir avec quelques survivants, mais il est rattrapé et tué.
Conséquences
C'est la seule victoire des Aquitains de ce temps connue avec certitude : les pertes omeyyades, qui auraient été comptées avec exactitude, s'élèvent à 3 750 morts[3].
Les razzias (raids militaires musulmans) se poursuivent cependant : Carcassonne et Nîmes sont prises en 725, et la ville d'Autun, pourtant très au Nord (397 km de Nîmes), est ravagée par l'un d'eux le 22 août de cette même année et ses populations sont mises en esclavage.
De nombreux chroniqueurs arabes considèrent la défaite de Toulouse plus importante que celle de Poitiers[4], et la majorité des historiens considère que sur le plan macro-historique, cette bataille est capitale, car elle donne à Charles Martel du temps pour consolider son pouvoir et bâtir l'armée de vétérans qui battra les Omeyyades à Poitiers. En effet, dans la décennie qui suit la bataille de Toulouse, Charles Martel n'hésite pas à saisir les propriétés de l'Église pour acheter des partisans et, après avoir consolidé son pouvoir et pacifié sa frontière nord par tous les moyens nécessaires (y compris la corruption dans certains cas[réf. nécessaire]), il peut financer son armée et se préparer à la prochaine campagne omeyyade. Cela lui vaut une grande inimitié de la part de l'Église, mais, après la bataille de Poitiers, Rome voit rapidement la nécessité de l'armée franque.
Notes et références
↑"Le 9 juin 721, Eudes d'Aquitaine écrasait les musulmans à Toulouse", Publié le 09-06-2014 par www.lepoint.fr