Bernadette Groison
Bernadette Groison, née le , est une syndicaliste enseignante française. Elle est secrétaire générale de la Fédération syndicale unitaire (FSU) de 2010 à 2019. BiographieÉtudes et professionNée le [1], Bernadette Groison est diplômée de l'Institut d'études politiques de Lyon en 1984[2], puis titulaire d'une maîtrise de sciences politiques à l'Université Lyon III. Elle est admise au concours de l'école normale d'instituteurs de Dijon dans la Côte-d'Or en 1988[3]. Elle est intégrée en 1990 dans le corps des professeurs des écoles. Elle enseigne alors à Dijon, puis en région parisienne, à Montrouge, en 2007[3][2]. C'est à se moment là qu'elle reprend ses études[2]. En 2009, elle obtient un master « Éducation tout au long de la vie » à l'université Paris-VIII[4],[3][2]. Activité syndicaleMilitante syndicale depuis 1989, elle rejoint en 1993 l'équipe nationale du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC (SNUipp) en 1993[2], dont elle est co-secrétaire de 2004 à 2007[3]. Le , elle succède à Gérard Aschieri comme secrétaire générale de la Fédération syndicale unitaire (FSU)[2]. C'est la première fois qu'une femme professeure des écoles exerce, seule, cette fonction au sein de la FSU[3],[5]. Elle est réélue en 2013 lors du 7e congrès national du syndicat[6] et pour un troisième mandat en 2016[7]. Elle est remplacée en par Benoît Teste[8]. Depuis 2015, elle est membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE)[9]. En 2023 et 2024, elle est membre du jury du prix littéraire du CESE présidé par Erik Orsenna et Véronique Olmi[10] puis Régine Hatchondo, directrice du Centre National du Livre[11]. De mai 2023 à juin 2024, elle travaille sur la saisine Réussite à l'école, réussite de l'école[12]. Prises de positionsDurant son mandat, elle a géré la mise en application des accords de Bercy de 2008, notamment lors de la préparation des décrets d'application[13]. En 2014, elle publie, aux éditions de l'Atelier, l'essai En finir avec les idées fausses sur les fonctionnaires et la fonction publique. Ce livre parait juste avant les élections professionnelles à une époque où son autrice espère qu'il concourra à permettre à son syndicat de regagner sa place de leader pour la fonction publique d'état, position perdue au profit de Force Ouvrière[14]. Il présente 83 thèses, à l'attention des fonctionnaires et de la société civile[14] et dénonce le « Fonctionnaire bashing »[15]. Agnès Verdier-Molinié, journaliste économique alors directrice de l'Ifrap, conteste certaines de ses thèses, chiffres à l'appui[16]. Les deux opposantes ont eu l'occasion de défendre leurs positions lors d'un débat portant sur la réforme du statut des fonctionnaires[17]. Cet ouvrage, le premier de la collection, lui a valu d'être interviewée sur le sujet des effectifs dans la fonction publique en France dans les années qui ont suivi[18]. Il a été réédité en 2023[19]. En 2016, elle prend position contre la loi El Khomri et le plafonnement des indemnités prud'homales, ce qui lui vaut les railleries de l'essayiste libéral Eric Verhaeghe dans le Figaro : « C'est bien connu ! les enseignants que représente la FSU sont tous menacés de prud'hommes, de licenciements, et de toutes ces choses inapplicables ou presque au statut des fonctionnaires ! »[20]. Le 14 Janvier 2019, elle appelle à une journée de grève pour s'opposer au projet de loi de transformation de la fonction publique[21] qui prévoit un recours plus important aux contractuels[22]. Selon elle, ce n'est pas en recourant à ce type de personnel que l'état augmentera l'attractivité des métiers de la fonction publique[23] et inciterait plutôt les intéressés « à partir »[24]. En mars 2019, elle explique le boycott quasi-général de la table ronde organisée par l'exécutif sur le sujet par les « désaccords profonds, notamment quant au recours aux contrats privés, à la rémunération au mérite »[25]. DistinctionsPublications
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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