Le bienheureuxBertrand de Garrigues a été l'un des premiers compagnons de saint Dominique. Il a été dit de lui qu'il était « un véritable reflet de la sainteté de son maître ». En effet, son zèle, son industrie, sa sainteté, sa gentillesse envers les autres et sa sévérité envers lui-même ont fréquemment été mentionnés par les auteurs de l'histoire dominicaine[1].
Vie
Originaire de Garrigues près de Nîmes dans le Gard, il fut séduit par la sainteté et le projet de saint Dominique d'aller convertir les cathares par la prière et l'exemple d'une vie de pauvreté et d'austérité.
En 1216, Dominique le nomma prieur du couvent de Toulouse. Puis il l'envoya à Paris fonder un couvent au cœur de l'Université, alors la première de l'Europe chrétienne. Ainsi, il participa à l'établissement du couvent Saint-Jacques (dit couvent des Jacobins) en 1217[2] avec un petit groupe de sept frères dont Mannès de Guzmán et Matthieu de France[3].
Bertrand de Garrigues mourut le au cours d'une retraite qu'il prêchait dans une abbayecistercienne de la Drôme, l'abbaye de Bouchet, près d'Orange, où il s'était retiré. Dans l'église de l'abbaye figure sa pierre tombale. Pendant des siècles, son tombeau fut l'objet de nombreux pèlerinages ; sa statue était vénérée par les fidèles qui en avaient fait un saint. On cite de lui beaucoup de miracles. Son corps fut examiné par trois fois entre 1253 et 1561, et à chaque fois il était sans corruption[4].
Finalement, le pape Léon XIII autorisa l'office en l'honneur de Bertrand de Garrigues dans les diocèses de Nîmes et de Valence, et le déclara bienheureux le .