L'âarch de Ibetṛunen est traversé par la route nationale CW 147 sur une distance de 15 km depuis Tassadort, le village le plus bas et le plus proche de la ville de Tizi-ouzou, jusqu'au village d'Imezdaten, à la limite avec la commune de Maâtkas.
La route CW 147 passe par environ 15 villages depuis une altitude de 94 m (Tassadort), en montant jusqu'à 726 m à (Imezdaten), Le village le plus haut de Betrouna et la dernière localité avant de passer les limites de la commune de Maâtkas.
Selon les vieux sages de l'âarch, Ibetṛunen doit son nom à un vieux sage du nom de Cheikh Abetroun, issu de la confédération des Aït Betroun, et plus précisément de la commune des Ait Ouacif, dont il serait originaire, et qu'il aurait quittée pour s'installer avec quelques compagnons dans cette région. Cette thèse est confortée non seulement par le mausolée érigé en son honneur depuis longtemps à Ighil Ouberouak, mais aussi par l'histoire racontée sur Jeddi Ameur Amenguellat, l'un des fils de Jeddi Menguellat[3] de l'âarch des At Menguellat. En effet, il existe également un mausolée érigé en son honneur non loin de celui de Cheikh Abetroun, car comme ce dernier, Jeddi Ameur Amenguellat a également choisi de quitter sa tribu d'origine au XVIe siècle, à savoir la confédération des At Menguellat, alors voisine des Aït Betroun, et formant avec elle les fameux Zouaoua, ou Igawawen. C'est pourquoi d'ailleurs on trouve dans la région les patronymes Betrouni et Menguelti, directement issus de ces ancêtres et tribus, mais avec les déclinaisons dont ils ont été pourvus lors de la mise en place de l'État civil indigène d'Algérie en 1882 par l'administration coloniale française.
De par sa géographie, Ibetṛunen suit la "confédération de Maatkas"[4] qui se compose de trois tribus, dont la tribu d'Ath khelifa, Maatka et Ibetrunen. L'âarch d'Ibetṛunen adopte a son tour sept villages principaux qui forment cette tribu; villages Imezdaten, Taddart oufella, Ighil Ouberouak, Iqemuden, Thighilt n hemza et Herouka[4].[Quoi ?]
Comme pour tout âarch en Kabylie, celui de Betrouna était administré par une djemaa, la structure administrative coutumière en Kabylie. De même il a eu des caïd pendant la colonisation française, par exemple le caïd[5] Garti Ben Arab Kaci en 1914.
Savoir-faire et Traditions
L'âarch d'Ibetṛunen est surtout connu pour son savoir-faire dans l'art de la vannerie (tinḍi n Telzazt), notamment dans les villages des Ath Meziab, de Tassadort, Tiγilt n Ḥemza, et dans presque tous les villages de la région. Un documentaire instructif a été diffusé sur la TV Tamazight (TV4) sur cette pratique dans le village d'Ath Meziab[6].
La montagne de Betrouna présente une intéressante constitution géologique.
Au-dessous de Betrouna, le granit éruptif forme des pitons[7].
Au-dessus des poudingues, on retrouve les schistes cristallins qui forment la montagne de Betrouna[8].
Personnalités liées à la commune
Lilia Hassaine, journaliste française, romancière et chroniqueuse dans l'émission de télévision Quotidien, née au sein d'une famille originaire de Imezdaten.
Mohamed Zmirli, un des fondateurs de la peinture algérienne, né à Tizi Ouzou au sein d'une famille originaire de Betrouna.
Ali Amran, chanteur, auteur, compositeur de musique moderne kabyle, né à Iguariden, village séparant Betrouna de Mâatkas.
- Rabah Menguelti, footballeur international ayant évolué à la JS Kabylie, originaire du village Tassadort, mémorable pour sa belle carrière en club mais surtout pour avoir inscrit le but victorieux contre la France (3-2) en finale des Jeux méditerranéens de 1975, dans un match aux forts accents patriotiques.
- Omar Betrouni, footballeur international né à Alger au sein d'une famille kabyle originaire d'ibetṛunen.
↑admin, « Djeddi Mangellat », sur Village Taourirt Menguellet (consulté le )
↑ a et bAdolphe Hanoteau, La Kabylie et les coutumes kabyles, Impr. nationale, (lire en ligne)
↑Jean de Crescenzo, Chroniques tizi-ouziennes et regionales, 1914-1928, Paris, J. de Crescenzo, , 482 p. (ISBN978-2-9525841-1-1, lire en ligne), p. 19.
↑Jean de Crescenzo, Chroniques tizi-ouziennes et regionales, 1914-1928, Paris, J. de Crescenzo, , 482 p. (ISBN978-2-9525841-1-1, lire en ligne), p. 315.
Notes
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le village où se situe la mairie et la poste de la région.