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Bief de partage

Le bief de partage d'un canal à bief de partage est le bief dont le plan d'eau a l'altitude la plus élevée. Il se rencontre uniquement sur les canaux reliant deux bassins versants (« canal de jonction »).

Le premier canal à bief de partage construit en Europe est le canal de Briare, ou de son nom originel le « canal entre Loyre et Seyne »[1], à l'origine long de 2,9 km essentiellement sur Ouzouer-sur-Trézée puis rallongé à 4,6 km[2].

Exemples de canaux à bief de partage :

Le problème essentiel de ces biefs est leur alimentation en eau. En effet, à chaque fois qu'un bateau franchit l'une des écluses tenant ce bief, une certaine quantité d'eau est transférée irrémédiablement à l'aval. Afin de maintenir le mouillage pour la navigation dans le bief de partage, il est nécessaire d'alimenter en eau le bief de la quantité perdue.

L'alimentation en eau est assurée par l'un des deux systèmes suivants :

  • admission par une rigole d'alimentation munie de vannes, depuis un barrage réservoir situé en altitude. Ces réservoirs en France sont généralement anciens (barrages de Torcy, lac de Saint-Ferréol) ;
  • pompage en rivière grâce à une station appelée indifféremment « station de relèvement », « usine élévatoire », « station de pompage », etc. (cas du canal du Nord, du canal de Roubaix, etc.)

L'opposé d'un canal à bief de partage est un canal latéral, ou canal de dérivation.

À noter en Belgique et au Luxembourg, le projet de canal Meuse et Moselle, à l'origine un canal de bief de partage, qui fut après abandon du premier projet transformé en canal latéral, le canal de l'Ourthe.

Notes et références

  1. Pierre Pinsseau, « La topographie du canal Henri IV (canal de Briare) », Les études rhodaniennes, vol. 17, no 1,‎ , p. 21-40 (lire en ligne, consulté le ), voir p. 21.
  2. « Canal de Briare », Histoire & Patrimoine des Rivières & Canaux (consulté le ).

Voir aussi

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