Sélectionné en compétition officielle au festival de Cannes 1990, le film raconte le destin d'une famille séparée par l'internement des Nippo-Américains dans des camps dans les années 1940. Malgré des critiques plutôt positives, il ne connait pas de succès commercial.
Synopsis
Dans les années 1950, Lily Kawamura raconte à sa fille Mini l'histoire de son père et de leur histoire.
À New York en 1936, Jack McGurn est un projectionniste, très engagé contre les cinémas non-syndiqués. Après une grosse altercation, il est contraint de quitter New York pour Los Angeles, où il retrouve son frère Gerry. Jack change de nom de famille, McGann, et trouve un emploi dans un cinéma tenu par une famille d'origine japonaise, les Kawamura. Il tombe amoureux de leur fille Lily, âgée de 19 ans. Pour se marier en toute liberté, Lily et Jack fuient à Seattle. Ils y auront une fille, Mini.
À la suite de l'attaque de Pearl Harbor en décembre 1941, la suspicion des Américains vis à vis des Japonais ou Américains d'origine japonaise est énorme. Comme des milliers de Nippo-Américains, Lily et sa fille sont déportées dans un camp américain pour ressortissants japonais. Elles échouent dans le camp de Manzanar en Californie.
Fiche technique
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Distinctions
En plus d'être présenté en compétition officielle au festival de Cannes 1990, le film est nommé dans la catégorie Human Rights aux Political Film Society Awards 1992. Brady Tsurutani est nommé aux Young Artist Awards 1991, dans la catégorie du meilleur jeune acteur dans un second rôle[3]
Commentaires
Titre
Le titre original du film, Come See the Paradise, provient du court poème I Hear The Oriole's Always-Grieving Voice de la poétesse russe Anna Akhmatova[4],[5] :
« I don't expect love's tender flatteries,
In premonition of some dark event,
But come, come and see this paradise
Where together we were blessed and innocent. »
Un film à Oscars ?
Selon une étude de deux sociologues de UCLA, Gabriel Rossman et Oliver Schilke, publiée en 2014, Bienvenue au Paradis est l'exemple parfait de « films à Oscars » (en anglais « Oscars bait »). Les deux chercheurs ont étudié 3 000 films sortis depuis 1985 et ont défini certains critères révélant que les films sont produits dans le but d'être nommé aux Oscars. La plupart de ces films connaissent d'abord une sortie limitée pour être éligibles aux Oscars suivants. Selon Gabriel Rossman et Oliver Schilke, Bienvenue au Paradis réunit par ailleurs divers critères dans son intrigue qui en font un « candidat parfait » à la cérémonie. Paradoxalement, le film n'aura aucune nominations aux Oscars 1991[5],[6].