Deux avocats militaires (incarnés par Tom Cruise et Demi Moore) sont envoyés sur la base américaine de l'US Marine Corps à Guantánamo à Cuba pour élucider les causes réelles de la mort d'un marine, décédé après avoir été agressé dans sa chambre par deux autres marines. Au début, les deux avocats font face à un mur de silence de la part des officiers et des soldats en place. Puis, il devient de plus en plus clair que les deux agresseurs ont agi sur ordre. Mais encore faudrait-il le prouver alors que la justice militaire penche spontanément en faveur d'un acte isolé.
Pour retourner la situation, il ne reste qu'une solution, d'autant plus risquée que l'intéressé est appelé à exercer prochainement de très hautes fonctions à Washington : citer à comparaître à la barre des témoins le responsable de la base en personne, le colonel Nathan Jessep (Jack Nicholson), personnage autoritaire, arrogant et imbu de lui-même auquel tout le monde obéit au doigt et à l'œil à Guantánamo.
Synopsis
Les soldats Dawson et Downey, deux jeunes Marines affectés sur la base navale de la baie de Guantánamo ont causé la mort d'un de leurs camarades, le 1re classe Santiago, au cours d'une action disciplinaire officieuse (ils l'avaient bâillonné en lui enfonçant un chiffon dans la bouche).
De santé déficiente, Santiago avait du mal à suivre l'entrainement, très dur, des Marines et était mal vu. Circonstance aggravante, il avait récemment demandé sa mutation en menaçant de révéler une faute de service de Dawson, faute étouffée par la hiérarchie de la base. De là à conclure que sa mort résulte d'un simple différend entre les deux hommes, il n'y a qu'un pas, ce qui arrangerait beaucoup de monde.
Au Washington Navy Yard, la défense de Dawson est assignée au jeune lieutenant Daniel Kaffee, fils d'un avocat renommé mais sans aucune expérience de plaidoirie, qui au début ne prend pas l'affaire au sérieux. Alors qu'il pense pouvoir mener une enquête de pure routine et plaider sur aveux avec des circonstances atténuantes, le capitaine de corvette JoAnne[1] Galloway, qui avait initialement postulé pour cette mission, l'oblige à s'impliquer davantage.
Lors du procès en cour martiale des deux soldats suspectés du meurtre de Santiago, le lieutenant Kaffee suggère au jury que le « code rouge » — bizutage sévère ordonné par la hiérarchie infligé aux recrues qui n'entrent pas dans le moule — est toujours appliqué chez les marines de la base malgré son illégalité.
L'officier en second de la base, le lieutenant-colonel Markinson — un vieux condisciple de Jessep que celui-ci écrase de son mépris — rencontre Kaffee en secret et lui dit que Jessep n'a jamais ordonné de transfert pour Santiago. En fait, c'est bien Jessep en personne qui s'est opposé à la mutation de Santiago, alors que Markinson y était favorable. Mais comment le prouver ?
La défense établit que Dawson s'est vu refuser une promotion pour avoir servi en secret de la nourriture à un Marine qui avait été condamné à être privé de nourriture. Dawson est dépeint sous un bon jour, et la défense, par l'intermédiaire de Downey, prouve que des « codes rouges » avaient déjà été ordonnés. Mais en contre-interrogatoire, Downey dit qu'il n'était pas présent lorsque Dawson a reçu le prétendu ordre « code rouge ».
Cependant, le lieutenant-colonel Markinson, rongé de remords par la lâcheté dont il a fait preuve dans cette affaire (sous la pression de Jessep, il a accepté de co-signer après coup un faux : l'accord unanime de la hiérarchie pour la mutation de Santiago) et craignant d'être appelé à comparaître comme témoin et d'affronter Jessep, se suicide avant l'audience.
Ne reste plus à la défense qu'à appeler à la barre le commandant de la base lui-même, le colonel Nathan Jessep.
Le lieutenant Kaffee se lance alors dans un interrogatoire incisif pour faire avouer à Jessep qu'il a personnellement ordonné le fameux « code rouge ».
Jessep, qui estime être seul juge de la pertinence des punitions infligées sur sa base, évoque d'abord, non sans grandiloquence, son rôle de protecteur du pays, encore et toujours remis en cause selon lui par des ronds de cuir, des planqués et des fils à papa. Mais, poussé dans ses retranchements par les questions du lieutenant Kaffee, et pris dans ses contradictions (pourquoi, si l'« on respecte toujours ses ordres » comme il s'en vante, aurait-il demandé la mutation de Santiago pour le protéger alors même qu'il avait soi-disant interdit qu'on touche un seul de ses cheveux ?), Jessep finit par avouer crânement être le commanditaire du « code rouge » qui a entraîné la mort accidentelle de Santiago.
Sans mesurer la portée de cet aveu en plein tribunal, il s'incrimine ainsi en tant que responsable de cet homicide.
Alors qu'il s'apprête à repartir comme si de rien n'était vers sa base, le président du tribunal ordonne son interpellation par la police militaire, ce qui engendre une violente altercation entre Kaffee et Jessep au cours de laquelle ce dernier éructe son mépris et sa haine pour tous ces planqués donneurs de leçons dont Kaffee est selon lui l'archétype.
Au terme du procès, les soldats Dawson et Downey sont acquittés du meurtre de Santiago. Toutefois, à leur surprise, ils sont exclus des forces armées pour « manquement au devoir », alors même qu'ils avaient scrupuleusement suivi les ordres qu'on leur avait donnés. Dawson reconnaît néanmoins ne pas avoir été fidèle à sa première mission de soldat, qui consiste à protéger ceux qui n'ont pas la force de le faire par eux-mêmes, en l'occurrence à veiller sur son propre frère d'armes, le soldat Santiago.
Demi Moore (VF : Marie Vincent ; VQ : Élise Bertrand) : lieutenant commander (équivalent de capitaine de corvette) JoAnne Galloway, avocate de Louden Downey
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Le film est basé sur une pièce de théâtre(en) de Broadway écrite par Aaron Sorkin. Celui-ci a expliqué l'avoir écrite sur base d'une histoire réelle racontée par sa sœur, alors qu'elle officiait elle-même comme avocate militaire envoyée à Guantanamo[réf. nécessaire].
Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film est crédité d'un score de 83 % d'avis favorables, sur la base de 65 critiques collectées et une note moyenne de 7,10⁄10 ; le consensus du site indique : « Drame à l'ancienne avec une touche contemporaine, [Des hommes d'honneur] réussit grâce à la force de ses stars avec Tom Cruise, Demi Moore et surtout Jack Nicholson, à offrir des performances puissantes qui compensent largement l'intrigue prévisible »[6].
Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 62 sur 100, sur la base de 21 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis généralement favorables »[5].
Box-office
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Le film sort aux États-Unis le dans une combinaison de départ de 1 925 salles et prend directement la première place du box-office lors de son premier week-end à l'affiche avec 15 517 468 $ de recettes, délogeant ainsi Maman, j'ai encore raté l'avion, qui occupait la tête du box-office depuis trois semaines[7]. Le long-métrage reste à la première place du box-office durant les deux week-ends suivants, portant le cumul à 51 438 945 $ depuis sa sortie[7]. Le film est distribué jusqu'à 2 201 salles durant toute son exploitation[7]. Après avoir été brièvement délogé de la tête du box-office par Aladdin la première semaine de janvier 1993, Des hommes d'honneur récupère la première place durant les deux week-end suivants et atteint les 100 000 000 $ de recettes[7]. Il finit son exploitation avec 141 340 178 $[7].
Le film a engrangé une recette totale de 243 240 178 $ dans le monde[8], dont 101 900 000 $ à l'international[7].
People's Choice Awards 1993 : prix du Meilleur film dramatique (Favorite Dramatic Motion Picture) et Meilleur film (Favorite All-Around Motion Picture).
↑(en-US) « A Few Good Men (1992) », sur catalog.afi.com (consulté le ) : « A 12 Aug 1991 DV brief noted that the budget was approaching $40 million, and Jack Nicholson was set to be paid $500,000 per day for ten days of work. A 21 Oct 1991 People item confirmed Nicholson’s $5 million salary, and stated that Cruise would receive $12.5 million »