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Biotechnology Innovation Organization

Biotechnology Innovation Organization
Logo de la Biotechnology Innovation Organization.
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Domaines d'activité
Biotechnologie, business and professional associations, unionsVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Langue
Organisation
Membres
plus de 1 000 entreprises de biotechnologie
Présidente
Rachel K. King (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Affiliation
Site web

La « Biotechnology Innovation Organization » (BIO), basée à Washington est la plus grande association de lobbying et de défense des intérêts des industries du secteur des biotechnologies[1],[2].

Fondée en 1993 sous le nom de Biotechnology Industry Organization, elle s'est rebaptisée Biotechnology Innovation Organization[3], sans changer son acronyme (lequel peut entretenir une confusion dans le public avec le secteur de l'agriculture bio ou le Label d'agriculture biologique), le 4 janvier 2016 [4].

En 2017, elle défendait ou promouvait plus de 1 100 entreprises de biotechnologie et prestataires de services des secteurs médical, agricole, environnemental et industriel ainsi que quelques écoles et centres de recherche en biotechnologie et des organisations connexes, aux États-Unis et dans plus de 30 autres pays[5]. Beaucoup des entreprises membres de cette association commerciale sont des start-up ; Selon un rapport de Thomas et Wessel commandé par la BIO : en 2015, plus de 90 % de l'industrie biopharmaceutique est composée de petites entreprises émergentes « leur capacité d'accéder à des capitaux et de former des alliances stratégiques » est donc au cœur de leur succès[6]. Bio promeut dans le domaine des biotechnologies, y compris médicales, le dépôt de brevet, la vente de licences et les transferts technologiques, comme source de revenus et de motivation pour les chercheurs, les laboratoires et les universités[7],[8] mais certains juristes contradicteurs à cette approche constatent qu'une augmentation de l'activité de brevetage par les universités y a entraîné une augmentation des frais juridiques d'un montant tel qu'il remet en question l'avantage social global du brevetage universitaire quand d'autres comportements sont pris en compte[9].

Activités

Conférence internationale annuelle

Cet événement, qui peut durer 4 jours, a lieu chaque année aux États-Unis et propose des activités de réseautage, de développement et de partenariats commerciaux. Il est présenté comme essentielles à ce secteur industriel, où le développement de produits demande beaucoup de temps et de ressources, et où les risques financiers et réglementaires sont élevés[10]. Selon la BIO, il s'agit du « plus grand rassemblement mondial de l'industrie de la biotechnologie, incluant des réunions d'investisseurs et de partenaires de premier plan organisées dans le monde entier ».

En 2021, la conférence s'est faite virtuelle, en raison des restrictions et confinements dus à la pandémie de COVID-19[11].

Pressions, lobbying

BIO est connue pour son lobbying intense et parfois agressif, par exemple pour renforcer les droits de propriété intellectuelle (en lien avec le brevetage du vivant notamment[12], pour défendre le glyphosate et le Roundup de Monsanto, pour faire admettre la mise sur le marché des OGM produit par l'industrie alimentaire et agroalimentaire sans les étiqueter comme tels.

Sur son site internet, Bio propose à ses lecteurs de devenir « un défenseur de la biotechnologie » en entrant dans son programme BioAction pour « façonner des politiques qui favorisent l'innovation » (en 2022, Contactez directement les décideurs politiques via l'outil facile à utiliser de BIO et faites entendre votre voix peut-on lire sur le site ; BioAction encourage ses supporters à contacter les fonctionnaires fédéraux ou étatiques et à partager leur points de vue par e-mail et téléphone)[13].

BIO a notamment fait pression sur les administrations et des élus afin de favoriser le développement des agrocarburants et des biocarburants tels que ceux produits à partir d'algues[14] mais aussi à partir de cultures génétiquement modifiées[15], et pour favoriser des processus réglementaires plus prévisibles et favorables aux nouveaux aliments et produits pharmaceutiques[16].

BIO a aussi œuvré pour faire modifier le Code des impôts en y introduisant une exception aux règles de perte passive pour les investissements dans les petites entreprises de recherche de haute technologie, pour d'inclure les vaccins contre la grippe saisonnière dans la définition des vaccins imposables, et pour étendre le programme de projets de découverte thérapeutique éligible (qui est devenu une loi en 2010)[17],[18].

A titre d'exemple,

  • En 2017, avec PhRMA, et MIWG, deux autres groupes de pression industriels, BIO a lancé une pétition visant à bloquer indéfiniment, jusqu'à ce que la controverse soit résolue, un règlement prévue par la FDA[19]
  • en 2018, BIO aurait dépensé 9,87 millions de dollars rien que pour faire pression sur le gouvernement des États-Unis[20].

Alliances

BIO s'allie parfois à d'autres instances de lobbying.

Par exemple :

  • Pour la remise annuelle du prix décerné par BIO, en juin 2013, BIO s'est associé à la Coalition of Small Business Innovators pour intensifier ses pressions sur le gouvernement américain afin qu'il modernise le code fiscal américain ...« pour reconnaître et promouvoir l'innovation des petites entreprises comme fondamentale pour la croissance à long terme de l'économie américaine »[21].
  • La Biotechnology Innovation Organization est devenu membre de l'Alliance to feed the future, une organisation de promotion de l'industrie alimentaire qui est un "réseau parapluie" se présentant comme voulant « sensibiliser et améliorer la compréhension des avantages et de la nécessité de la production et des technologies alimentaires modernes afin de répondre à la demande mondiale »[22].

Défense de l'image de l'industrie

Répondant à des critiques faites au secteur biopharmaceutiques[23], BIO a lancé en 2019 une campagne "Right Mix Matters" lancée qui promeut la diversité au sein de la direction des entreprises biopharmaceutiques, y compris l'évaluation continue des mesures de diversité (genre, race, origine ethnique, orientation sexuelle) et la fourniture d'outils en ligne visant à aider les entreprises à atteindre les objectifs de diversité cibles[4].

Organisation, gouvernance

Michelle McMurry-Heath (Médecin et immunologiste moléculaire) a été nommée présidente de la BIO le 1er juin 2020. Elle succède à deux hommes

L'organisation comprend 4 sections[24] :

  1. Entreprises de biotechnologie émergentes ;
  2. Santé Biotechnologie ;
  3. Agriculture & Environnement ;
  4. Biotechnologie alimentaire et agricole

Membres

Les membres de BIO comprennent des entreprises qui fabriquent des médicaments pharmaceutiques, des biocarburants, des enzymes industrielles des OGM et des cultures génétiquement modifiées[25].

Certaines grandes entreprises y sont présentes via plusieurs de leurs filiales (ex : Bayer (qui a absorbé Monsanto) était représenté en sept 2022 au sein de la Biotechnology Innovation Organization par Bayer AG (Wuppertal, Allemagne), Bayer Pharma AG (Berlin, Allemagne), Bayer Consumer Care (Whippany, New-Jersey), Bayer Corporation Tarrytown (New-York), Bayer CropScience, Inc. (Research Triangle Park, Caroline-du-Nord), Bayer HealthCare (Pittsburgh Pennsylvanie), et Bayer Yakuhin, Ltd. (Osaka)

En 2016, BIO, selon une évaluation interne, représentait environ 1 100 entreprises de biotechnologie dans les 50 États américains, employant 1,61 million d'Américains et soutenant directement ou indirectement 3,4 millions d'autres emplois.

En Septembre 2022, sept entreprises françaises y étaient affiliées:

  • Business France (l'agence nationale au service de l'internationalisation de l'économie française, basée à Paris ; www.businessfrance.fr) ;
  • Genopole (Évry ; www.genopole.fr) ;
  • INSERM-TRANSFERT (Paris ; www.inserm-transfert.fr) ;
  • Lysogene (Neuilly-sur-Seine ; www.lysogene.com) ;
  • Nanobiotix (Paris ; www.nanobiotix.com) ;
  • Transgene (lllkirch-Graffenstaden www.transgene.fr) ;
  • Valneva SE (Saint-Herblain, Pays de la Loire ; valneva.com).

Présidence

BIO a été créé en 1993 à Washington avec Carl B. Feldbaum comme président de la fondation de BIO (jusqu'à sa retraite en 2004).

Il a été remplacé par James C. Greenwood (membre du Congrès) qui a occupé les postes de président et chef de la direction de 2005 à 2020.

Après 15 ans de présidence par Greenwood, Michelle McMurry-Heath a été nommée présidente et chef de la direction en 2020[Depuis quand ?] [26].

PrésidentsVoir et modifier les données sur Wikidata
IdentitéPériodeDurée
DébutFin
Michelle McMurry-Heath (en)[27]2 ans et 4 mois
Rachel K. King (d)[28]

"Biotechnology Heritage Award"

A titre d'exemple, William Rastetter (biochimiste, entrepreneur et capital-risqueur, président de Neurocrine Biosciences, de Fate Therapeutics et de Daré Bioscience, Inc. à San Diego, en Californie) a reçu le prix Biotechnology Heritage Award le 4 juin 2018 lors de la convention de la Biotechnology Innovation Organization
Photographie du biochimiste William Rutter (à droite), cofondateur de Chiron Corporation et ancien directeur de l'Institut de recherche sur les hormones de l'université de Californie), recevant le Biotechnology Heritage Award 2003 des mains d'Arnold Thackray (directeur de la Fondation américaine du Chemical Heritage Foundation) lors d'un petit-déjeuner plénier au cours de la convention annuelle de 2003, à Washington

Le Biotechnology Heritage Award est un prix annuel remis lors de la convention de la Biotechnology Innovation Organization avec l'Institut d'histoire des sciences (anciennement Chemical Heritage Foundation), pour récompenser des personnes ayant significativement contribué au développement du secteur des biotechnologies par la découverte, l'innovation et/ou la compréhension du public[29].

Références

  1. Anna Edney, "Biosciences Defy U.S. Jobs Slump as Research Labs Hire", Bloomberg News, June 19, 2012.
  2. "GEN's 30th Anniversary: Biotech Trade Associations", Genetic Engineering News, June 15, 2011.
  3. Wilson, T. A. (2015). BIO To Change Name To Biotechnology Innovation Organization. InsideHealthPolicy. com's FDA Week, 21(24), 6-6.
  4. a et b Wright, « Increasing Diversity Among Leadership And Boards », Life Science Leader, VertMarkets,‎ (lire en ligne)
  5. « About BIO », diapharma, (consulté le )
  6. Thomas D, Wessel C. Emerging therapeutic company investment and deal trends: BIO industry analysis. Biotechnology Innovation Organization; June 2017. www.bio.org/sites/default/files/BIO%20Emerging%20Therapeutic%20 Company%20Report%202007-2016.pdf. Accessed September 12, 2017.
  7. Pressman, L., Planting, M., Bond, J., Yuskavage, R., & Moylan, C. (2019). The Economic Contribution of University/Nonprofit Inventions in the United States: 1996-2017. https://autm.net/AUTM/media/About-Tech-Transfer/Documents/Economic_Contribution_Report_BIO_AUTM_JUN2019_web.pdf
  8. David Roessner, Jennifer Bond, Sumiye Okubo et Mark Planting, « The economic impact of licensed commercialized inventions originating in university research », Research Policy, vol. 42, no 1,‎ , p. 23–34 (ISSN 0048-7333, DOI 10.1016/j.respol.2012.04.015, lire en ligne, consulté le )
  9. Mireles M.S (2020) Introduction: Changing Regulation of Pharmaceuticals: Issues in Pricing, Intellectual Property, Trade and Ethics. University of the Pacific Law Review, 51(3), 447-449. ; voir le paragraphe relatif à l'article intitulé « University Patents and Legal Expenditures » coécrit par Christopher J. Ryan, Jr. (Roger Williams University Law School et American Bar Foundation) et Brian L. Frye (University of Kentucky School of Law)
  10. Robert Weisman, "Biopharmaceutical industry faces a shift in dynamics", Boston Globe, April 23, 2013.
  11. (en) « BIO lays off staff to adapt to another year of virtual events », FierceBiotech (consulté le )
  12. Victoria Slind-Flor, "LG, DuPont, Bank of America, GM: Intellectual Property", Bloomberg News, December 3, 2012.
  13. (en) « Become an Advocate for Biotechnology », sur www.bio.org (consulté le )
  14. Kambiz Foroohar for Bloomberg News. June 3, 2010. Exxon $600 Million Algae Investment Makes Khosla See Pipe Dream
  15. Elaine Watson, "It's not too late to change the conversation on GMOs: Interview with Cathy Enright, Executive VP for Food and Biotechnology, BIO", Food Navigator, May 20, 2013.
  16. Robert Weisman, "Federal drug review nettles biotech industry", Boston Globe, June 19, 2012.
  17. OpenSecrets "Bills lobbied", Page Accessed June 7, 2013
  18. Drew Armstrong, "Promising' Biotechnology Medicines May Earn $5 Million U.S. Tax Credit", Bloomberg News, May 21, 2010.
  19. Beth Wang, « PhRMA, BIO, MIWG File Petition To Block FDA’s Intended Use Rule », InsideHealthPolicy.com's FDA Week, vol. 23, no 7,‎ , p. 1–9 (ISSN 2165-4166, lire en ligne, consulté le )
  20. OpenSecrets "Lobbying: Biotechnology Innovation Organization", Page Accessed January 2, 2020
  21. « Coalition of Small Business Innovators Official Website » [archive du ] (consulté le )
  22. PR Web. Monday, March 18, 2013 "Alliance to Feed the Future Congratulates Our Farmers, Supports Education for Future Generations on National Agriculture Day"
  23. (en) Jackie Grant, « Investing in racial diversity: a call to action to the venture capital community », Nature Biotechnology, vol. 38, no 8,‎ , p. 925–927 (ISSN 1546-1696, DOI 10.1038/s41587-020-0624-y, lire en ligne, consulté le )
  24. (en) « About BIO », sur bio.org (consulté le )
  25. « BIO profile at Biospace » [archive du ] (consulté le )
  26. « BIO Appoints a Physician-Scientist as New President and CEO », BusinessWire, (consulté le )
  27. « https://www.wsj.com/articles/the-advice-that-gave-a-biotech-exec-a-shot-in-the-arm-11605934801 »
  28. « https://www.bio.org/senior-leadership-team »
  29. « Biotechnology Heritage Award », Science History Institute, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • (en) Brent Erickson (ancien lobbyiste de l'American Petroleum Institute, ancien vice-président de la section Industrie et Environment de la Biotechnology Innovation Organization, membre du conseil consultatif scientifique du Centre de recherche en génie de la biologie synthétique (SynBERC) de 2010 à 2015 et président de BioInsights Consulting LLC), « Industrial Biotechnology Reaches a Milestone: A Decade of Business Growth and Environmental Solutions », Industrial Biotechnology, vol. 13, no 3,‎ , p. 98–100 (ISSN 1550-9087 et 1931-8421, DOI 10.1089/ind.2017.29080.ber, lire en ligne, consulté le )
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