Blóðughófi est, dans la mythologie nordique, le cheval servant de monture au dieu Freyr. Il est décrit comme capable de traverser le feu et les ténèbres.
Étymologie
En vieux norrois, le nom Blóðughófi signifie « sabot sanglant »[1]. Il existe des variantes de transcription : Blodughofi, Blodug-hofi et Blodinghofi[2].
Hjálmþér Hóð et Haki Fákr L'assassin de Beli monte Blóðughófi et le champion des Haddingjar Skævaðr »
Une nouvelle citation intervient dans la troisième stance du Þorgrímsþula, un þulur anonyme :
« Blóðughófi hét hestr, ok bera kváðu ǫflgan Atriða[5] »
« »
Dans le Skírnismál de l’Edda poétique, Freyr donne à Skírnir un cheval capable de courir à travers le feu jusqu'à Jötunheimr pour y rencontrer la géante Gerðr[6]. L'animal n'est pas nommé, mais il est très probable que ce soit Blóðughófi[6]. Ce cheval est alors décrit comme capable de traverser le feu et les ténèbres, et comme étant la propriété de Freyr[3].
Symbolique
Blóðughófi est la monture du dieu Freyr, par ailleurs décrit comme le meilleur cavalier parmi les dieux de la mythologie nordique[7]. Ursula Dronke le décrit comme « le cheval solaire » du dieu Freyr, notant par ailleurs que le Skírnismál souligne bien le fait que les chevaux soient consacrés à ce dieu[8]. Elle postule que Blóðughófi soit à l'origine des chevaux solaires et lunaires Hrímfaxi et Skinfaxi[8].
Theresa Bane ajoute qu'il comprend le langage humain et est extrêmement rapide, mais pas autant que le sanglier Gullinbursti[2].
Notes et références
↑(en) Snorri Sturluson, The Prose Edda : Translated with an Introduction and Notes by Jesse L. Byock, New York, Penguin Books, .
↑ a et b(en) Patricia Turner et Charles Russell Coulter, Dictionary of ancient deities, New York, Oxford University Press US, , 608 p. (ISBN978-0-19-514504-5, lire en ligne), p. 181.
↑(en) Kari Ellen Gade et Edith Marold (eds), « ‘Anonymous Þulur, Kálfsvísa 1’ », dans Poetry from Treatises on Poetics. Skaldic Poetry of the Scandinavian Middle Ages 3, Turnhout: Brepols, (lire en ligne), p. 664.
↑(en) Elena Gurevich, « Anonymous Þulur, Þorgrímsþula I », dans Poetry from Treatises on Poetics. Skaldic Poetry of the Scandinavian Middle Ages, vol. I, Brepols, (ISBN978-2-503-51894-7), p. 674.
↑(en) Terry Gunnell, « Pantheon? What Pantheon?: Concepts of a Family of Gods in Pre-Christian Scandinavian Religions », Scripta Islandica: Isländska Sällskapets Årsbok, vol. 66, , p. 66 (lire en ligne).
↑ a et b(en) Ursula Dronke, The Poetic Edda : Mythological poems, vol. 2, Clarendon P., , 443 p. (ISBN0-19-811181-9 et 9780198111818), p. 401.