Boris Zaborov acquiert les bases de son savoir-faire dans l’atelier de son père Abram Zaborov(en). En 1949, à l'âge de quinze ans, il entre à l'École d’art de Minsk. Son maître, Sergueï Katkov[3], joue un grand rôle dans sa formation[4].
Dans ses premières années de création, Boris Zaborov est un artiste reconnu en URSS, notamment comme illustrateur et décorateur de théâtre[7]. Il reçoit plusieurs prix, et ses illustrations d'ouvrages de la littérature classique sont largement publiées[7].
En 1981, il quitte l'URSS pour Paris afin de pouvoir se consacrer entièrement à la peinture. Il renouvelle profondément la forme de sa création, en s'inspirant de la photographie d'époque et de personnages anonymes[7].
Dans les années 1980-1990 des expositions personnelles ont lieu dans des galeries Europe, de France, des États-Unis, du Japon. À Paris, la peinture de Boris Zaborov retient l'attention de la galerie Claude Bernard, une galerie parisienne renommée. C'est là qu'a lieu, en 1983, la première exposition personnelle de l'artiste[1].
En 2004-2005 Boris Zaborov participe à l’exposition « l’Autoportrait du XXe siècle » au Musée du Luxembourg à Paris[8], exposition qui a été ensuite présentée à la Galerie des Offices à Florence. Principalement consacrée à l’art ancien, les deux tiers de la collection se composant de peintres de la Renaissance au XVIIIe siècle, la Galerie des Offices a décidé d’enrichir son patrimoine contemporain par un tableau de Boris Zaborov « L’artiste et son modèle » en 1998[9].
Le père de Boris Zaborov est le peintre Abram Zaborov(en), né en 1911 à Liozno, dans la région de Vitebsk, et mort en Israël en 1987. Sa mère Esfir Zaborova-Rappoport est originaire de Pologne. Le couple a eu quatre enfants dont deux sont morts en bas âge. Dans les premiers jours de la guerre, Abram aide sa femme et ses enfants à quitter Minsk en feu puis s’engage dans l'armée. Les parents de sa mère Esfir, ainsi que son frère et ses sœurs, ont péri dans le ghetto. En 1946, la famille de Boris revient dans la ville détruite[5].
Boris Zaborov est marié à Irina Bassova, poète de langue russe et journaliste. Irina est la fille de Ludmilla Bornstein (1914-1961) et du poète russe Boris Kornilov (1907-1938)[11], condamné à mort et fusillé à Leningrad en 1938 durant la Grande Terreur[12]. Elle a été élevée par le deuxième mari de Ludmilla Bornstein, le peintre Iakov Bassov(ru) (1914-2004) qui lui a donné son nom[13]. Irina est l'auteur de nombreuses publications sur la culture russe en France[14].
Boris Zaborov est issue d'une famille nombreuse et bien connue, dont les membres comprennent un voltairiste éminent Pierre (Piotr) Zaborov, un chercheur des croisades Mikhail Zaborov et politicien et écrivain Alexander Zaborov, qui font tous remonter leur origine à cette famille des bourgeois de Velizh.
Œuvre
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2006 : Musée de La Monnaie, Paris - Exposition "Livres éternels" présentant des bronzes.
2008 : Musée des Offices, Florence, Italie - "Exposition d'un tableau unique", puis entrée du tableau "Le peintre et son modèle" dans le Corridor de Vasari.
2010 : Musée national des beaux-arts de Biélorussie, Minsk - Rétrospective.
2018 : Galerie de l'Accademia delle Arti del Disegno, Florence, Italie - Exposition "L'espace du silence".
(en) « Boris Zaborov », sur en.rusmuseum.ru (consulté le ).
(ru) Майя Пешкова (Maïia Pechkova), « Интервью / Борис Заборов » [« Interview / Boris Zaborov »], sur Эхо Москвы, (consulté le ).
(ru) Boris Zaborov, То, что нельзя забыть [« Ce qu'il ne faut pas oublier »], Saint-Péterbourg, Vita Nova, (lire en ligne).
Monographies
Le Dit des livres. Bronzes de Boris Zaborov, Vérone (Italie), Éditions Aurora, 1996, texte de Philippe Bidaine.
Boris Zaborov : Grands formats, Vérone (Italie), Éditions Aurora, 2000, avec un texte de Philippe Bidaine, une eau-forte signée par l’artiste et 18 reproductions de ses œuvres. Tirage 150 ex. 2000.
Boris Zaborov: Ritratti d’artista, Florence, Éditions Moretti &Vitali, 2008, en italien, avec des textes de Francesco Donfrancesco et de Boris Zaborov.
Boris Zaborov, L'enchaînement des hasards, ou le destin (Цепь случайностей, или судьба), Saint-Pétersbourg, Éditions «Vita Nova», 2010, en russe, avec des textes et des illustrations de Boris Zaborov.
Catalogues d'exposition
Boris Zaborov, Darmstadt, «Mathildenhöhe», 1985. Catalogue avec des textes de Bernd Krimmel.
Boris Zaborov, Paris, Éditions Galerie Enrico Navarra, 1990. Catalogue avec des textes de Pierre Provoyeur, de Vassily Rakitine et de Camille Stanque.
Boris Zaborov et Marina Bessonova, Zaborov. Peintures et dessins, 1980-1995, Paris, Éditions de la Galerie Enrico Navarra, 1995. Catalogue de l’exposition rétrospective au Musée Pouchkine à Moscou avec des textes de Philippe Bidaine, Marina Bessonova, Boris Zaborov (présentation en ligne).
Boris Zaborov, Paris, Éditions de la Galerie Vallois, 2004. Catalogue de l’exposition rétrospective au Musée Pouchkine à Moscou et au Musée d’Art Russe à Saint-Pétersbourg avec des textes de Pascal Bonafoux.
Boris Zaborov, Vérone (Italie), Éditions Aurora, 2010. Catalogue de l’exposition au Musée national des beaux-arts de Biélorussie avec des textes d'Albert Kostenevich.
Boris Zaborov, Lo spazio del silenzio (L'espace du silence), Florence (Italie), Éditions Polistampa, 2018, en italien. Catalogue de l'exposition de l'Accademia delle Arti del Disegno avec une introduction de Giovanna Guisti et des textes d'Andrea Granchi et Boris Zaborov (présentation en ligne).
Films documentaires et reportages
Reportage télévisé « Boris Zaborov ». France 3 – Océaniques. Paris.
Reportage télévisé « Boris Zaborov ». Télévision de Moscou. Émission «Le regard». 1990
Reportage télévisé « Boris Zaborov ». Télévision du Japon. Chaîne No 1. Tokyo. 1990
Film documentaire « Boris Zaborov ». Réalisateur Valeri Roubintchik. 55 min en russe. Studio «Tatiana». Minsk. 2000
Film documentaire « Boris Zaborov : La longue route du retour ». Réalisateur Aleh Loukachevitch. 52 min. Télévision biélorusse. Minsk. 2010.
Études universitaires consacrées à son œuvre
Daria Filippovskaya, Boris Zaborov – russkii parizhanin. Filosofsko-esteticheskie kontseptsii i khudozhestvennaya praktika 1980-1990 gg [Boris Zaborov, un Parisien russe, Conceptions philosophiques et esthétiques et pratique artistique]. Thèse de doctorat. Académie des Beaux-Arts, Moscou, Russie, 1996.
Alexandre Christoff, L'œuvre de Boris Zaborov et la photographie. Mémoire de maîtrise. Université Paris-I – Panthéon-Sorbonne. Paris, France, 1997-98.
Sofia Timofeyeva, Boris Zaborov : Opyt monograficheskogo issledovaniya [Boris Zaborov : Essai de recherche monographique]. Étude académique. Moscou, Russie, 1998-2001.