La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine.
Géographie
Relief
La commune est située à l'entrée du plateau calaisien dans la région du Perche. La topographie du bourg est accidentée : à l'ouest, au niveau de la Butte, l'altitude est de 154 mètres. En continuant vers le bourg et donc l'est, l'altitude tombe à 115 mètres au niveau d'une dépression dont le point le plus bas est situé au lavoir. Ensuite, en continuant vers l'est on arrive sur le plateau calaisien avec une altitude dépassant les 160 mètres.
Géologie
La commune est située sur les marges du Bassin parisien. On est donc est présence de roches sédimentaires de type sables et grès qui proviennent du proche Massif armoricain. Cette zone a été marquée par des périodes de transgressions et de régressions laissant place tantôt à une mer chaude et humide, puis à une surface, puis à un golfe, etc. Ces terres sont donc difficilement exploitables, car l'infiltration y est importante, et ne laissent donc pas de possibilité à l'installation d'un réseau hydrographique dense.
Hydrographie
Le cours d'eau principal de Bouloire est le Maunon[2] qui se jette dans la Dué. On trouve également une multitude de petits étangs.
La commune est située à 29 km à l'est-sud-est du Mans et à 112 km à l'ouest d'Orléans. Elle est également à 20 km à l'est du rond-point d'Auvours où l'on peut accéder à l'autoroute A28 reliant Rouen à Tours ou encore à l'autoroute A11 reliant Nantes à Paris.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 721 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune du Luart à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 686,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Bouloire est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mans, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 144 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (45,3 %), prairies (28,7 %), forêts (15,7 %), zones urbanisées (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
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Ce n'est qu'au XIe siècle que les premiers documents écrits attestent l'existence de Bouloire. Ainsi les Anglais s'y installent de 1425 à 1435, pendant la guerre de Cent Ans. C'est sans doute à cette période que le château fut reconstruit en un élégant manoir qui existe actuellement. Les châtellenies de Bouloire et de Maisoncelles sont élevées en baronnies en 1593 par lettres patentes du roi Henri IV.
« Le vendredi 31 août 1680, à dix heures du matin » comme nous le précisent les Chroniques paroissiales[14], « l’église de Bouloire et presque toute la ville ont été dévorées par un affreux incendie ». Seuls le château, les murs de l'église, la maison du vicaire et la chapelle du cimetière sont restés debout.
Sous l'Ancien Régime, le village de Bouloire détenait le grenier à sel établi en 1694, c'est-là que les particuliers se procuraient cette denrée si importante à l'époque, tant pour la conservation des aliments que pour l'impôt dont il faisait l'objet : la gabelle. Au XIXe siècle, l'établissement de la RN 157 modifie la physionomie du village en détruisant une partie des bâtiments de la basse-cour du château et les halles. L'aspect actuel est celui d'un village-rue.
Médecin généraliste et chirurgien, conseiller général du canton de Bouloire (1930 → 1937), conseiller départemental (1943 → 1945, nommé par le régime de Vichy)
Pierre Drouin
Commerçant en nouveautés et en alimentation, adjoint au maire (1953 → 1970)
Médecin généraliste, député de la 2e circonscription de la Sarthe (1981 → 1986), député de la Sarthe (1986 → 1988, élu au scrutin proportionnel), député de la 2e circonscription de la Sarthe (1988 → 1993 puis 1997 → 1999), onseiller général du canton de Bouloire (1994 → 2000)
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2021, la commune comptait 2 115 habitants[Note 3], en évolution de +1,83 % par rapport à 2015 (Sarthe : −0,42 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Bouloire a une économie tournée vers l'agriculture. On trouve beaucoup d'entreprises individuelles agricoles dont l'activité est la production céréalière et l'élevage (la majeure partie de cette production céréalière étant destinée à l'alimentation animale). La production laitière est également présente sur la commune.
On trouve néanmoins quelques services et on compte aussi la présence de trois banques.
Comme beaucoup de communes sarthoises, Bouloire est très dépendante du Mans et beaucoup de Biluriens ont un emploi dans l'agglomération mancelle.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château des XVe et XVIe siècles, inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 6 janvier 1926[25].
Église Saint-Georges et Saint-Matthieu, du XIIe au XVIIe siècle. Elle contient un confessionnal pour lépreux.
Chapelle Saint-Sébastien, avant 1680 et vers 1850.
Théâtre Épidaure, lieu de diffusion et de création de spectacles vivants.
Activité et manifestations
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BilurFest'
Le BilurFest',festival organisé par des jeunes locaux depuis 2015[26].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )