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Bruno Chauvierre

Bruno Chauvierre
Illustration.
Bruno Chauvierre à Wattignies, en 1982.
Fonctions
Député français

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Nord
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique FN-RN (1986)
NI (1986-1988)
Biographie
Nom de naissance Bruno Chauvierre
Date de naissance (82 ans)
Lieu de naissance Uzay-le-Venon
Nationalité française
Parti politique RPR (jusqu'en 1985)
FN (1986)
CNIP (1988)
RPR (après 1988)
Profession maître de conférences

Bruno Chauvierre, est un enseignant universitaire et un homme politique français né le à Uzay-le-Venon (Cher). Il est député pendant deux ans dans le département du Nord.

Biographie

Formation et enseignement

Après des études de psychologie à la faculté des lettres et sciences humaines de Lille et une thèse en psychologie intitulée « Débilité et théorie de l’intelligence » dirigée par René Zazzo, il fait une carrière universitaire à l’université Lille-III, devenant maître de conférences.

Militantisme et carrière politique

Années 1970 à 1990

En 1976, il adhère au Parti social-démocrate et figure sans succès sur la liste menée par Norbert Segard aux élections municipales de Lille de 1977. En 1977, il adhère au RPR et échoue à se faire élire en 1978 contre Pierre Mauroy aux élections législatives, puis se présente sans succès aux élections cantonales de Lille sud-ouest en 1979[1]. Il est nommé secrétaire départemental du RPR et chargé de mission Nord-pas-de Calais en  ; en 1981, il est le directeur de publication du Courrier du compagnon[2]

En 1983, il échoue à nouveau aux élections contre Pierre Mauroy, avec un score de 47,2 %, à l'issue d'une campagne mouvementée, pendant laquelle sa maison de Wattignies est détruite par un incendie criminel et son jeune fils menacé[3]. Il est battu avec un score de 47,2 %, qui reste le meilleur résultat de la droite aux élections municipales de Lille sous la Cinquième République. En 1985, il démissionne du RPR et est élu conseiller général dans le canton de Lille-Sud-Ouest avec 52,91 %.

Aux élections législatives de , — les seules à être à la proportionnelle — dans le Nord, il est tête de la liste Front national et obtient 11,35 % des voix. La liste FN obtient, au titre des résultats qui sont calculés dans chaque département, trois élus. Il siège dans le groupe parlementaire FN, mais il en démissionne le [4], après le refus du groupe parlementaire de voter l'investiture au gouvernement de Jacques Chirac[5]. Il siège alors avec les non-inscrits, apparenté au groupe RPR.

Proche de Charles Pasqua, certains y voient une tentative, avortée, de priver le FN d'un groupe parlementaire[6].

Lors des élections législatives de , il est investi par le CNIP mais il obtient moins de 8 % des suffrages exprimés. Après ce revers, il rejoint le RPR, mais tente de se présenter en dissidence dans le Nord-Pas-de-Calais, en 1992, aux élections régionales sur une liste « Opposition nouvelle génération »[7], ce qui n'aboutit pas, de même qu'aux élections législatives de 1997 à Paris, où il n'obtient que 3,68 % des voix.

Années 2020

Pendant la campagne présidentielle de 2022, tout en étant membre du Rassemblement pour la France de Christian Vanneste, il est aussi le responsable du comité de soutien à Éric Zemmour dans le Loiret[8],[9].

Littérature

En 2021, il publie un premier roman, La Belle Maison, « un roman dans lequel l’art et la politique nourrissent un personnage un peu "bordeline"[10]. »

Mandats politiques

Publications

Psychologie

  • Réflexions sur les "désordres intellectuels", 1977
  • Les Déficits intellectuels chez l'enfant, 1979
  • Étude du fonctionnement cognitif dans la lecture et la compréhension de textes, 1991

Autres

Notes et références

Sources

  • Base Traitement et exploitation des résultats électoraux du monde.fr.

Références

  1. Boris Roman, « Le Majorat de Pierre Mauroy (1973-1995) », mémoire de maîtrise en histoire, sous la direction de Robert Vandenbussche, université de Lille-III-Charles-de-Gaulle, 1999.
  2. Publié par le Rassemblement pour la République, Action ouvrière et professionnelle.
    Cf. notice de périodique sur le catalogue général de la BnF.
  3. « Ces batailles électorales sanglantes : Lille 1983, l’affrontement Mauroy-Chauvierre », DailyNord, 29 juillet 2013.
  4. « Front national (FN) », france-politique.fr.
  5. « Le Front national vingt ans après — IV. La mémoire des repentis », Le Monde, .
  6. « Il claque la porte le premier », Libération.
  7. « La préparation des élections régionales — Nord : le retour de M. Chauvierre », Le Monde, .
  8. Antoine Denéchère et Lydie Lahaix, « "L'appel du 30 novembre d'Eric Zemmour marquera ce siècle", assure Bruno Chauvierre, soutien dans le Loiret », sur France Bleu Orléans, (consulté le ).
  9. Jean-Jacques Talpin, « Législatives : Reconquête part à l’assaut du Loiret », sur magcentre.fr, (ISSN 2609-455X, consulté le ).
  10. a et b Voir sur lavoixdunord.fr.

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Winock (dir.), Histoire de l'extrême droite en France, éd. du Seuil, coll. « Points », 1994.

Liens externes

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