L'université Lille-III ou université Charles-de-Gaulle est une ancienne université française de Lille dans les Hauts-de-France, de 1970 à 2017, principalement implantée sur la commune de Villeneuve-d'Ascq, au sein du campus Pont-de-Bois avec des annexes à Roubaix et Tourcoing.
Elle s'est réunifiée avec les universités Lille-I et Lille-II en 2018 pour former une seule grande université de Lille pluridisciplinaire de 70 000 étudiants.
Histoire
Elle s'est également provisoirement appelée université de Lille, sciences humaines et sociales pour amorcer la réunification (mais ce dernier nom n'était pas officiel et n'apparait pas dans les décrets). Spécialisée en sciences humaines et sociales, lettres, langues et arts, elle était issue de l'ancienne faculté de lettres de l’université de Lille, héritière de l'université de Douai créée en 1559.
Les annexes de Roubaix concernaient l'UFR des langues étrangères appliquées ainsi que le département (qui a valeur d'école) « Infocom », ancien IUP, et qui est aujourd'hui pôle d'excellence en sciences de l'information et de la communication.
Chronologie
1562 : inauguration de l’université de Douai, à 30 km de Lille, autorisée par une bulle du pape Paul IV le et comprenant les facultés de théologie, droit canon, droit civil, médecine et arts.
1793 : décret de la Convention nationale du , article 3 ordonnant la suppression des collèges et des facultés.
1808 : décret du sur l'université impériale et création d'une faculté de lettres à Douai, ouverte le .
1815 : arrêté de la Commission d'instruction publique du confirmée par l'ordonnance du roi du , supprimant des facultés de lettres et de sciences, dont celles de Douai.
1854 : loi du , décret du rétablissant la faculté de lettres de Douai
1887 : décret du 22 octobre 1887 transférant la faculté de lettres de Douai à Lille
1896 : loi du transformant les « corps de facultés » en universités (établissement de l’université de Lille).
1970 : subdivision de l'université de Lille en trois entités autonomes, à la suite de la loi Faure du 12 novembre 1968. La faculté de lettres de Lille devient l'université Charles-de-Gaulle Lille-III.
La faculté de lettres de Douai ne connaît qu'une brève renaissance sous le Premier Empire entre 1808 et 1815. L'année 1854 est marquée par la résurrection effective d'une faculté de Lettres qui s'implante de nouveau à Douai. Après de vifs débats, la faculté est transférée à Lille en 1887 et intègre des locaux situés à proximité de la rue Gautier de Châtillon (actuelle rue Angellier). Les bâtiments des facultés de droit et de lettres sont inaugurés en mai 1895. L'université de Lille chapeaute l'ensemble des facultés publiques de Lille à partir de 1896.
Ancienne bibliothèque universitaire, à l'angle entre rue Jean-Bart et rue de Bruxelles.
Statue d'Auguste Angellier, doyen de la faculté de lettres, vu de la rue Jeanne-d'Arc.
Ancienne faculté de lettres de Lille, à l'angle entre la rue Auguste-Angellier et la rue Jean-Bart.
Campus Lille-III - Pont-de-Bois
En 1969, le ciné-club « Kino » est ouvert sur le futur campus de l'université Lille-III[1]. Le chantier de l’ensemble universitaire est ouvert en 1971. En 1974, devenue université Lille-III, la faculté lilloise de lettres et sciences humaines quitte le cœur de la ville pour la banlieue. En effet, elle part s'installer dans la ville nouvelle de Villeneuve-d'Ascq, quartier Pont-de-Bois, et intègre des locaux imaginés par les architectes Pierre Vago et André Lys.
Entre 1994 et 1996, l'université accroît ses capacités d'accueil des étudiants. Elle bénéficie notamment d'une extension de ses locaux et elle entre en possession d'un bâtiment du site du Pont-de-Bois jusqu'à présent occupé par la faculté de droit (université Lille-II). En 2006, l'université Lille-III participe au mouvement contre le contrat première embauche, et accueille la Coordination nationale du mouvement les 1er et .
Campus Pont de Bois.
Campus Pont de Bois.
Entrée de l'université et bibliothèque.
Logo de l'université jusqu'en 2014.
Doyens de la faculté des lettres et présidents de l'université Lille-III
UFR Sciences Historiques, Artistiques et Politiques
Entre la rentrée 2012 et la dissolution de l'université en 2018, les UFR Angellier, Études germaniques et scandinaves et Études Romanes Slaves et Orientales sont regroupées dans la nouvelle UFR LLCE (Langues, Littératures et Civilisations Étrangères)[2].
De même, les UFR Arts, Langues et Cultures antiques, Lettres modernes, Philosophie et Science du Langage sont regroupées dans la nouvelle UFR Humanités[2].
Et enfin, les UFR Sciences de l'Éducation, Infocom, Sciences de l'Information et de la Communication, Culture et Sociologie et Développement Social se sont regroupées pour former l'UFR DECCID (Développement Social, Éducation, Culture, Communication, Information Documentation)[2].
Et aussi :
Un service commun de Formation Continue (FCEP)
Un institut de formation de Musiciens Intervenants
Un Institut Universitaire de Technologie (IUTB)
Une préparation aux IEP.
Anciennes unités de recherche
Anciennes unités de recherche
ALITHILA : Analyses Littéraires et Histoire de la Langue (EA 1061)
CEAC : Centre d'Étude des Arts contemporains (EA 3587)
CECILLE : Centre d'Études en Civilisations, Langues et Littératures Étrangères (EA 4074)
GERIICO : Groupe d'Études et de Recherche Interdisciplinaire en Information et Communication (EA 4073)
GRACC : Groupe de Recherche sur les Actions et les Croyances Collectives (EA 3589)
GRAPPA - LIFL : Laboratoire d'Informatique Fondamentale de Lille (UMR 8022)
THEODILE : Théories Didactique de la Lecture Écriture - Réseau Didactique (EA 1764)
URECA : Unité de Recherche sur l'Évolution du Comportement et l'apprentissage (EA 1059)
Service commun de la documentation
Le Service commun de documentation de Lille-III s'organisait en un réseau impliquant, outre la Bibliothèque universitaire centrale, les bibliothèques d'UFR et de recherche de l'université.
Ces bibliothèques de proximité offraient aux étudiants et aux enseignants-chercheurs des espaces de travail où ils pouvaient se procurer les ouvrages et documents propres à leurs domaines d'études.
Pauline Eyebe Effa, enseignante, économiste et entrepreneure camerounaise
Vie étudiante
Évolution démographique
L'évolution démographique de la population étudiante inscrite à la faculté des lettres de Lille puis à l'université Lille-III comprend plusieurs phases, qui ne sont pas corrélées avec les paliers d'accroissement de la population de Lille.
Évolution démographique de la population étudiante inscrite en lettres à Lille
↑Louis Trénard, De Douai à Lille, une université et son histoire, Villeneuve-d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion,, , 145 p. (ISBN2-85939-098-7 et 9782859390983, lire en ligne), p. 92
↑Louis Trénard, De Douai à Lille, une université et son histoire, Villeneuve-d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion,, , 145 p. (ISBN2-85939-098-7 et 9782859390983, lire en ligne), p. 101
Jean-François Condette (préf. Bernard Ménager), Une faculté dans l'histoire : la faculté des lettres de Lille de 1887 à 1945, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, , 430 p. (ISBN2-85939-592-X)
Jean-François Condette, Les lettrés de la République. Les enseignants de la Faculté des lettres de Douai puis Lille sous la Troisième République (1870-1940). Dictionnaire biographique., Villeneuve d’Ascq, Université Charles-de-Gaulle Lille 3 - CEGES - IRHiS, compte rendu
Louis Trénard, De Douai à Lille, une université et son histoire, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion,, , 145 p. (ISBN2-85939-098-7)