Licencié en Lettres (1880) et docteur en droit (1872), conservateur en chef de la bibliothèque municipale de Lille[1], il enseigne d'abord l'économie à la faculté de lettres de Lille et « a un poste de professeur d'économie politique, de géographie commerciale et de législation usuelle »[2] à l'Institut industriel du Nord (École centrale de Lille) de 1872[3],[4],[5] à 1888, tout en préparant une thèse de linguistique[6].
Le 22 mai 1883, il soutient ses deux thèses de doctorat ès lettres à la Faculté de Paris[7]. La première, en français, traite de l'analogie en général et particulièrement des formations analogiques de la langue grecque[8]. La deuxième, en latin, s'intéresse à ce que pensait l'écrivain Varron de l'origine et de la nature de la parole humaine[9].
Sa thèse en français est couronnée par le Prix Volney[10], ce qui lui vaut un poste d'assistant en Philologie Classique à Douai, avant d'entamer une carrière parisienne[11],[12]. À partir de 1888, il succède à Abel Bergaigne à la chaire de sanscrit et grammaire comparée de la Faculté des Lettres de Paris (Sorbonne) qu'il partage d'abord avec Sylvain Lévi, puis qu'il occupe seul à partir de 1894[13].
↑Victor Henry, Esquisses morphologiques, considérations générales sur la nature et l'origine de la flexion indo-européenne, Lille, L. Quarré, , 31 p. ; in-8 (BNF30594235, lire en ligne)
↑Victor Henry, Rapport sur le cours abrégé de législation usuelle de L. Blocquet, Lille, impr. de Danel, coll. « Société industrielle du Nord de la France », : In-8° , 10 p. (lire en ligne)
↑Victor Henry, Étude sur l'analogie en général et sur les formations analogiques de la langue grecque [en ligne], Lille, L.Danel, 1883, 441 p., URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5335944c, consulté le 11 décembre 2023.
↑Victor Henry, De Sermonis humani origine et natura M. Terentius Varro quid senserit [en ligne], Lille, L.Danel, 1883, 95 p., URL :https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5335942m, consulté le 11 décembre 2023.
↑Christophe Charle, « 58. Henry (Alexandre, André, Victor) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 1, , p. 97–98 (lire en ligne, consulté le )
↑Victor Henry, Lexique étymologique du breton moderne, Rennes, J. Plihon et L. Hervé, , 1 vol. (XXIX-350 p.) ; in-8 (lire en ligne)
Marc Décimo, Sciences et pataphysique, t. 2 : Comment la linguistique vint à Paris ?, De Michel Bréal à Ferdinand de Saussure, Dijon, Les Presses du réel, coll. Les Hétéroclites, 2014 (ISBN978-2-84066-599-1).