Paul Conroy, chauffeur de camion américain basé en Irak travaillant pour le compte de CRT, une société privée, se réveille enterré vivant dans un cercueil en bois, avec seulement une lampe, un couteau, deux tubes phosphorescents, un briquet et un téléphone à moitié rechargé en sa possession et un mot des terroristes qui l’ont enfermé.
Hollywood reçoit un scénario de Chris Sparling, commence à avoir un doute et le refuse financièrement en raison de quatre-vingt-dix minutes de contrainte accompagnées d'un Américain enfermé vivant dans un cercueil qui peut causer une véritable claustrophobie auprès des spectateurs. Un producteur trouve, en Espagne, un de ses partenaires qui le confie à un réalisateur Rodrigo Cortés[4], connu dans son pays.
Le huis clos
Buried reprend la veine du huis clos, telle que l'avait défini Alfred Hitchcock dans son film Lifeboat (1944) : peu de personnages, un unique lieu d'action, autant d'éléments qui favorisent la montée de la tension psychologique[5]. Prisonniers dans un espace étroitement circonscrit, les personnages ne peuvent échapper à la confrontation avec leurs propres angoisses. Hitchcock avait l'habitude de dire qu'il aimerait faire un film qui se passerait uniquement à l'intérieur d'une cabine téléphonique. Avec Buried, Rodrigo Cortés fait encore mieux : quatre-vingt-dix minutes durant, la caméra ne quitte pas le cercueil où est enfermé Paul Conroy[5].
Sur les réseaux sociaux et les sites spécialisés, les internautes se sont amusés à relever nombre d’invraisemblances et d'incohérences. Parmi les plus flagrantes :
Les inscriptions du téléphone sont tantôt en anglais, tantôt en arabe.
La présence du serpent est illogique, il n'a rien à faire sous terre, même à faible profondeur. On pourrait imaginer qu'il soit passé dans un passage aéré, mais à ce moment-là, s'il y a de l'air, Paul ne devrait pas étouffer.
Pourquoi allumer son briquet pour regarder un écran rétroéclairé ? De plus, la combustion du briquet gaspille l'oxygène restant.
Quand Paul inspecte les planches du cercueil, il ne voit pas le trou par lequel le serpent se faufile.
La barre fluorescente devrait briller à travers le sac à dos.