Un bus de campagne, une caravane de campagne ou un autobus de campagne au Canada, est un autocar utilisé pour le déplacement et comme centre des opérations lors d'une campagne électorale, que ce soit pour un candidat spécifique ou bien pour un parti politique. Un autobus de campagne peut également transporter à l'occasion des journalistes attitrés à la couverture médiatique des déplacements[1]. À l'extérieur, le véhicule est caractérisé par son lettrage servant de panneau publicitaire et de décors aux apparitions publiques. Le mobilier à l'intérieur est disposé pour permettre le travail et le repos. Des bains de foule sont souvent organisés à ses abords, donnant lieu à des salutations avec des partisans ou bien parfois des altercations avec des opposants[2].
Par pays
Brésil
Luiz Inácio Lula da Silva adopte l'autobus pour mener sa campagne électorale à la présidence du Brésil. Durant celle-ci, « Lula a voyagé dans 350 villes et villages répartis dans 23 états, dans différents autobus de campagne »[3].
Les candidats peuvent donner des entrevues à la presse ou se détendre dans leur autobus. En 1972, la campagne de Edmund Muskie à l'élection présidentielle est entachée lorsqu'un journaliste écrit que Jane Muskie, la femme du candidat, « a essayé d'égayer un autobus de campagne avec la suggestion désinvolte que tout le monde échange des histoires risquées »[7].
Au Royaume-Uni, les autobus de campagne sont désignés battle bus (littéralement en français, les « bus de bataille »). Ils apparaissent à la fin des années 1970. Auparavant, les journalistes suivaient les chefs des partis politiques dans des voitures séparées[1]. Les battle bus furent remarqués lors des élections générales britanniques de 1987 alors que David Owen et David Steel du SDP-Liberal Alliance ont chacun sillonné le pays dans des autobus assortis[10], chacun peint en jaune vif[11].
John Major « adopta l'ancienne pratique de s'adresser au public depuis un soap box(en) en l'érigeant devant son autobus de campagne »[12].