Le Café des sciences est une communauté qui fédère des acteurs de la vulgarisation scientifique sur le web, pour augmenter leur visibilité via le portail cafe-sciences.org mais aussi pour conduire des actions collectives de vulgarisation. À ce titre, elle organise ou participe à des festivals de science, a publié un livre collectif[1] et anime des sites web et chaîne vidéo de vulgarisation destinés à des publics particuliers, comme le site Kidi'science de vulgarisation pour le jeune public.
Le site web du Café des sciences, cafe-sciences.org, agrège le contenu produit par l'ensemble de ses membres. Il est régulièrement cité comme une référence de la vulgarisation scientifique amateur sur le web[2],[3],[4],[5].
Historique
Dans la foulée des premiers blogs de science apparus en France en 2003, une communauté se forme à partir de la fin 2006 autour d'un agrégateur commun, alors appelé C@fé des sciences[6].
Devenu une association en , le Café des sciences s'agrandit : il publiera son 2 000e billet le , et plus de 7 000 billets à la date du [6]. Les blogs de science s'imposent alors comme un canal important de communication scientifique[7],[8],[9],[10],[11],[12] et l'exposition médiatique du Café des sciences permet d'accroitre leur notoriété auprès du grand public (voir la revue de presse ci-dessous).
En mai 2014, avec le portail thématique VidéoSciences, le Café des sciences s'ouvre aux vidéastes web de vulgarisation scientifique[6].
Actions emblématiques
En novembre 2010, le Café des sciences a co-fondé le collectif Le Grand Mix[13], organisateur de plusieurs événements visant à rapprocher la culture scientifique et la culture numérique, notamment des rencontres mensuelles : les Apéros sciences & web[14].
En octobre 2011, le projet collectif Votons pour la science porté par le Café des sciences a questionné les candidats à l’élection présidentielle française de 2012 (tous sauf deux) pour comprendre comment chacun appréhende les questions scientifiques et se positionne sur quelques thématiques choisies (énergie, éducation scientifique, innovation...)[6].
Lancé en janvier 2012, le site web Strip Science rassemblait des blogueurs du Café des sciences, des blogueurs BD et des illustrateurs et auteurs de bande dessinée intéressés par les sciences[6].
Lancé en février 2013, le site web Kidi’science[15] est né de l'envie "de s’adresser spécifiquement aux enfants et de concevoir des contenus appropriés au jeune public, si possible en réponse à des questions posées par les lecteurs eux-mêmes. Ce blog fait la part belle aux explications et illustrations pédagogiques, et propose régulièrement des expériences à reproduire chez soi"[6].
En janvier 2017, le Festival VidéoSciences a réuni, au Carrefour numérique de la Cité des sciences et de l’industrie, vidéastes web et grand public, sur la thématique de l'envers du décor de la création audiovisuelle sur le web[16].
En mai 2023, le Café des Sciences a co-organisé le Festival Double•Science, désigné comme le festival de la vulgarisation et mettant l’accent sur les liens entre arts et sciences, aux côtés de L’Exploratoire et de la Société Française de Physique[17]. Le festival a été reconduit pour une seconde édition en juin 2024, uniquement aux côtés de L’Exploratoire.
Membres
Le Café des sciences admet régulièrement de nouveaux membres après évaluation des candidatures par les membres adhérents. En décembre 2018, le Café des sciences regroupait près de 200 membres, dont environ une moitié de vidéastes web[18],[19]. On peut citer, parmi les plus connus :
↑(en) Vinciane Colson, « Science blogs as competing channels for the dissemination of science news », Journalism, vol. 12, no 7, , p. 889-902 (DOI10.1177/1464884911412834)
↑Oriane Deseilligny, « Matérialités de l’écriture : le chercheur et ses outils, du papier à l’écran », Sciences de la société, no 89, , p. 38–53 (ISSN1168-1446, DOI10.4000/sds.224, lire en ligne, consulté le ).
↑Marion Coville, « Des réseaux sociaux au fablab : la culture scientifique et ses publics. Entretien avec Marion Sabourdy », dans Les images de la science, vol. 8, POLI Éditions, impr. 2014, cop. 2014 (ISBN9782953454581 et 2953454586, OCLC876819772, lire en ligne).
↑ abcde et fAntoine Blanchard, « Quand la culture scientifique s'affranchit sur le web : l'exemple des blogs de science en français (2003-2014) », dans Philippe Poirrier, Histoire de la culture scientifique en France. Institutions et acteurs, Éditions universitaires de Dijon, (ISBN9782364411647 et 2364411645, OCLC945070340, lire en ligne).
↑Gabriel Gallezot et Olivier Le Deuff, « Chercheurs 2.0 ? », Les Cahiers du numérique, vol. 5, no 2, , p. 15-32.
↑Cécile Méadel, « Les savoirs profanes et l’intelligence du web », Hermès, no 57, , p. 111-117.
↑Véronique Temperville, « De l’usage des blogs à l’université. Quelques considérations », Distances et Savoirs, vol. 8, no 1, , p. 13-14.
↑Antoine Blanchard, « Les blogs de science dans la recherche et la médiation scientifique : pourquoi, comment et pour qui ? », dans Michel Netzer, Les sciences en bibliothèque, Éditions du cercle de la librairie, (ISBN9782765415251 et 2765415250, OCLC983779506, lire en ligne).
↑Marion Sabourdy et Mathieu Gesta, « Vidéastes, institutions et publics », Bulletin de l’Amcsti, (lire en ligne).