Le camp de Noé était un camp d'internement situé à cheval sur le territoire des communes de Noé, Le Fauga et de Mauzac, au sud de Toulouse (Haute-Garonne).
Noé occupe un terrain de 14 hectares au nord du village de Noé et peut recevoir 1 500 personnes, principalement des personnes âgées ou malades. Il est rapidement rempli pour moitié d'Espagnols venus des camps d'Argelès, d'Agde et du Vernet, et pour moitié de Juifs étrangers, mais aussi de tsiganes[2] victimes de la politique antisémite de Vichy, venus de Gurs[1]. Ainsi, de à , 2500 étrangers y ont été enfermés, pour moitié des juifs, pour moitié des républicains espagnols[3].
Cependant, les conditions de vie s'y dégradent également et on compte 500 morts pour les deux camps de Noé et du Récébédou entre février 1941 et octobre 1942[1]. Pendant l'été 1942, la plupart des Juifs sont livrés aux Allemands, transférés au camp de Drancy, puis déportés à Auschwitz[4]. Le , le camp du Récébédou est fermé et ses détenus transférés à Noé[4].
Le , le camp est délivré par les maquisards[5]. Il est ensuite utilisé pour l'internement de collaborateurs, mais avec les mêmes gardiens.