Les compressions se font en appuyant sur les poignées, et la décompression se fait de manière active en tirant sur les poignées. Cette décompression active permet une ventilation pulmonaire et assure un meilleur retour veineux. Le sauveteur pratiquant les compressions-décompressions thoraciques doit être à genoux sur une couverture pliée à côté du patient, ce qui le surélève, compensant ainsi l'épaisseur du dispositif, et évite des douleurs aux genoux ; ou bien se tenir jambes écartées au-dessus du patient.
Si le bénéfice en matière de circulation a été prouvé, ainsi que l'augmentation du taux de survie à 24 heures, le taux de survie à la sortie de l'hôpital est resté le même que lors de la pratique d'un massage cardiaque externe manuel[1] et l'efficacité du dispositif est contestée. Plusieurs explications ont été avancées :
l'utilisation de la cardiopompe est éprouvante, elle nécessite des relais plus fréquents ; la perte d'efficacité en résultant annule le gain attendu ;
la circulation est « trop efficace » et fait bouger le caillot (dans le cas d'un infarctus du myocarde), ce qui rend aléatoire la méthode[2].
Après un engouement pour ce dispositif prometteur, de nombreux organismes cessent de l'utiliser. De plus, une étude a montré que l'utilisation de la cardiopompe pouvait entraîner des lésions dans un nombre significatif de cas (17,4% de lésions cutanées, 3,6% de fractures de côtes et 0,89% d'emphysème sous-cutané d'après cette étude)[3].
Notes et références
↑Xu-Rui Luo, Hui-Li Zhang, Geng-Jin Chen et Wen-Shu Ding, « Active compression-decompression cardiopulmonary resuscitation (CPR) versus standard CPR for cardiac arrest patients: a meta-analysis », World Journal of Emergency Medicine, vol. 4, no 4, , p. 266–272 (ISSN1920-8642, PMID25215130, PMCID4129902, DOI10.5847/wjem.j.issn.1920-8642.2013.04.004, lire en ligne, consulté le )
↑Secourisme revue no 148, éd. Association des instructeurs et moniteurs de secourisme (Anims)
(en) « Active compression-decompression cardiopulmonary resuscitation: a population-based, prospective randomised clinical trial in out-of-hospital cardiac arrest », E. Skogvoll et L. Wikb, Resuscitation. 1999;42(3):163–172.
(en) « Active decompression improves the haemodynamic state during cardiopulmonary resuscitation », U.M. Guly et C.E. Robertson, Br Heart J. 1995;73(4):372–376 également Resuscitation. 1996;31(2):165–166.
(en) « Does active decompression improve the haemodynamic state during CPR? », U.M. Guly et C.E. Robertson, Abstract of oral and poster presentations at Resuscitation '94, Mayence (Allemagne), 21–, Resuscitation. 1994;28(2):S27.
(en) « Carbon dioxide levels during pre-hospital active compression–decompression versus standard cardiopulmonary resuscitation », D. Mauer, T. Schneider, D. Elich et W. Dick, Resuscitation. 1998;39(1–2):67–74.
(en) « Comparison of the efficiency of standard and ACD-CPR: Measurement of ETCO2 during out-of-hospital cardiac arrest », G. Orliaguet, P. Carli, A. Rozenberg, D. Jannière et P. Sauval, Resuscitation. 1994;28(2):S27.
(en) « The United Kingdom pre-hospital study of active compression-decompression resuscitation », J. Nolana, G. Smithb, R. Evansc, K. McCuskerd, P. Lubase, M. Parrf et P. Baskettf (membres de la UK ACD Study Group), Resuscitation 1998;37(2):119–125
(en) « Active chest compression-decompression for cardiopulmonary resuscitation », C. Lafuente-Lafuente, M. Melero-Bascones, Cochrane Database Syst Rev. 2004;(2):CD002751