Carlo LeviCarlo Levi
Carlo Levi (né le à Turin et mort le à Rome) est un écrivain, médecin, peintre, journaliste et homme politique italien. BiographieCarlo Levi est né à Turin de Ercole Levi, médecin d'origine juive et d'Annetta Treves, la sœur de Claudio Treves (it)[1]. Il étudie la médecine et reçoit son diplôme de l'université de Turin en 1924. Il n'a cependant pas pratiqué la médecine, choisissant de devenir peintre et de poursuivre une activité politique commencée à l'université où il a eu comme ami Piero Gobetti. En 1929, il participe au mouvement anti-fasciste[2] Giustizia e Libertà créé par Nello[3] et Carlo Rosselli et il devient l'un des chefs de la branche italienne avec Leone Ginzburg, un juif russe d'Odessa qui avait émigré avec ses parents en Italie. Adversaire du fascisme, il devient également membre du Parti d'action. Arrêté en 1935, il est condamné par le régime au confino (résidence surveillée) dans une région désolée du Mezzogiorno, à Grassano, puis à Aliano, en Basilicate, expérience dont il tirera le livre Le Christ s'est arrêté à Eboli, publié après guerre en 1945, et qui marqua profondément sa peinture. Retrouvant sa liberté, il part en France et y vit de 1939 à 1941. En 1941, de retour en Italie, il est arrêté à Florence et emprisonné dans la prison de Murate (it). Il est libéré après l'arrestation de Benito Mussolini et cherche refuge dans le palais Pitti, où il a écrit son ouvrage Cristo si è fermato a Eboli. Après la Seconde Guerre mondiale, il s'installe à Rome où il devient pendant un certain temps rédacteur de Italia libera, la publication du Partito d'Azione, une organisation anti-fasciste. Il continue d'écrire et de peindre, exposant en Europe et aux États-Unis. Ses écrits se composent de L'orologio (« La Montre ») (1950), Le parole sono pietre (« Les mots sont des pierres ») (1955). Dans ce livre, il décrit la misère paysanne de la Sicile dans les années 1952-1955 et le pouvoir de la mafia. Il y fait le portrait de Francesca Serio, première femme à avoir intenté un procès à la mafia sicilienne[4]. En 1956, paraît Il futuro ha un cuore antico (« Le futur a un cœur antique »). En 1963, il est élu au Sénat en tant qu'indépendant, sous l'étiquette du Parti Communiste, et réélu en 1968. Il apparaît dans le documentaire, Les Écrivains italiens et l'Italie des écrivains : ombres et questions, Italiques[5]. Il meurt d'une pneumonie à Rome le , mais ses dernières volontés sont d'être inhumé à Aliano (qui devient Gagliano dans son livre le plus connu). La maison qu'il y occupa peut encore être visitée. Ouvrages
Traductions en français
Œuvres picturalesConservées au Centro Carlo Levi de Matera, à proximité d'Aliano, et à la Fondation Carlo Levi de Rome :
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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