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Un catamaran (du tamoul : கட்டுமரம், kaṭṭumaram[?], lit. « bois lié »)[1] est un bateau possédant deux coques, en général parallèles l'une à côté de l'autre. Le catamaran possédant deux coques se classe donc dans la catégorie des bateaux multicoques qui comprend également le trimaran, dont le nom dérive. L'intérêt des multicoques est d'aller plus vite grâce à des coques plus fines qui vont diminuer la résistance de l'eau, d'augmenter la stabilité, ou d'augmenter la surface du pont. Ils sont principalement utilisés en tant que voiliers de plaisance, comme navires à passagers à vitesse normale ou élevée (ferries à grande vitesse) ainsi que pour certains projets militaires.
Origine
Le pirate et aventurier anglais William Dampier, alors qu'il parcourait le monde dans les années 1690, fut le premier Européen à décrire un catamaran alors qu'il naviguait dans le golfe du Bengale, dans la région du Tamil Nadu. Il les décrit, en 1697, de la façon suivante : « Sur la côte de Coromandel, on les appelle catamarans. Il s'agit d'un ou deux rondins, parfois d'un bois léger […] si petit, qu'il ne transporte qu'un homme dont les jambes et le fondement sont toujours dans l'eau. »
Le mot « catamaran » provient de « kattuamaran » issu de la langue tamoule (« katta » qui signifie « lien » et « maram » pour « bois »). Ce type d'embarcation est commun dans de nombreuses parties du monde, en particulier dans le Pacifique. Les Polynésiens utilisent une forme particulière d'embarcation à deux coques que l'on appelle « prao » qui possède en plus la particularité de pouvoir avancer dans les deux sens grâce à une rotation de 180° de la voilure.
La forme commune est vraisemblablement une invention des populations polynésiennes qui utilisaient principalement des pirogues à flotteur (à balancier). L'intérêt de relier deux coques identiques est sans doute apparu avec le besoin d'augmenter la capacité de charge pour des navigations lointaines.
Dans les années 1870, l'Américain des États-Unis, Nathanael Herreshoff est probablement le premier Occidental à concevoir et fabriquer des catamarans dont la vitesse et la stabilité les rendent bientôt très populaires.
Aujourd'hui
Les catamarans peuvent être répartis en deux familles : les voiliers et les motorisés, qui connaissent, elles-mêmes, de nombreuses déclinaisons. On y retrouve ainsi des catamarans de sport permettant l'apprentissage de la voile pour la plaisance ou la compétition, des catamarans de plus grandes dimensions plus confortables pour la croisière ou le transport de passagers, des bateaux de pêche, et finalement de grands et très luxueux yachts.
Le catamaran de transport de passagers (motorisé) est un navire confortable par mer belle et peu agitée, mais sa très forte stabilité le rend inconfortable par mer forte. Ce problème est en partie résolu par la conception de type Small Waterplane Area Twin Hull ou SWATH (catamaran à faible surface de flottaison) à coques profondément immergées qui présente un meilleur confort, même par mer formée. En contrepartie, le tirant d'eau est augmenté et la forte surface mouillée augmente beaucoup la puissance nécessaire.
Un mini catamaran à foils et propulsion électrique[2], se pilotant sans permis, a été commercialisé en 2023[3].
Les bateaux de la coupe de l'America (AC72) nous ont récemment démontré des capacités incroyables, comme celles de voler, et même d'aller deux fois plus vite que le vent. Ces derniers s'élèvent sur l'eau grâce à des foils, des dérives courbées ainsi que des ailettes sur les safrans. Aujourd'hui, les bateaux volants se sont démocratisés, les Nacra 17, support mixte olympique, volent par moments. Le support jeune ISAF catamaran, actuellement le SL 16 va être remplacé par le Nacra 15(en) afin de préparer les jeunes équipages au Nacra 17. Il existe de nombreux catamarans sur foils, notamment le Flying Phantom, un 18 pieds, développé en Bretagne, à Quiberon. Il est commercialisé au prix de 28 260 €.[Quand ?]