Il est placé sous la tutelle des ministères chargés de la construction et de la recherche.
Historique
Le Centre scientifique et technique du bâtiment est créé en 1947 pour accompagner la reconstruction d'après-guerre en France[1]. Il est au service du ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme (MRU) après la guerre de 1939-1945. Le MRU charge le CSTB d'agréer les procédés et les matériaux de construction.
En 1969, son conseil d'administration est modifié et comprend trois hauts fonctionnaires représentant les ministres de l'équipement, de l'économie et du développement industriel, ainsi que cinq représentants de l'industrie privée ainsi que deux membres du personnel du Centre[2].
Depuis le décret du 5 mai 2016, le conseil d’administration du CSTB qui comprend 27 membres est composé de 2 parlementaires, 4 représentants des collectivités locales, 6 personnalités qualifiées, 6 représentants de l’Etat et 9 représentants des personnels[3].
Le président du CSTB est nommé parmi les administrateurs par décret en conseil des ministres pour une durée de 5 ans.
Depuis 2014, Etienne Crépon, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, est président du conseil d'administration du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. En décembre 2020, il a été renouvelé à la présidence de son conseil d'administration[4].
La mission du CSTB est de garantir la qualité et la sécurité des bâtiments.
Le décret portant sur l’organisation et la vocation des missions d'intérêt général du CSTB indique que ses missions sont [10]:
Réaliser ou faire réaliser des recherches touchant à la technique, l'économie, l'environnement, la performance énergétique, la qualité sanitaire, la sociologie et, plus largement, au développement durable dans la construction et l'habitat ;
Contribuer à la diffusion et à la valorisation des connaissances scientifiques et techniques en matière d'habitation et de construction durable produites dans le cadre de ses recherches et études, par des publications et toutes autres mesures appropriées, dont la normalisation.
Réaliser des études contribuant à la définition, la mise en œuvre ou l'évaluation des politiques publiques dans le champ de la construction et de l'habitat. En particulier, il participe aux travaux d'une commission chargée de formuler les avis techniques et les documents techniques d'application sur des procédés, matériaux, éléments, ou équipements utilisés dans la construction, lorsque leur nouveauté ou celle de l'emploi qui en est fait nécessite une expertise collective pour en apprécier l'aptitude à l'emploi.
Participer, en liaison avec les services intéressés et sous le contrôle du ministre chargé de la construction, aux activités de coopération technique internationale concernant l'habitation et la construction. Il peut se voir confier toutes missions ayant trait à ces mêmes matières dans le domaine international.
Le CSTB apporte son concours aux organismes, groupements, collectivités et personnes physiques ou morales qui le sollicitent[11].
Equipements
Pour mener ses tests et essais, le CSTB dispose de plus de 1 200 bancs d'essais ainsi que de grands équipements : une soufflerie, une plateforme d'essais au feu, une plateforme sur l'électromagnétisme et la santé, une plateforme dédiée à l’eau, une salle d'immersion multisensorielle et un espace de modélisation des données du bâtiment[12].
Recherche
Depuis 2020, les activités de recherches du CSTB sont structurées autour de 4 domaines [13]:
Bâtiments et quartiers pour bien vivre ensemble
Bâtiments et villes face au changement climatique
Innovation, fiabilisation de l’acte de construire et rénovation
Economie circulaire et ressources pour le bâtiment
Le CSTB emploie, au 31 décembre 2021, 986 salariés répartis dans quatre établissements en France[14].
Produit d'exploitation 2021
125,3 millions d'€ dont :
39,3 M€ Recherche contractuelle, Expertise et Essais
30,6 M€ Certifications
12,1 M€ Évaluations
6,8 M€ Editions et Formations
3,3 M€ Autres produits et subventions
14,4 M€ Production immobilisée
18,8 M€ Autres mouvements comptables (provisions, amortissements, …)
Filiales
Le groupe CSTB comprend, en 2023, les filiales suivantes[15] :
Aérodynamique EIFFEL, équipée d’une soufflerie pour des études et essais aérodynamiques dans les domaines du bâtiment, de l’automobile notamment
BIOGUESS, spécialisé dans le diagnostic des aérocontaminants de l'air intérieur
CERTIVEA, certification environnementale des bâtiments non résidentiels, des territoires durables et des acteurs
CERWAY, opérateur international de la certification HQE
ACOUSTB, bureau d’études spécialisé en acoustique et vibration dans le domaine de l’environnement, du bâtiment et de l’industrie
CERTISOLIS, laboratoire d'essais et organisme de certification des performances des modules solaires photovoltaïques
Eurovent Certita Certification, organisme certificateur européen dans le domaine du génie climatique
Nobatek Inef4, Institut pour la transition énergétique
Partenariats
Partenariats nationaux
Le CSTB a signé un partenariat avec le CNRS en mars 2020 sur les volets Numérique et Sciences humaines et sociales[16]. Il a également développé des accords cadre de partenariat avec des laboratoires académiques comme le Lasie, le Certes, le laboratoire Navier, ou le Lemta[17].
Le CSTB est membre du Réseau scientifique et technique du ministère chargé de l’Environnement (RST), réseau d'organismes d'expertise et de recherche opérationnelle, intervenant dans les champs de compétences très diversifiés de l'aménagement et du développement durables.
Le programme Profeel, porté par le Centre Scientifique du Bâtiment (CSTB) et l’Agence Qualité Construction (AQC), a pour objectif de faciliter la rénovation énergétique des bâtiments. Il permet d’outiller les professionnels du secteur pour qu’ils puissent proposer des solutions de rénovation adaptées[18].
Le CSTB a noué des partenariats avec le réseau des Centres Techniques Industriels (CTI) des principales filières de la construction (bois, béton, construction métallique, terre cuite et roches ornementales de construction, chauffage climatisation ventilation)[19].
Partenariats internationaux
Le CSTB entretient des partenariats bilatéraux avec ses homologues européens et internationaux sur des thématiques de recherche particulières comme la maquette numérique ou la sécurité incendie : le Building Center of Japan[20], le National Institute of Standards and Technology (NIST, Building and Fire Research Laboratory - USA[21]) ou le Shanghai Research Institute of Building Sciences (SRIBS - Chine)[22].
Notes et références
↑Isabelle Buttenwieser, Hélène Chevet, Panorama des techniques du bâtiment 1947-1997, CSTB/Plan Construction et Architecture, 1997 (ISBN2-86891-272-9)
↑« LE CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU BATIMENT EST RÉFORMÉ Des industriels feront partie de son conseil d'administration », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )