Fils aîné du marchand Piero Dandini, Cesare est appelé jeune à se consacrer à l’étude de la peinture, d’abord dans l’atelier de Francesco Curradi puis dans celui de Cristofano Allori et de Domenico Cresti dit le Passignano, où au cours des années il complète dignement sa formation professionnelle. En 1621, il s'inscrit à l'Académie de dessin.
Après un séjour d’études probablement effectué au début des années 1620 à Rome, l’artiste de retour dans sa patrie, grâce à une intense activité acquiert très vite, une place de choix parmi les artistes travaillant à Florence. En 1625 il exécute la Pietà pour l'église de la Santissima Annunziata. À ce retable succédent des peintures essentiellement religieuses comme le Beato Omodei de Vallombreuse, monogrammé et daté de 1629[1]. Il resserre ses liens avec les Médicis, pour qui il travaille jusqu'en 1642. Parmi les œuvres de cette période, on trouve Isabella et Zerbino, le Retable Palli à la Santissima Annunziata et la Charité du pavillon Médicis répertorié en 1634[1].
Sa première manière, orientée de préférence vers le courant naturaliste est sensible aussi à la leçon du Caravage, et se distingue par des compositions aux forts contrastes de clair-obscur cherchant de préférence à explorer avec langueur et finesse des figures viriles. Une bonne partie de l’activité essentielle de Dandini est une méditation sur la peinture cinquecentesque de Pontormo et de Bronzino, dominée surtout par de captivantes femmes fatales aux carnations neigeuses et représentant le plus souvent des héroïnes tragiques ou des allégories morales. Ces orientations se manifestent dans la Checca Costa (collection privée), Moïse et les filles de Jéthro de Dublin, et la Naissance de la Vierge à San Lino de Volterra[1].
L’union originale entre la peinture sensuelle de Francesco Furini et de ses successeurs, les nouveautés de l’école de Bologne autour de Guido Reni, la réinterprétation des œuvres de l’immortel Raphaël caractérisent la dernière période du peintre. De cette époque sont connues, la très raffinée Artémise Corsini et la Sainte Marguerite des Dépôts florentins[1].
Chargé d’honneurs et de distinctions publiques, il meurt dans sa ville natale en 1657.
Portrait d'un jeune homme avec un manteau fendu et béret, c. 1635, huile sur toile ovale, 62 × 50 cm
Portrait de Vittoria della Rovere, grande-duchesse de Toscane ou Allégorie de la Générosité, huile sur toile, 87 × 71 cm
Notes et références
↑ abc et dSandro Bellesi, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN2-84459-006-3), p. 641
↑ a et bMina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN2-84459-006-3), p. 399-400
↑Etude sur la peinture du Seicento et Settecento Florentin, 2013 par Sandro Bellesi, p.24