Chambre de SchmidtUne chambre de Schmidt (ou télescope de Schmidt) est un type de télescope astronomique construit de sorte à garantir un important champ de vue tout en limitant les aberrations optiques. Des télescopes similaires sont la chambre de Wright (en) et le télescope de Lurie-Houghton (en). Invention et constructionLa chambre de Schmidt fut inventée en 1930 par Bernhard Schmidt[1]. L'originalité du dispositif optique mis au point par Bernhard Schmidt est l'étendue de son champ, obtenue grâce à l'utilisation d'un miroir sphérique diaphragmé à son centre de courbure. Le champ ainsi obtenu est généralement de l'ordre du millième de la surface totale du ciel, au moins 100 fois plus important que le champ d'un télescope traditionnel. Ses composants optiques sont un miroir principal sphérique facile à réaliser et une lentille asphérique de correction, appelée lame correctrice de Schmidt, située au centre de courbure du miroir principal. Le détecteur est placé sur la surface focale, au centre de la chambre. Les chambres de Schmidt ont des surfaces focales courbées, ce qui contraint les dispositifs d'observation à suivre cette courbure. Dans certains cas, on construit des détecteurs courbés — parfois, on maintient un film à l'aide de vis où en faisant le vide au-dessous. Enfin, on utilise parfois une lentille supplémentaire, planoconvexe, qui permet d'utiliser des détecteurs plans : il s'agit des chambres de Schmidt-Väisälä. ApplicationsLa chambre de Schmidt est généralement utilisée pour établir des statistiques et pour suivre des programmes de recherche qui nécessitent de couvrir une large partie du ciel. Cela inclut la recherche de comètes, d'astéroïdes et la surveillance des novae. De plus, on peut surveiller avec ce genre de télescopes les satellites terrestres. Dès le début des années 1970, Celestron commercialise une chambre de Schmidt de 17 cm. La chambre fut adaptée dans l'usine et faite à base de matériaux à faible coefficient de dilatation pour éviter les déformations ultérieures. Les premiers modèles obligeaient le photographe à couper et développer individuellement des vues de film 35 mm, puisque le dispositif ne permettait de placer qu'une vue à la fois. Près de 300 exemplaires furent produits. Une autre utilisation des chambres de Schmidt était populaire : retourné, il pouvait servir de projecteur. Certains furent ainsi utilisés dans les cinémas, les modèles plus modestes étant parfois utilisés par des particuliers. L'exemplaire le plus connu et le plus productif est le télescope Samuel Oschin, à l'observatoire Palomar. Il fut utilisé par le National Geographic pour ses projets POSS, POSS-II, Palomar-Leiden, et d'autres projets. Le télescope utilisé au LONEOS (Lowell Observatory Near-Earth-Object Search) est également une chambre de Schmidt. Le plus grand modèle d'une chambre de Schmidt est hébergé à l'observatoire Karl-Schwarzschild. En France, l'exemplaire le plus puissant est implanté au Centre de recherches en géodynamique et astrométrie (CERGA), au Plateau de Calern. Télescopes dérivés
Liste de chambres de SchmidtVoici une courte liste de chambres de Schmidt remarquables et/ou de grand diamètre.
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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