Chape (construction)En construction, une chape est une couche de stabilité à base de ciment, de sulfate de calcium (anhydrite), de résine ou de chaux appliquée au sol, destinée à aplanir, niveler ou surfacer un support ou enrober des éléments (un plancher chauffant par exemple) pour ensuite recevoir les couches supérieures, par exemple du carrelage, un sol souple ou un parquet, flottant ou collé. Une « chape de compression » est une chape coulée au-dessus des hourdis pour en compléter la résistance mécanique. La chape de compression est armée. L'ouvrier ou l'entreprise chargé de réaliser les chapes est un chapiste, ou chapeur (Suisse). HistoireAutrefois on nommait la chape, « aire[1] ». Le terme « chape » désignait une « aire », un enduit de mortier réalisé pour l'extrados des voûtes, ou pour le fond d'un bassin, d'une rivière, composé de chaux et de ciment ordinaire, ou mêlé avec du ciment d'eau forte, et quelquefois mélangé de gros sable ou de petits cailloux[1]. On distinguait :
Les « bardeaux » étaient de petites planches minces et étroites provenant des douves de tonneaux et qui se posaient jointives en travers de chaque solive pour recevoir le plâtre avec lequel on formait l'aire des planchers. Il s'en faisait aussi avec de vieux bois de charpente ou bois neuf, que l'on fend en tringles d'environ un pouce de grosseur[1]. Types de chapeOn distingue :
Chape traditionnelleLes chapes traditionnelles ou chapes de carreleur sont généralement constituées d'un mortier moyennement dosé en ciment et appliqué relativement sec. Dans le contexte technique moderne, les « chapes minces » ou « chapes fluides » ou « chapes liquides » ou « chapes autolissantes » sont mises en œuvre par pompage. Leur épaisseur est en moyenne de 55 millimètres, le liant utilisé est l'anhydrite ou le ciment. Leur dosage en liant est très élevé et elles sont adjuvantées pour permettre leur mise en place, avec souvent des propriétés « autolissantes ». Chape de ravoirageLes chapes de ravoirage ont la fonction de niveler un support, en enrobant ou non des canalisations techniques. Elles ne sont pas destinées à recevoir un revêtement de sol, mais un complexe de sol flottant. Elles sont constituées d'un mortier traditionnel, d'un mortier fluide, d'un mortier allégé, tous faiblement dosés en liant. Chape isolanteSous ou au-dessus de la chape peut être insérée une isolation, sous forme de panneaux ou une mousse projetée (par exemple du polyuréthane projeté) afin d'assurer l'isolation thermique du sol (notamment en cas de plancher chauffant). Chape flottanteUne chape est dite flottante lorsqu'elle est posée au-dessus d'une couche d'interposition. Soit un film plastique (polyane), soit un isolant thermique ou acoustique. FinitionUne chape est différemment finie suivant qu'elle doit recevoir un carrelage ou un revêtement de sol textiles, en matières synthétiques, parquet ou stratifiés… La chape peut être aussi lissée à l'hélicoptère à béton[3] lorsqu'elle doit apparaître telle quelle, dans les halls industriels. Joints de fractionnementLorsqu'une chape couvre une trop grande superficie, des joints de fractionnement sont ménagés, consistant souvent en un trait de scie circulaire dans les grandes longueurs de la chape et à certains endroits délicats, autour des colonnes, lorsque les pièces ont un angles (forme de L), etc. Le joint de fractionnement permet de casser la tension intermédiaire de la chape lors de son tirage ou asséchement et ne laisse pas apparaître de vide contrairement au joint de dilatation. Un ciment bien hydraté va provoquer une rétractation lors de son cycle d'asséchement pouvant générer un effondrement partiel (ou ventre de planéité) ou des microfissures ou fissures. Cette opération de fractionnement libère les tensions et limite la propagation des fissures éventuelles. Notes et références
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