Charles-Augustin de Ferriol d'Argental, est surnommé goussaut[1] dans sa famille (trapu, lourd). Il épouse en 1737 Jeanne-Grâce de Bosc du Bouchet (1703-1774), fille de Marc Antoine de Bosc (1671–1734), marquis du Bouchet-Valgrand et Grâce Angélique Arrazola de Oñate (1676-1746), marquise douairière de Monpouillian.
En 1759, il est nommé ministre plénipotentiaire de la cour du petit duché de Parme et Plaisance auprès du roi de France. A raison d'une lettre par semaine, jusqu'à sa mort en 1788, ce ne sont pas moins de 3 000 lettres à lui envoyées pendant 29 ans qui sont conservées. On conserve aussi une partie des lettres officielles et des bulletins ("nouvelles à la main") que lui-même envoyait à Parme[2].
Il devint baron de Saint-Martin de l'isle de Ré, en 1760, à la mort de sa tante, La Grolée, sœur de Mme de Tencin, qui avait obtenu ce fief par jugement en 1743.
Il est connu pour son amitié avec Voltaire, qu'il avait rencontré au collège Louis-le-Grand de 1707 à 1711. Voltaire adresse de nombreuses lettres au comte et à sa femme, qu'il appelle « mes divins anges[3] ».
↑Pittet Joël, Lettres privées de Mme de Tencin et du futur cardinal de Tencin à leur frère le président de Tencin et autres, Imp. Saint-Paul, Fribourg, 2010, p.97 : lettre de Pierre de Tencin à D'Argental du 22 juillet 1742.
↑Anna M. Mandich, « La diffusion des savoirs dans la correspondance de d’Argental », dans Le Partage des savoirs xviiie-xixe siècles, Presses universitaires de Lyon, (ISBN978-2-7297-0733-0, DOI10.4000/books.pul.6585., lire en ligne), p. 135–150
↑Voltaire, Lettre du 16 juillet 1766 à Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental, et à Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental. On trouve de nombreuses autres lettres adressées aux mêmes dans la Correspondance générale, vol. I à IV.