Charles-Gustave Stoskopf (Strasbourg, 1907 - Paris 4e, 2004[1]) est un architectefrançais, Prix de Rome, il a surtout exercé en tant qu'urbaniste dans sa région natale, l'Alsace, et en région parisienne. C'était un spécialiste de l'architecture de béton et de grands ensembles de barres verticales et horizontales, privilégiés surtout avant les années 1980.
Pendant l'occupation, il est chargé de la reconstruction de la commune de Montier-en-Der (Haute-Marne) par l'État français, puis de Belfort après la Libération en 1944. Architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, il est chargé après la Seconde Guerre mondiale de nombreux travaux de reconstruction en Alsace, en tant qu'architecte en chef de la reconstruction pour le Haut-Rhin, intervenant notamment dans la région de la Poche de Colmar. Nommé Architecte-conseil de l'État en 1949 par Eugène Claudius-Petit pour la région Alsace, il devient par ailleurs l'un des maîtres d'œuvre privilégiés pour la réalisation de grands ensembles de la SCIC en région parisienne. Il participe à l'extension de la ville de Strasbourg en tant qu'urbaniste avec les chantiers de la place de l'Homme de fer, de l'Esplanade, de la Canardière et du Neuhof. Il est par ailleurs urbaniste en chef de la ZUP de Colmar et architecte chargé de la restructuration de Belfort entre 1955 et 1967 puis entre 1970 et 1979.
Il est directeur de l'École d'architecture de Strasbourg de 1949 à 1967. Il continue en parallèle une activité de dessinateur et d'écrivain, dans le prolongement de l'œuvre de son père. Il fonde ainsi en 1977 l'Institut des Arts et Traditions Populaires d’Alsace et est directeur du Théâtre alsacien de 1972 à 1975 où plusieurs de ses pièces sont représentées.
Il est le père de l'historien Nicolas Stoskopf[3].
1956 : agrandissement de l'église paroissiale Saints-Nazaire-et-Celse de Brumath
1956-1958 : aménagement de « Simca-ville », actuel quartier Beauregard à Poissy, ainsi qu'à Vernouillet et aux Mureaux pour le compte de la SCIC (2200 logements)
Camille Claus, « Les paysages inventés de Charles-Gustave Stoskopf », dans Revue alsacienne de littérature, no 74
Christiane Roederer, « In memoriam : Charles-Gustave Stoskopf (1904-2004) », dans L'écrivain d'Alsace, de Lorraine et du territoire de Belfort, 2004, 82, p. 7-8