Charles Louis Goybet, né le à Yenne et mort le à Yenne, était un général de division, inspecteur général du 2e arrondissement d’inspection permanente de cavalerie français. Il fut grand officier de l'ordre de la Légion d'honneur.
Il est le fils d'Antoine Goybet, propriétaire terrien[5],syndic de Yenne sous le régime sarde[2] puis maire et conseiller d'arrondissement après la réunion à la France 1860[6] et d'Élisabeth Piollet[3], qui eurent 4 fils (Charles, Pierre, Laurent et Alexis)[7].
Charles Goybet intègre, à l'âge de douze ans, l'Académie royale militaire de Turin, le [2],[3],[8]. Il est le premier membre de la famille à embrasser une carrière militaire[2]. Il est promu à sa sortie de l'Académie (), alors qu'il est âgé de 22 ans, avec le grade de sous-lieutenant au régiment de Savoie-Cavalerie[3],[7],[9],[8], créé le [10].
En , il intègre le bataillon de chasseur francs, jusqu'en mai où il retourne dans le régiment de Savoie-Cavalerie. En , il devient lieutenant au même régiment[8].
Il participe aux campagnes de Lombardie, pour l'indépendance italienne, de 1848 à 1849, contre l'Autriche. Il se distingue notamment lors de la bataille de Volta, le [3], obtenant ainsi une mention honorable par décision royale[11].
Il est promu capitaine le [8],[13]. Pour une période de quelques mois, d' à septembre de l'année suivante, il est mis en expectative pour raison de santé[8]. À son rappel en activité le , il est affecté aux Chevau-légers d'Aoste[8],[3]. Il participe ainsi à la campagne de libération de l'Italie en 1859[3]. Il assiste aux combats de Palestro et de San Martino[3]. Sa conduite lui vaut d’être nommé major des lanciers de Florence le [8],[3],[13],[7].
Le choix de la France
À la suite du plébiscite organisé en , après le traité de Turin, sur la question de la réunion du duché de Savoie à la France, il opte, sous la pression de sa famille, pour la France[7]. Il est licencié de l'armée du Piémont le [8].
Il se trouve à Lille au moment de la déclaration de guerre à la Prusse, le . Il en part pour se rendre à la 2e brigade de la division de cavalerie du 3e Corps (Bazaine puis de Caen), et est un des premiers à la frontière. Il combat à Borny, où son général de division est blessé et charge avec le 4e Dragon à Mars-la-Tour le . Le , il combat à Saint-Privat. Il participe à la défense de Metz.
Pour son action lors de la Bataille de Gravelotte, il est promu officier de la Légion d'Honneur par décret du , pour prendre rang à compter du [8],[3].
Il est prisonnier en Allemagne d' à .
Après la guerre de 1870
De retour d’Allemagne, il réintègre son régiment. Il est promu colonel du 20e Dragons, le [8].
Le , il termine sa carrière comme général de division, inspecteur général du 2e arrondissement d’inspection permanente de cavalerie[8],[15].
Retraite
Le , il est placé dans le cadre de réserve[8], après quarante-six ans de services, quatre campagnes et une citation[16]. Charles Goybet (1759-1846), négociant à Lyon légue le domaine de Volontaz à son petit neveu Charles Goybet. Il partage son temps entre son château de Volontaz reconstruit par ses soins et sa maison de Yenne[17]. Il meurt le à Yenne[3],[8].
Joseph René Clocher, « De la Savoie à la France, la destinée d'un grand militaire, le général de Division Charles Goybet », Le Bugey, no 97, , p. 123-146 ;
Henri Putz, « La vie à l'Académie royale militaire de Turin en 1838 », dans Congrès national des sociétés savantes, 85e Congrès national des sociétés savantes, Limoges, 1977, Paris, Imprimerie Nationale, , p. 135-142.
Henri Putz, « Une éducation militaire sarde, Charles Goybet », (compte-rendu de Jacques Lovie, communication du )
Henri Putz, De Chambéry à Sébastopol. Lettres de Charles Goybet, aide de camp savoyard, 1855-1856, Rouen, Imprimerie CRDP, , 75 p. ;
Henri Putz, « L'option d'un officier savoyard », dans Congrès national des sociétés savantes, 85e Congrès national des sociétés savantes, Chambéry-Annecy, 1960, Paris, Imprimerie Nationale, , p. 197-213 ;
Alfred Anthonioz (préface du général Jean-François Borson), Généraux savoyards, édition Atar, Genève, 1912, 292 pages ;
Livre de famille de Mariano Goybet. Œuvre enluminée consultable aux archives départementales de la Savoie (cote IJ 288), rédaction 1898-1931, 200 pages enluminées numérotées sur parchemin, CD ROM consultables ;
Théophile Lamathiere, Le Panthéon de la Légion d’honneur, E. Dentu, Paris, tome VIII, 1875-1911.
↑Hubert Heyriès, Les militaires savoyards et niçois entre deux patries, 1848-1871 : Approche d'histoire militaire comparée : armée française, armée piémontaise, armée italienne, vol. 30, Montpellier, UMR 5609 du CNRS, Université Paul-Valéry-Montpellier III, coll. « Études militaires », , 575 p. (ISBN978-2-84269-385-5), p. 36.
↑Annuaire du département de la Savoie, 1869, p. 150 (lire en ligne).
↑ abcd et eHubert Heyriès, Les militaires savoyards et niçois entre deux patries, 1848-1871 : Approche d'histoire militaire comparée : armée française, armée piémontaise, armée italienne, vol. 30, Montpellier, UMR 5609 du CNRS, Université Paul-Valéry-Montpellier III, coll. « Études militaires », , 575 p. (ISBN978-2-84269-385-5), p. 291.
↑Comte Alexandre de Saluces, Histoire militaire du Piémont, 1818, p. 367.
↑Hubert Heyriès, Les militaires savoyards et niçois entre deux patries, 1848-1871 : Approche d'histoire militaire comparée : armée française, armée piémontaise, armée italienne, vol. 30, Montpellier, UMR 5609 du CNRS, Université Paul-Valéry-Montpellier III, coll. « Études militaires », , 575 p. (ISBN978-2-84269-385-5), p. 130.
↑ a et bHubert Heyriès, Les militaires savoyards et niçois entre deux patries, 1848-1871 : Approche d'histoire militaire comparée : armée française, armée piémontaise, armée italienne, vol. 30, Montpellier, UMR 5609 du CNRS, Université Paul-Valéry-Montpellier III, coll. « Études militaires », , 575 p. (ISBN978-2-84269-385-5), p. 86, 109.
↑Hubert Heyriès, Les militaires savoyards et niçois entre deux patries, 1848-1871 : Approche d'histoire militaire comparée : armée française, armée piémontaise, armée italienne, vol. 30, Montpellier, UMR 5609 du CNRS, Université Paul-Valéry-Montpellier III, coll. « Études militaires », , 575 p. (ISBN978-2-84269-385-5), p. 251.
↑Hubert Heyriès, Les militaires savoyards et niçois entre deux patries, 1848-1871 : Approche d'histoire militaire comparée : armée française, armée piémontaise, armée italienne, vol. 30, Montpellier, UMR 5609 du CNRS, Université Paul-Valéry-Montpellier III, coll. « Études militaires », , 575 p. (ISBN978-2-84269-385-5), p. 447.