2 SULFIDES and SULFOSALTS (sulfides, selenides, tellurides; arsenides, antimonides, bismuthides; sulfarsenites, sulfantimonites, sulfbismuthites, etc.) 2.H Sulfosalts of SnS Archetype 2.HD With Tl 2.HD.15 Christite TlHgAsS3 Space Group P 21/n Point Group 2/m
Elle est généralement de couleur rouge cramoisi ou orange vif avec une densité de 6,2 et une dureté faible, entre 1 et 2 sur l’échelle de Mohs[7]. Elle a un éclat adamantin et laisse un trait orange[3]. Son système cristallin est monoclinique[5],[8] avec des classes cristallines possibles de symétrie double, de symétrie plan miroir et double avec un plan miroir. Cela signifie qu'elle peut avoir une symétrie radiale, une symétrie plan miroir ou une symétrie plan miroir perpendiculaire au double axe[9]. Elle est anisotrope, ce qui signifie qu'il présente des propriétés différentes lorsqu'il est mesuré dans différentes directions. En lumière polarisée plane, sa couleur est jaune doré. Elle est biréfringente, ce qui signifie qu’il possède deux indices de réfraction distincts. Cela peut être vu lorsque l'on regarde au microscope avec les deux polarisations croisées et que l'on voit le minéral changer de couleur lorsqu'il est tourné.
Révision de sa structure cristalline
La structure cristalline de la christite synthétique (TlHgAsS3) a été réétudiée en 2021. La première description par Brown et Dickson (1976) suggérait un groupe d'espace P21/n), b = 16,188(4), c = 6,111(1) Å, bêta = 96,71(2)°, mais l'étude de Kolitsch, Topa et Giester (2021)[10] sur des cristaux bien développés provenant de la mine Jiepaiyu, dans le district de Shímén, en Chine, a révélé une structure cristalline appartenant au groupe d'espace Cmce. Les paramètres de la cellule unitaire ont été redéterminés avec a = 8,080(5), b = 9,123(6), c = 16,190(9) Å, confirmant ainsi la symétrie Cmce. Cette réévaluation a également révélé une unité asymétrique différente de celle précédemment proposée, comprenant un site Tl, un Hg, un As et deux sites S (au lieu de trois dans le modèle antérieur). La révision de la structure cristalline a été étayée par une analyse critique du modèle précédent à l'aide du logiciel PLATON, confirmant le groupe spatial Cmce.
Formation
La formation de la christite est associée à des processus géologiques spécifiques qui impliquent des altérations aqueuses subaériennes dans des fluides non sensibles à l'oxydation-réduction. En outre, elle est liée à des altérations à haute température et/ou à un métamorphisme dans des dépôts riches en baryum (Ba), manganèse (Mn), plomb (Pb) et zinc (Zn), y compris les dépôts métamorphiques. De plus, la paragénèse de la christite peut passer par des minéraux déposés par des fluides hydrothermaux riches en métaux[3].
↑Groupe spatial et cellule selon Kolitsch et al. (2021). La christite s'était vue attribuer initialement un groupe d'espace P21/n, avec une dimension de maille a = 6,113, b = 16,188, c = 6,111 Å, β = 96,71°
↑(en) « Christite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
↑ a et b(en) « The crystal structure of synthetic christite, HgTlAsS3 », Zeitschrift für Kristallographie, vol. 144, , p. 367-376 (lire en ligne [PDF])
↑(en) Arthur S. Radtke, Frank W. Dickson, John F. Slack et Kevin L. Brown, « Christite, a new thallium mineral from the Carlin gold deposit, Nevada », The American Mineralogist, The Mineralogical Society of America, vol. 62, nos 5-6, , p. 421–425 (ISSN0003-004X, lire en ligne [PDF])
↑(en) Michael Fleischer et Joseph A. Mandarino, Glossary of Mineral Species, Mineralog. Record, (lire en ligne)
↑(en) U. Kolitsch, D. Topa et G. Giester, « Revisions of the crystal structures of matildite, AgBiS2, and christite, TlHgAsS3 » (Compte-rendu de la conférence Poster, MinPet 2021, Vienna, Austria, September 19-21, 2021), Mitteilungen der Österreichischen Mineralogischen Gesellschaft, Vienne (Autriche), vol. 167, , p. 118